Décembre, 2022

La photographie à tout prix 2022

mar13déc(déc 13)9 h 00 min2023dim12mar(mar 12)20 h 00 minLa photographie à tout prix 2022Une année de Prix Photographique à la BnFBnF - Bibliothèque nationale de France, Quai François Mauriac 75013 Paris

Détail de l'événement

À travers son soutien aux grands prix photographiques qui structurent par leur action une part importante de la création dans ce champ artistique, – le Prix Niépce et le Prix Nadar initiés par l’association Gens d’images en 1955, la Bourse du Talent et enfn, depuis 2020, le nouveau Prix du tirage – Collection Florence & Damien Bachelot – Collège international de photographie – , la BnF marque son implication auprès des photographes, des éditeurs, des tireurs …

Cet hiver et pour la deuxième année consécutive, la Bibliothèque présente, en collaboration avec le Collège international de photographie, Gens d’Images, photographie.com et Picto Foundation, une sélection des tirages des lauréats de ces prix partenaires, dans une exposition destinée à s’inscrire comme un rendez-vous annuel des amateurs de photographie. L’occasion pour le public de s’immerger dans l’effervescence créative de la photographie d’aujourd’hui.

Le Prix Niépce

Créé en 1955, le Prix Niépce Gens d’images est le premier prix de photographie professionnelle lancé en France. Il distingue chaque année le travail d’un photographe confirmé, âgé de moins de 50 ans, français ou résidant en France depuis plus de trois ans. Depuis 2016, il bénéficie du mécénat de Picto Fondation, et du soutien de l’ADAGP. Le lauréat du prix bénéficie par ailleurs d’une présentation de son travail lors d’un « Atelier Gens d’images » et d’une exposition à la galerie Dityvon de l’Université d’Angers. Ce prix historique a été soutenu dès sa naissance par la BnF qui acquiert régulièrement des vr es des lauréats.

Le Prix Niépce 2022 a été attribué à Julien Magre. Né en 1973, Julien Magre est diplômé des Arts Décoratifs. En parlant du projet qu’il mène maintenant depuis quinze ans, le photographe se dit « spectateur de [sa] propre intimité » : choisissant la bonne distance avec son sujet, ni trop loin, ni trop près, il documente son quotidien, et par là même le rend poétique. Ses photographies capturent la tendresse du temps qui passe sur les êtres aimés.

Le Prix Nadar

Le Prix Nadar Gens d’images récompense depuis 1955 un livre remarquable consacré à la photographie ancienne ou contemporaine édité en France au cours de l’année. Il est attribué en partenariat avec la BnF et le musée Nicéphore Niépce, avec le parrainage du ministère de la Culture. Les ouvrages intègrent les collections de la BnF grâce au dépôt légal. Dans le livre Siempre que (éditions lamaindonne), lauréat du prix Nadar 2022, le regard de la photographe Celine Croze capte la violente noirceur et l’impertinente sensualité de la ville de Caracas et de ses habitants. Au fil des pages, le lecteur se trouve happé par la force hypnotique qui se dégage de ce livre, dont le mystère fougueux tient notamment à la proximité de la photographe avec son sujet, à l’emploi de couleurs sourdes ainsi qu’au choix de lumières crépusculaires.

Le Prix du tirage – Collection Florence & Damien Bachelot

Créé en 2020, le Prix du tirage est né de la rencontre entre la volonté du Collège international de photographie de valoriser l’art du tirage photographique et la passion des collectionneurs Florence et Damien Bachelot pour les épreuves photographiques. Ce prix, organisé par le Collège international de photographie en partenariat avec la BnF et la Société française de photographie, célèbre l’excellence d’un métier d’art, comme la recherche menée par les artistes photographes dans le laboratoire. Cette recherche se matérialise par l’élaboration d’un carnet de travail qui intègre par don les collections de la BnF.

Le Prix du tirage Florence et Damien Bachelot 2022 a été attribué à Laurent Lafolie Exposés en France et à l’étranger, les travaux de Laurent Lafolie se réfèrent autant à la musique qu’à la philosophie et répondent à la fois au désir de faire de l’image un objet photographique et du lieu d’exposition un espace de présentation sensible. Laurent Lafolie est par ailleurs reconnu comme l’un des meilleurs tireurs de sa génération. Dans les trois séries exposées, « Fil », « OI, l’origine des images » et « 1956 », Laurent Lafolie utilise une large variété de techniques qu’il s’approprie, améliore, voire invente.

La Bourse du Talent

La Bourse du Talent, créée en 1997, a révélé de nombreux photographes, qui portent un regard singulier sur notre société et nous invitent à la regarder autrement. À l’origine de l’émergence de talents sans distinction d’âge, de nationalité ou de parcours, cette Bourse a été initiée au sein de Photographie.com par Didier de Faÿs, avec le soutien de Picto Foundation, qui réalise les tirages des lauréats. Grâce à la générosité des photographes et du laboratoire Picto, un ensemble de leurs tirages rejoint les collections de la BnF. En quinze ans de partenariat, plusieurs centaines de photographies ont ainsi fait leur entrée dans le patrimoine national, attestant de la vivacité de la scène photographique contemporaine.

Adeline Care – Lauréate « mode et transversalité »
Dans le conte photographique « Aithō, je brûle » (2016-2022), Adeline Care met en scène la disparition progressive de l’Homme dans un environnement aussi sublime qu’hostile : les pentes acérées du noir volcan Etna. Ses photographies dessinent un paysage mental à mi-chemin de la fiction et du documentaire.

Dana Cojbuc – Mention spéciale « paysage »
Pour la photographe d’origine roumaine Dana Cojbuc, qui vit et travaille à Paris, le médium photographique se régénère dans diverses expérimentations et hybridations avec la peinture, les arts graphiques, la sculpture ou encore la vidéo. La série Yggdrasil » (2020-21) résulte d’une résidence photographique à l’invitation du Sunnhordland Muse en Norvège. Yggdrasil désigne dans la mythologie nordique l’Arbre Monde, qui devient dans certaines représentations une forêt d’entités en interaction. C’est pourquoi la photographe a mis en réseau la photographie et le dessin.

Paloma Laudet – Lauréate « paysage »
Pour Paloma Laudet, née en 1999, la photographie est un moyen de témoigner des questions sociales, environnementales et humaines. Avec la série « No man’s land », elle documente les conséquences des politiques migratoires européennes et en particulier de l’impact des dispositifs anti-migrants sur l’urbanisme.

Lucie Hodiesne Darras – Lauréate « portrait »
Née en 1995, Lucie Hodiesne Darras, photographe engagée par le prisme de l’image et d’une écriture intime, souhaite mettre en lumière l’histoire de personnes trop souvent exclues de notre société. Sa série « Lilou » témoigne du quotidien de son grand frère autiste. Le choix du noir et blanc accompagne l’exacerbation de ses expressions et le clair-obscur émotionnel s’affirme dans des cadrages variés.

Victorine Alisse – Mention spéciale « reportage et documentaire »
Née en 1993, Victorine Alisse se consacre à la photographie après une formation en relations internationales et action humanitaire. Avec « Israël/Palestine : qui cultive la terre ? », elle montre les agriculteurs palestiniens du village de Wadi Foukin qui tentent de sauver leurs terres que l’État hébreu s’approprie.

Vivien Ayroles – Lauréat « reportage et documentaire »
Né en 1986, Vivien Ayroles s’intéresse à l’action de l’homme sur le paysage. Le projet « L’île des schistes » montre un paysage aux confins des Pyrénées et de la Méditerranée, où les roches sombres sont sculptées par les éléments et l’histoire des hommes. En parcourant le massif des Albères, le photographe voyageur emprunte des voies inattendues, se résigne à des détours, voire à des impasses là où des échanges auraient pu avoir lieu.

Photo : Julien Magre, lauréat du Prix Niépce Gens d’images 2022 © Julien Magre

Dates

Décembre 13 (Mardi) 20 h 00 min - Mars 12 (Dimanche) 7 h 00 min(GMT-11:00)

BnF - Bibliothèque nationale de FranceQuai François Mauriac 75013 ParisOuvert du mardi au samedi de 9h à 20h, le dimanche de 13h à 19h et le lundi de 14h à 20h