Rhona Bitner

Marc Blondeau et Etienne Bréton sont heureux de présenter cet ensemble de photos de Rhona Bitner, tant exceptionnel qu’émotionnel, d’un New York normalement grouillant, soudainement figé, voir vide.

Ghost Light
 
En 2020, au début de la pandémie, Rhona Bitner arpentait les rues vides de New York, sa ville natale, avec un petit appareil photo numérique, visitant avec un nouveau regard des lieux chargés de souvenirs. Les œuvres sont tirées au format d’une carte postale, évoquant des messages envoyés depuis le lointain. Photographiées en noir et blanc, ces images rappellent les clichés de Berenice Abbott, qui immortalisa dans les années 30 la modernisation de New York, et le travail d’Eugène Atget, qui photographia le Paris fin de siècle et ses quartiers en voie de disparition. 
 
Le titre de la série fait référence à l’ampoule nue laissée allumée au centre de la scène par mesure de sécurité lorsqu’une scène est complètement plongée dans l’obscurité. L’artiste précise : « Son autre fonction est superstitieuse, elle sert à éclairer le chemin des fantômes qui, dit-on, hantent pratiquement tous les théâtres. »
 
Tout comme dans les théâtres vides de ses séries « Stage » et « Listen », les spectateurs sont invités à ajouter leurs propres souvenirs personnels à ces lieux, en évoquant des expériences passées, grandes ou petites, que Bitner qualifie de « murmures de notre passé ». Sous l’objectif de Rhona Bitner la ville se révèle comme une grande endormie figée dans une torpeur évoquant un âge d’or désormais révolu, « et in Arcadia ego ». 
 

Du lundi au vendredi et le samedi 15 novembre
10h-13h et 14h30-18h ou sur RV