Octobre, 2022

Festival Photo La Gacilly

jeu06oct(oct 6)14 h 30 minsam29(oct 29)19 h 00 minFestival Photo La GacillyLauréats du Prix nouvelles écritures de la photographie environnementaleFisheye Gallery, 2, rue de l’Hôpital-Saint-Louis 75010 Paris

Détail de l'événement

L’exposition des lauréats du ‘Prix Nouvelles écritures de la photographie environnementale’ Chloé Azzopardi, Alisa Martynova et Maxime Taillez est à retrouver à la Fisheye Gallery Paris du 6 au 29 octobre 2022,. après avoir été présentée à La Gacilly (Morbihan) lors de la 19e édition du Festival Photo La Gacilly, Visions d’Orient.

Le Festival Photo La Gacilly et Fisheye s’associent pour soutenir la jeune création et mettre à l’honneur les nouveaux regards de la photographie contemporaine.

Chloé Azzopardi, Alisa Martynova et Maxime Taillez, sont les lauréat·e·s 2022 de ce Prix des Nouvelles écritures de la photographie environnementale dédié à la jeune photographie humaniste et engagée. Croisant les regards et les sensibilités, ce prix met en lumière depuis 7 ans une nouvelle génération de photographes qui interrogent notre rapport au monde et à notre environnement.

Engagé depuis sa création sur les enjeux de l’écologie et du vivre ensemble, le Festival Photo La Gacilly invite au travers de ce prix les talents émergents qui questionnent les nouvelles façons d’alerter et de sensibiliser via le média photographique. Organisé en collaboration avec Fisheye Magazine et la Fisheye Gallery, le Prix Nouvelles écritures de la photographie environnementale récompense pour sa 7e édition trois lauréat.e.s, Chloé Azzopardi, Alisa Martynova et Maxime Taillez, qui développent des écritures contemporaines distinctes et complémentaires. Témoins privilégiés des grands bouleversements environnementaux et sociétaux, les photographes développent notre représentation de l’environnement et motivent très souvent l’évolution de nos comportements. Ce prix permet de mettre en lumière une nouvelle génération de photographes qui apportent un regard neuf sur les enjeux actuels de notre société, quelle que soit l’approche photographique développée – plastique, documentaire, ou photojournalistique. Cette année le jury, composé de membres des équipes du Festival Photo La Gacilly et de Fisheye, accueillait comme regard invité Teo Becher, photographe et ancien lauréat du Prix. Les expositions du Prix Nouvelles écritures de la photographie environnementale présentées à La Gacilly ont été produites grâce au soutien et à l’expertise du laboratoire Agelia.

ECHOSYSTEMES – Chloé Azzopardi

Chloé Azzopardi est une photographe française vivant et travaillant entre Paris et le massif montagneux catalan Montserrat. Elle privilégie les travaux au long-court, s’intéressant à la santé mentale, à l’éthologie et à la construction d’un futur imaginaire dépassant notre ère actuelle. Dans cette série, la photographe développe une fable futuriste et métaphorique questionnant la relation de l’humain à l’animal. Pendant longtemps, la philosophie occidentale a distingué les espèces, la nature et la culture, au point de nous séparer du reste du vivant et d’oublier toute l’interdépendance de la nature. Une pensée qui va pourtant à l’encontre des grands principes scientifiques sur l’équilibre fragile de notre environnement et de la réalité de nos origines : nous sommes par exemple plus proches du chimpanzé avec qui nous partageons environ 98 % de notre ADN, qu’il ne l’est lui-même du gorille. Dans cet écosystème fantasmé, de nouvelles relations interespèces peuvent être imaginées, formant une communauté préservée du prisme de l’utilité ou de la servitude. Une fiction intimiste qui nous éclaire sur la possibilité d’une (r)évolution de notre conception du vivant.

NOWHERE NEAR – Alisa Martynova

Alisa Martynova est une photographe russe basée en Italie, diplômée en photographie du Fondazione Studio Marangoni de Florence. En 2019, son travail est projeté aux Rencontres d’Arles et elle est finaliste du Photolux Award et du PhMuseum Women Photographers Grant. L’année suivante, elle est nominée au Leica Oskar Barnack Newcomers Award. En 2021 son travail est exposé dans plusieurs festivals dont PhotoBrussels et Planches Contact. Depuis quatre ans, elle travaille sur le sujet de la migration. D’abord, au travers d’un projet historique sur les descendants des migrants venus de Russie (d’où elle vient), vers l’Italie (où elle vit), suite à la révolution de 1917. Ensuite, en tournant son regard vers celles et ceux venus en Italie plus récemment, par la mer, après un périlleux exil durant lequel ils ont risqué leur vie. Une étude de l’Organisation Internationale pour les Migrations, parue en 2016, répertorie les principaux facteurs qui poussent ces individus à fuir leur pays. En ressortent l’insécurité, les conflits, et les discriminations sexuelles, sociales ou religieuses. Des situations d’urgence qui dépassent largement les arguments économiques ou la recherche d’un travail, souvent utilisés politiquement. Les chiffres sont effrayants : pour la seule année 2021, plus de 4 400 migrants sont morts en Méditerranée. Ils viennent du Nigeria, de Gambie ou de la Côte d’Ivoire. Pour beaucoup, le rêve s’arrête en Libye où les actes de torture, esclavages et viols se multiplient. Ceux qui réussissent à traverser gardent en eux la peur inspirée par l’exil et les dangers de ces voyages. Les traumatismes sont nombreux. À la recherche d’un Eldorado, ou du moins d’un endroit vivable où s’installer, ils voyagent, dissimulés, nuit après nuit. Parmi les nombreuses rencontres faites par la photographe, les histoires, les visages, les genres diffèrent, mais tous sont reliés par un destin commun : celui de jeunes africain·e·s de différents pays, qui témoignent et préservent une individualité, une diversité, alors même qu’ils sont souvent oubliés et globalisés. Après une longue traversée en bateau, ils deviennent des étoiles, qui s’évaporent dans la nuit et forment une constellation. Dans leurs différences et similarités, ils témoignent tous d’un rêve, d’un horizon commun pour lequel chacun abandonnera une petite partie de soi. Ils sont plus d’un million venus d’Afrique à résider légalement en Italie aujourd’hui.

FRONTIÈRE(S) – Maxime Taillez

C’est un fait, les frontières sont une construction humaine. Mouvantes, elles évoluent avec l’histoire. Pourtant, avec le temps, nous oublions qu’elles appartiennent au monde des hommes, qui ont marqué le paysage et créé des clivages, qu’ils soient géographiques, culturels ou sociaux. Elles répondent à un besoin de simplification pour définir le monde : le dedans, le « Nous » et ce qui est extérieur, « l ‘Autre ». Les frontières sont l’héritage et la manifestation d’une lente construction culturelle, conceptuelle et technologique : les langues, monnaies, barrières, papiers d’identité, caméras, satellites de surveillances… et de nombreuses autres inventions qui structurent le sentiment d’appartenance. Dans ce travail fait en France, le photographe Maxime Taillez crée une résonance entre toutes ces notions complexes qui constituent les frontières, physiques ou immatérielles, et nous invite à repenser notre propre relation à cette notion clé qui définit à la fois une limite et une ouverture. En Europe, grâce à l’espace Schengen, les biens et les personnes résidentes du territoire profitent d’une grande liberté de circulation. Les délimitations disparaissent et des territoires qui étaient séparés sont maintenant liés. Les individus circulent poursuivant les avantages de tel ou tel espace. La nature aussi reprend ses droits. Le spectateur découvre au travers de cette série photographique, une variété de paysages naturels ou artificiels, où seulement de petites traces de ces séparations témoignent et nous questionnent encore sur ces frontières.

Dates

6 Octobre 2022 14 h 30 min - 29 Octobre 2022 19 h 00 min(GMT-11:00)

Fisheye Gallery

2, rue de l’Hôpital-Saint-Louis 75010 ParisOuvert du mercredi au vendredi de 14h à 19h et le samedi de 11h à 19h.

Fisheye Gallery

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