Dorsa Basij & Golnaz Zibandekhoo

Photo : Untitled, Dorsa Basij et Golnaz Zibandekhoo, 2025

L’exposition réunit des œuvres allant de la photographie à la vidéo, se déployant à l’intersection de la crise écologique et de l’expérience vécue, et soulignant la fragilité de la perception à l’ère de l’incertitude climatique.

Laboratory of Mirage tente de saisir des instants fugitifs suspendus entre présence et absence, réalité et représentation. Ici, l’impulsion d’explorer le mirage n’est pas seulement comprise comme un signe de l’absence d’eau, mais comme une métaphore des ruptures récurrentes de l’expérience vécue — pour la distance qui croît entre ce qui fut et ce qui ne peut plus être.
Ceci peut être lu comme ce que Davis appelle une écologie de la résistance, où la disparition n’est jamais totale mais entremêlée de mémoire, de lutte et de possibilité de renouveau. Dans le cadre des questions écologiques, la représentation elle-même est interrogée : ce qui a disparu peut-il réellement être rappelé ?

Ce que nous rencontrons, ce sont des images de paysages au bord de la disparition, et pourtant encore résistants — non pas comme des enregistrements du réel, mais comme des traces fragiles d’une mémoire en érosion. Le projet émerge à la lisière entre document et imagination, là où l’image devient un médium pour réfléchir sur l’impermanence, la précarité de la survie, et la possibilité de repenser la relation de l’humain au monde qui l’entoure — des instants où la réalité s’efface peu à peu dans un passé irrévocable.

– Dorsa Jalali

What stands before you is a construct of imagination;
layer upon layer, an image that is lost.
What remains is not a representation of reality,
but a trace of a dream.
With scattered grains of light,
they simultaneously erase and reveal,
between presence and absence, between fading and emergence.
Meanwhile, imagination transforms into another truth—
a truth that finds meaning not in possession, but in transition and impermanence.

– Dorsa Basij et Golnaz Zibandekhoo

Le travail de Dorsa Basij avait été présenté pour la première fois à Ithaque à l’occasion de l’exposition collective L’Eau en Iran en septembre 2024. Cette exposition, organisée en partenariat avec le Centre Franco-Iranien, était le résultat d’un concours photographique lancé sur le thème de L’Eau en Iran à destination des photographes résidant en Iran.