Mars, 2020

125e anniversaire de la FEB

mar03marmer01avr125e anniversaire de la FEBThierry DubrunfautBOZAR, Rue Ravenstein 23 1000 Bruxelles

Détail de l'événement

A l’occasion de ses 125 ans, la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) a choisi de mettre en évidence l’incroyable diversité et le potentiel esthétique du tissu entrepreneurial belge en organisant une exposition. Thierry Dubrunfaut, auteur de ce parcours artistique, est un photographe hors du commun qui, depuis plus de dix ans, offre un regard rafraichissant sur le monde des entreprises belges. L’exposition ouvrira ses portes à BOZAR le 4 mars 2020 et sera ensuite accessible dans deux autres villes belges : Gand et Mons. Les photographies de « Business meets Art » sont tantôt simples, tantôt savamment superposées ; originales ou ayant déjà été exposées ; elles s’inspirent de fleurons industriels, architecturaux, commerciaux, présents dans de petites ou grandes entreprises.

Les photographies de Thierry Dubrunfaut s’apparentent à des machines à rver

Thierry Dubrunfaut travaille directement à la prise de vue. Les effets de superposition, de flou ou de filé n’ont rien à voir avec de la retouche informatique. Le cliché, l’instant de prise de vue sont sacrés pour le photographe. Il s’agit de célébrer l’activité humaine par une vision originale contrainte par le cadrage, la lumière ou encore l’exposition.
« A travers l’objectif, nous entamons un voyage. Il prend son départ dans le réalisme des sites de production ou des bâtiments et nous projette vers des scènes surréalistes, grâce à notre imagination. Comme par magie, la beauté du monde se révèle autrement, insolite, plus surprenante encore… Les lignes pures, les courbes et les couleurs m’inspirent comme une poésie, un hymne imagé à la splendeur technologique de notre ère. » – Thierry Dubrunfaut.

Y a-t-il une rencontre possible entre l’art et l’entreprise ?

Les artistes et les entrepreneurs ont besoin les uns des autres. Les artistes recherchent des mécènes, des clients, des partenaires. Et les entreprises, parfois mme sans s’en rendre compte, baignent dans la culture et dans l’art. Souvent, elles y voient des sources d’inspiration, de dépassement, de questionnement, voire plus prosaïquement de marketing ou d’image. La question reste donc ouverte, mais une chose est certaine : si rencontre il y a, elle n’est pas unique, mais plurielle. On l’a vue changer en fonction de l’évolution des moyens de production et de systèmes économiques et prendre tour à tour les formes les plus diverses.

« C’est précisément cette diversité qui ressort de l’exposition. Les entreprises font partie de la société. Leur image, leur représentation participent de notre univers créatif commun », – Philippe Lambrecht, Administrateur-secrétaire général de la FEB

Thierry Dubrunfaut (B) est arrivé à Paris en 1981. Il travaille d’abord comme assistant pendant deux ans aux côtés de Jean Daniel Lorieux, Albert Watson et Norman Parkinson. Il s’installe ensuite en 1983 comme photographe de mode et publicité à Paris. Il travaille dans ces deux domaines de 1983 jusqu’en 2008. Dans le secteur de la mode et de la beauté, il réalise les plus grandes campagnes pour Dior, Lancôme, Boucheron, Weill, Givenchy… Il collabore également avec de prestigieux magazines comme Vogue, Elle ou encore L’Officiel. En publicité, il travaille pour EDF, Mercedes mais aussi France Telecom, entre autres.
En 2003, Thierry Dubrunfaut reçoit une palme au Festival de Cannes de la publicité pour une campagne d’Amnesty International. Il décroche également un Award de la Pub pour cette mme campagne. En 2004, il est nominé à Cannes pour une campagne pour la paix.

En 2008, il décide de se consacrer exclusivement à son travail personnel à la sortie de son livre sur le port d’Anvers en 2008. Thierry Dubrunfaut a exposé à Bruxelles en 2014 à la Young Gallery et à la galerie Rasson à Tournai. En France , il a présenté ses photographies à la galerie de L’Europe, à la galerie Etienne de Caussans ou au Mini Palais. Il travaille sur d’autres sujets en photographie comme les fleurs, les portraits de personnages. Il termine actuellement un travail d’édition sur le nu et la beauté. Son travail actuel mle aussi la peinture et la photographie.

A PROPOS DE L’EXPOSITION

La rencontre entre l’art et l’entreprise suscite l’adhésion ici, le doute ailleurs ou parfois, plus discrètement, produit l’étincelle. Le type d’étincelle que l’on voudra préserver, car cette rencontre entre l’art et l’entreprise est pour les acteurs de notre société, une ouverture à des devenirs possibles et à des transformations positives. Dans une réalité trop souvent marquée par le pessimisme et une mélancolie de la finitude, nous mesurons l’importance qu’il y a à réactiver le potentiel créatif de chacun, afin d’imaginer individuellement et collectivement un monde pour demain, un monde qui réconcilie l’économie, le social et l’écologie.

Depuis plus de 10 ans, Thierry Dubrunfaut est parti à la rencontre d’un certain paysage belge : celui des entreprises. Il a d’abord fixé son appareil photo sur les industries, pour s’attarder ensuite au commerce et aux services et, enfin, à la construction. Le photographe découvre la diversité des entreprises du pays, leur renommée et leur capacité inégalée à s’exporter à travers le monde. Il s’émerveille tel un enfant ou plutôt tel un peintre, car ce sont les questions de compositions et de chromatisme qui motivent principalement sa démarche.

Les images de Thierry Dubrunfaut nous parlent de matière et de lumière : vives, évanescentes, rudes, froides, brutales, chaudes, sensuelles ou légères. Du fragment à la mégastructure qui aspire le visiteur dans ses méandres, les photographies se composent en couches successives selon le temps réservé à la prise de vue. Car l’artiste compose ses œuvres directement face à son sujet, et rien n’est ensuite retouché. Les formes se croisent, se superposent, s’entrelacent mme ici et là. En constante métamorphose, elles semblent hésiter entre ordre et chaos. Machine brulante, architecture austère, métal irisé, fleurs ou charbons disposés en montagne, chocolat en rivière, conteneurs en avenue, nous nous interrogeons devant ces compositions énigmatiques. Qui sont-elles ? Ou se situent-elles ? Les frontières entre les éléments sont poreuses. Nous sommes face à un univers qui se défait de ses apparences comme un serpent le ferait de sa peau lors de la mue. Le visible devient abstraction, la technologie côtoie l’artisanat et le local le global. L’homme est étrangement absent de ces œuvres, alors que tout parle de lui.

Un récit se met en place, se déploie. Il joue avec les différentes couches d’une réalité que l’on croit connaître. Lignes et courbes, ombres et couleurs diffusent un certain rythme. Elles invitent celles et ceux qui les regardent à entrer dans la danse, à aiguiser leur vigilance. N’est-ce pas finalement ce que l’on attend de l’art : mettre en mouvement la pensée afin qu’elle retrouve sa puissance d’exister ?

Dates

Mars 3 (Mardi) 10 h 00 min - Avril 1 (Mercredi) 18 h 00 min(GMT+00:00)