Novembre, 2019

Les albums d’Edgard Imbert

ven15nov(nov 15)14 h 00 min2020sam11jan(jan 11)18 h 30 minLes albums d’Edgard ImbertEntre regard militaire et mémoire de voyageGalerie Le Carré d’Art - Centre Culturel Pôle Sud, 1 rue de la Conterie - 35131 Chartres de Bretagne

Détail de l'événement

Au sein de ses réserves, l’ECPAD conserve un ensemble composé de 14 000 images, fruit de la production de deux frères, tous deux militaires couvrant la période d’environ 1873 à 1922. Edgard Imbert (1873-1915) et son cadet Jules (1877-1964) pratiquent la photographie durant leurs missions militaires. Jules est amené à visiter l’Algérie et la Tunisie et Edgard part à la découverte de Madagascar et du Tonkin.
La richesse de ce corpus offre la possibilité d’étudier l’histoire de l’expansion coloniale française entre 1900 et 1914, ainsi que la vision d’un homme sur les populations rencontrées. C’est la personnalité d’Edgard Imbert, lieutenant d’infanterie coloniale, qui transparaît dans ce fonds.
Ses clichés sont exceptionnels à plus d’un titre, leur auteur ayant été lui-même, de par ses fonctions, acteur et témoin privilégié d’événements militaires à une époque où n’existait encore aucun service photographique officiel dans les Armées.

Edgard Imbert
Né le 19 décembre 1873 à Cherbourg, Edgard Imbert s’engage dans les troupes coloniales dans les premières années du siècle. Mis à disposition du Général Gallieni, il part en mission à Madagascar (1900-1902), où il fait partie de la colonne de pénétration de Lyautey dans le sud du pays. Il est promu lieutenant en avril 1901.
Désigné pour servir au Tonkin (1905-1908), il est au 4ème Régiment d’Infanterie Coloniale et ses clichés illustrent, dans l’Annuaire du Marsouin de 1910, le mouvement insurrectionnel qui a lieu en 1908 à Hanoï.
Il revient ensuite à Madagascar en tant que Capitaine du Bataillon Sénégalais (1912), puis au 2ème Régiment de Tirailleurs Malgaches (1914). Il est très apprécié de Lyautey qui le dit excellent photographe. Ses clichés sont édités en cartes postales par Chatard à Madagascar, et ont illustré plusieurs articles sur la « pacification » du Sud de Madagascar, parus dans la Revue de Madagascar, en 1902.
De retour en France, il est tué lors de la Première Guerre Mondiale le 25 septembre 1915, à Massiges, dans la Marne.

Le regard d’une époque
Edgard Imbert pratique la photographie en amateur mais s’affirme en véritable technicien. En effet, la pratique de la photographie aux colonies induit de nombreuses contraintes, comme le poids du matériel, la chaleur mais aussi l’humidité.

Le choix des sujets mis en image est naturellement révélateur de l’esprit du temps et reflète l’idée que les photographes opérant dans les colonies se faisaient du pittoresque, de l’exotisme, de l’humanité et de la mission civilisatrice de la France. On retrouvera donc, dans chaque aire géographique, le thème de la mise en place d’infrastructures (bâtiments officiels, voies de communication, transports), les scènes militaires, la société coloniale, le milieu naturel et les paysages locaux, le monde rural et l’agriculture, les populations locales et leur culture (architecture, artisanat, habitat, costume, folklore, vie quotidienne, religion).
Edgard Imbert a constitué des collections d’images qui forment un patrimoine documentaire, historique, ethnographique et esthétique remarquable.
L’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) est l’agence d’images du ministère des Armées. Centre d’archives et de production audiovisuelle, il est l’héritier des sections cinématographique et photographique des armées, créées en 1915. À ce titre, il est le dépositaire d’un fonds d’archives riche de plus de 13 millions de clichés et de 36 000 films.

Dates

Novembre 15 (Vendredi) 14 h 00 min - Janvier 11 (Samedi) 18 h 30 min(GMT+00:00)

Galerie Le Carré d’Art - Centre Culturel Pôle Sud1 rue de la Conterie - 35131 Chartres de BretagneDu mardi au vendredi de 14h à 18h30 Le samedi de 10h à 12h30 et de 13h30 à 17h