Wanda Skonieczny

Avec eux , elle créé des espaces d’immersions, des zones d’apartés .
Venant à la suite de série comme « confessional’s résidences mené en 2008» ou « mues » en 2009. Le projet « Trognes »présenté aujourd’hui va plus précisément questionner l’arbre taillé, blessé ; Il porte un regard sur ses métamorphoses et son processus de croissance.
Au fil des saisons , Wanda Skonieczny réalise ici des portraits d’arbres seuls ou parfois habités.
La photographe plasticienne observe cette rencontre, cherche à nous relier au vivant .
Dans un rapport au temps particulier, elle cherche à ralentir, Impose une pause.
On est à la fois dans le passé, on vit ici pleinement son présent et on se questionne sur notre futur dans une vision à 360 degrés.
Atemporelle et intemporelle , elle cherche à nous plonger au coeur des choses .
Guidée par les mots de Colette , elle invite à mettre ici tous nos sens en éveil .
Colette : « Cinq sens, que c’est peu… Encore nous quittent-ils, défaillants, l’âge venu. L’oeil voilé éloigne de nous la splendeur terrestre, l’ouïe, la pauvre et grossière ouïe humaine, se détourne des sons de ce monde pour n’admettre plus que le murmure progressif, inévitable, d’une force ennemie qui fait le bruit d’une foule… Indifférente ou horripilée, la peau du vieillard ne sait plus mesurer, avant les contacts, l’importance des heurts épidermiques et les facultés d’analyse gustative, déséquilibrées, penchent vers le sucre, ou vers le poivre qui l’un et l’autre pénètrent de monotonie les perspectives gastronomiques. / Seul, respecté du temps, fier dans son aristocratie, incorruptible, l’odorat nous lie, jusqu’à la fin, à l’univers tangible et poétique, ennoblit le présent, ressuscite le passé. » (Prisons et paradis, « Luxe »)