Yannick Cano

Diane soeur d’apollon, déesse de la chasse, de la nature sauvage, est une déesse complexe et paradoxale. Protectrice du monde animal, bondissante chasseresse, elle tue les animaux et veille aussi sur eux. Une légende languedocienne prétend que Diane est venue séjourner dans le temple de vénus au nord est du delta de l’Aude. Elle y découvrit un monde sauvage comme il en existait sur le littoral méditerranéen. Elle enseigna à ses habitants l’amour de la nature, elle leur fit promettre de protéger ce lieu magique. En contrepartie elle enseigna aux hommes, l’art de la chasse et de la pêche, comment élever les Toros de combat et mener les brebis.
Certains l’aperçoivent encore scrutant l’étang, chevauchant à cru ou se baignant dans un trou d’eau. Nul doute que l’on sent encore sa présence en pénétrant dans ce monde sauvage et hors du temps, un univers rude et viril, tiraillés entre tradition, contraintes environnementales et sociétales, qui doit encadrer une anthropisation raisonnable permettant à ces paysages de vivre car ils sont essentiels, à la faune qu’ils abritent, à l’identité de ses autochtones et aux générations futures.