37ème édition du Festival Visa pour l'image

Photo : Sonia Niazaï, présentatrice de la chaîne privée Tolo News, rajuste son voile entre deux journaux. Les femmes ont désormais l’obligation de sortir le visage couvert, y compris à l’écran. Le gouvernement a ordonné aux hommes de faire respecter cette règle dans leur famille, sous peine de sanctions. Kaboul, Afghanistan, 26 mai 2022. © Sandra Calligaro / Item

Parce qu’il tourne encore moins rond que d’habitude, le monde n’a jamais eu autant besoin de Visa pour l’Image. Plus encore qu’il y a trente-sept ans, lorsque nous lancions ce projet auquel personne ne voulait croire. Longtemps, la principale critique faite au festival était d’être trop sombre, trop violent, trop pessimiste. Nous n’étions, malheureusement, qu’un peu trop en avance sur notre temps. Le monde va mal, et cette fois ce sont tous les autres qui le disent. Partout. Tout le temps. Le journalisme est un métier en première ligne face à toutes les mauvaises nouvelles de la planète. Alors, parfois, certains sont tentés de surjouer le catastrophisme, de capitaliser sur le drame, d’exciter la rumeur et d’attiser la panique. Pas nous. Lors des soirées de projection au Campo Santo ou sur nos lieux d’expositions, nous maintiendrons notre cap : montrer le meilleur du photojournalisme. Des informations nuancées et vérifiées, provenant du terrain et non des réseaux sociaux ; des images faites par des humains et non par l’IA générative. Après bientôt quarante ans de précieuse collaboration avec la ville de Perpignan et nos autres fidèles partenaires, je compte plus que jamais, accompagné de mon équipe emmenée par Delphine Lelu, continuer de faire vivre, évoluer et rayonner le festival et les photographes qui font sa richesse. Avec de nouveaux projets que j’aurai le plaisir d’annoncer dans les mois et les années à venir.

Jean-François Leroy

EXPOSITIONS

Saher Alghorra / Zuma Press – Lauréat 2025 du Visa d’or humanitaire du Comité International de la Croix-Rouge (CICR)> Sans issue – Bande de Gaza, 7 octobre 2023 – 18 mai 2025
Anush Babajanyan > Après la mer d’Aral
Cynthia Boll – Lauréate 2024 de la Bourse Canon de la Femme Photojournaliste > Migration de la capitale indonésienne : l’histoire de deux villes
Alfredo Bosco / Ronin – Lauréat 2025 du Visa d’or de la Ville de Perpignan Rémi Ochlik > La crise du captagon et des drogues de synthèse en Irak
Sandra Calligaro / item – Lauréate 2024 du Prix Françoise Demulder > Afghanistan : À l’ombre des drapeaux blancs
Juan Carlos > Le Salvador : Así es la vida en el CECOT
Jean-Louis Courtinat > 40 ans de photographie sociale
Julia Demaree Nikhinson / AP > Le choix d’une nation
Josh Edelson / AFP > Californie : une décennie au cœur du brasier
Deanne Fitzmaurice > Cœur de Lion : l’histoire de Saleh
Salwan Georges / The Washington Post > La chute d’Assad
Cédric Gerbehaye > Kashmir. Wait & See
Gaëlle Girbes – Lauréate 2024 du Prix Pierre & Alexandra Boulat > Ukraine : survivre au milieu des ruines
Adam Gray > American Madness
Fatma Hassona > L’oeil de Gaza
#paradise – Commissariat : Samuel Bollendorff
Jean-Pierre Laffont > Photographier en toute liberté
Paloma Laudet / item > RDC : vivre sous le M23
Pascal Maitre pour Paris Mach > Incontrôlables mégapoles : Dacca, Kinshasa, El Alto-La Paz
Eugene Richards > Do I Know You?
Rijasolo – Riva Press pour Géo France > Madagascar, terre des esprits
Stephen Shames > Une vie de photographie
George Steinmetz > Nourrir la planète
Brent Stirton / Getty Images > Parc national des Virunga, République démocratique du Congo (RDC) : 100 ans de résilience
Carolyn Van Houten / The Washington Post > La guerre contre l’État islamique en Somalie
Presse quotidienne internationale

ECPAD > Photographe et soldat. Une représentation de la guerre
Fatoumata Diabaté pour la Fondation Pierre Fabre > Vivre avec l’albinisme en Afrique