Novembre, 2025

Les Nuits Photo 2025

ven28nov(nov 28)10 h 00 mindim30(nov 30)22 h 00 minLes Nuits Photo 2025Festival de cinéma dédié à un nouveau genre : le film photographiqueL'Entrepôt, 7 Rue Francis de Pressensé, 75014 Paris

Détail de l'événement

Photo : © Pablo STANLEY crée par l’IA

Le 26 octobre 1985, à 1h18 précisément, le docteur EMMETT BROWN faisait fonctionner pour la première fois sa machine à voyager dans le temps, construite à partir d’une DeLorean DMC-12. Cependant, c’est le 5 novembre 1955 que ce même docteur, en se cognant la tête contre la chasse d’eau de ses toilettes, inventait le condensateur de flux, élément indispensable au voyage temporel.
Quand a donc été inventé le voyage dans le temps ? En 1985 ou en 1955 ?
De même, c’est en 1827 (1826 selon certain·es) que l’inventeur NICÉPHORE NIÉPCE réalisait la première photographie, prise depuis la fenêtre de sa maison de Saint-Loup-de-Varennes, le « Point de vue du Gras ». Cependant, c’est le 28 novembre 1825,
à 19h37 (19h36 pour certain·es) que ce même inventeur, en se cognant le petit orteil contre un pied de sa table basse, renversait involontairement un pot de bitume de
Judée sur une plaque d’étain qui traînait là, et inventait alors le procédé indispensable à la création de la première photographie.
Quand est donc née la photographie ? En 1825 ou en 1827 (1826 pour certain·es) ?
Nous prenons position, et nous choisissons cette année, pour la 5e édition du festival LES NUITS PHOTO, de célébrer le bicentenaire de la fracture du petit orteil de
Nicéphore. Et ce à la minute près, puisque la soirée d’inauguration du festival aura lieu le 28 novembre 2025, à partir de 19h37 (19h36 pour certain·es).
Questionner l’histoire de la photographie nous permettra avant tout, pendant ces trois jours de projections et de rencontres, de questionner l’histoire du film photographique et de tout ce qui le constitue — la photographie n’étant qu’un des nombreux éléments permettant la fabrication d’un film photo, rappelons-le — et plus largement de questionner l’histoire du cinéma, l’histoire de l’art, l’histoire du Monde, l’histoire de l’humanité. Rien que ça.
Car nous devons questionner nos précieux présents, remettre en question nos fragiles combats. Mais en jetant un oeil sur le passé et l’autre vers l’avenir on ne sait plus où donner de la tête, on se coince le cul entre trop de chaises : entre « Free Gaza ! » et mégafeux, droits LGBT et chute des glaciers, entre anti-fascisme et anti-anti-wokisme, passé dé-révolu et vestiges du futur, entre manifestations et décélération, apnée politique et désobéissance civile…
En ces temps présents de lent effondrement de nos sociétés et de la terre qui les accueille, nous ne savons plus qui soutenir, nous ne savons plus quoi combattre, mais nous savons cependant qu’il nous faut lutter contre ce qui semble nous écraser, lutter pour ce qui pourrait nous épargner.
Le programme que nous vous proposons cette année est un arsenal de ressources, d’actions, de débats, d’offensives, de soulèvements, de révoltes et d’idées révolutionnaires. Piochez ! Il est ici question de résistance active, et non de résilience passive.

ALEXE LIEBERT
Directrice Artistique


ARTISTES INVITÉ·ES

LA FILLE RENNE, LAURE GIAPPICONI, ÉLISA MONTEIL & ROMY ALIZÉE

LA FILLE RENNE (iel) est photographe et tatoueur·euse, LAURE GIAPPICONI (elle) est actrice et autrice, et ÉLISA MONTEIL (elle) est créatrice sonore et performeuse. Iels
forment un trio de réalisation de films.
Leur recherche s’articule autour de représentations explicites du désir et prend des formes diverses, à la croisée de la poésie dissidente et de la performance visuelle. Iels ont à coeur de mettre en valeur des corps, des identités et des sexualités qui sortent des représentations normées habituelles. Iels développent une esthétique singulière, en tournant exclusivement en pellicule, en 35mm ou en Super 8, fixant dans ces couches de chimie des images intemporelles, féministes et queer.
Dans chaque film, la création sonore permet de plonger un peu plus encore dans l’intimité et le trouble.

ROMY ALIZÉE (elle) est une artiste pluridisciplinaire francogrecque.
Autodidacte, elle réalise des oeuvres faisant intervenir photographie, cinéma, performance, chant, radio et écriture, autour de sujets intimement liés à sa vie, brouillant ainsi la frontière entre le réel et la fiction.
Son travail photographique a notamment été exposé à la Nuit de l’Année des Rencontres Photographiques de Arles, aux Rencontres de La Jeune Photographie de Niort, à la Scène Nationale d’Orléans, au Centre de la Photographie de Genève, à la Filature de Mulhouse.

RIMA SAMMAN

RIMA SAMMAN (elle) est une artiste pluridisciplinaire, cinéaste éclectique et productrice franco-libanaise. Elle a écrit et réalisé plusieurs films et collaboré avec des réalisateurs comme Bruno Dumont, Ziad Doueiri, etc. Elle a coaché en arabe des comédien·nes comme Simon Abkarian, Golshifteh Farahani, Tahar Rahim. Trois de ses courts-métrages de fiction ont été préachetés par Arte et France 3, deux d’entre eux ont remporté des prix, et un a été projeté en salle et dans les musées. DANS LE COEUR UNE HIRONDELLE est son premier long-métrage.
Son travail ne se limite pas au cinéma. En 2021, elle publie un livre de photos intitulé L’AMOUR SE PORTE AUTOUR DU COU, avec un texte de Sylvain Prudhomme, paru chez Filigranes éditions. En 2025, elle publie un livre d’artiste, LE BONHEUR TUE, avec un texte de Jean-Yves Jouannais, paru chez Filigranes éditions.
Elle a également enseigné le cinéma arabe oriental, siégé comme membre du jury à l’École de l’Image Gobelins, comme lectrice de scénarii au CNC, comme membre du comité de sélection de la section cannoise de l’ACID, et a contribué à plusieurs publications académiques. Actuellement, elle travaille sur son prochain long métrage, PAS DE TRISTESSE, et ma prochaine série de photos L’HUMEUR EST HUMAINE.

NICOLAS SERVE

Après des études de philosophie et de lettres à Paris, puis de journalisme à Strasbourg, NICOLAS SERVE (il/ lui) entame une carrière de reporter d’actualité pour la presse française et internationale. En 2014, il réalise une première enquête photographique sur la résurgence des bidonvilles en banlieue parisienne pour le journal Mediapart. Ce travail marque le début d’un intérêt croissant pour la place de l’image dans la mémoire collective. En parallèle, il co-fonde le média d’investigation Disclose avec lequel il collabore étroitement depuis.
Au croisement de l’information et de l’art, il développe une démarche d’auteur à travers des projets documentaires et fictionnels, utilisant différents médiums tels que la photographie, la vidéo, le son et l’installation. Dans la série Ethanol, il retrace le fil de sa vie avant et après le 9 janvier 2019, jour où il entre en cure de désintoxication pour se séparer de l’alcool. Ce récit autobiographique traitant des thèmes de l’addiction et de la santé mentale a reçu plusieurs distinctions et a été exposé lors du festival Circulation(s), mais aussi en Italie, en Espagne et au Danemark.
Dans le prolongement de cette démarche artistique, il réalise depuis 2019 des projets visuels et sonores autour de l’isolement, des violences politiques, psychiques et physiques et du monde carcéral. Il cultive un dialogue étroit entre ses pratiques artistiques et documentaires dans une esthétique où l’intime se mélange au factuel pour créer des récits immersifs et collaboratifs.

Voir le programme :
http://www.lesnuitsphoto.com/

Dates

28 Novembre 2025 10 h 00 min - 30 Novembre 2025 22 h 00 min(GMT-11:00)

Lieu

L'Entrepôt

7 Rue Francis de Pressensé, 75014 Paris

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