Avril, 2021

Homosexuels et lesbiennes dans l'Europe nazie

jeu15avr10 h 00 min2022mar15fev18 h 00 minHomosexuels et lesbiennes dans l'Europe nazieMémorial de la Shoah, 17 rue Geoffroy–l’Asnier, 75004 Paris

Détail de l'événement

« Enjeu de mémoire, le destin des « triangles roses » a longtemps été invisibilisé. Cette exposition entend rendre compte, grâce à de nombreux documents originaux, du sort des homosexuels et des lesbiennes sous le régime nazi, entre stigmatisation, persécution et lutte pour la reconnaissance. »
Florence TAMAGNE, commissaire scientifique de l’exposition
Maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Lille
Spécialiste de l’histoire de l’homosexualité

En 2021, pour la première fois en France, un musée d’histoire retrace de manière chronologique et thématique l’histoire de la persécution des homosexuels et lesbiennes sous le Troisième Reich en s’appuyant sur une riche sélection de documents pour la plupart jamais présentés en France.

Longtemps tabou, le destin des « triangles roses », s’il est, depuis une trentaine d’années, l’objet de recherches historiques de premier plan, reste encore méconnu du grand public. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, rares furent les hommes et femmes homosexuels à témoigner du sort qui fut le leur sous le régime nazi. En Allemagne, ils se virent nier le statut de victimes, du fait notamment du paragraphe 175 du Code pénal allemand, criminalisant les relations sexuelles entre hommes, qui resta en vigueur après 1945.

Ce n’est qu’à la faveur du mouvement de libération gay et lesbien des années 1970 que le sujet commença à être débattu, soulevant de nombreuses questions, constituant autant d’enjeux mémoriels : quelle fut la nature des persécutions ? Combien de personnes furent touchées ? Tous les homosexuels furent-ils visés ? Quel fut le sort des lesbiennes ? Quels furent les territoires concernés par la répression, notamment en France ? Comment honorer le souvenir des victimes ?

S’appuyant sur une variété de documents, la plupart jamais présentés en France, cette exposition se propose de répondre à ces multiples interrogations en replaçant la persécution des femmes et des hommes homosexuels sous le régime nazi dans un cadre géographique large – même si l’Allemagne et la France seront privilégiées – et dans le temps long.

Photo : Photographies anthropométriques de John Walter, déporté homosexuel, camp d’Auschwitz. Pologne, 08/1941 © Mémorial de la Shoah/Coll. Musée d’Auschwitz

Dates

Avril 15 (Jeudi) 10 h 00 min - Février 15 (Mardi) 18 h 00 min(GMT+00:00)

Mémorial de la Shoah17 rue Geoffroy–l’Asnier, 75004 ParisDe 10h à 18h tous les jours, sauf le samedi. Nocturne jusqu’à 22h le jeudi. Fermetures annuelles : le 1er janvier, le 1er mai, le 14 juillet, le 15 août, le 25 décembre. Fermetures certains jours de fêtes juives