Juin, 2020

À toi appartient le regard et (…) la liaison infinie entre les choses

mar30juidim01novÀ toi appartient le regard et (…) la liaison infinie entre les chosesMusée du Quai Branly, 37 Quai Branly, 75007 Paris

Détail de l'événement

À partir du 31 mars 2020, l’exposition À toi appartient le regard et (…) la liaison infinie entre les choses propose une plongée dans les univers sensibles de 26 artistes issus de 18 pays différents. Dans le sillage de son programme de résidences et des prospections menées depuis une dizaine d’années, le musée du quai Branly – Jacques Chirac a choisi de mettre en relation les pratiques d’artistes contemporains aux profils divers : jeunes et émergents comme Gosette Lubondo, Lek Kiatsirikajorn ou José Luis Cuevas, mais aussi de nombreux auteurs majeurs, parmi lesquels Guy Tillim, Dinh Q. Lê, José Alejandro Restrepo, Dayanita Singh, Sammy Baloji, Rosângela Rennó, Mario García Torrès, Yoshua Okón, Samuel Fosso ou Brook Andrew.
Utilisant la photographie, l’image en mouvement, la vidéo, l’installation, ils composent des récits, interrogent notre rapport aux images, mènent des enquêtes approfondies, questionnent les héritages historiques des photographies, repensent les notions d’appropriation et de réappropriation visuelle.

À toi appartient le regard et (…) la liaison infinie entre les choses, est une évocation tirée de la littérature allemande du 19e siècle (Ludwig Hülsen) qui sert de fil conducteur à la découverte du travail des artistes, au rythme des notions évoquées dans le titre.
Le parcours s’ouvre sur l’oeuvre spectaculaire du camerounais Samuel Fosso, SIXSIXSIX, composée de 666 autoportraits en Polaroïd, encore jamais montrée dans sa totalité.

L’image est-elle un coup d’oeil arrêté ?
La première partie de l’exposition aborde la photographie comme collecte de fragments visuels de la réalité avec le travail de Guy Tillim (Afrique du Sud) à Harrare, Luanda ou Nairobi ou encore celui de Jo Ractliffe (Afrique du Sud) qui porte son attention sur des anciens territoires militarisés aux frontières de l’Afrique du Sud avec le Botswana et la Namibie. José Luis Cuevas (Mexique) relie la fragilité de l’homme à celle de son environnement dans un Japon post-Fukushima. Daniela Edburg (Mexique) quant à elle, place ses créations dans le paysage islandais et les transforme en fragments de nature, mettant ainsi en avant le paysage comme construction humaine.

Se reconnaître dans une image
Cette section s’articule autour de l’oeuvre phare de Santu Mofokeng (Afrique du Sud), The black photo / Look at me, constituée d’un diaporama qui reproduit des photographies historiques de la bourgeoisie noire sud-africaine du début du 20e siècle.
La question de l’identification aux images se retrouve dans l’oeuvre African Spirits de Samuel Fosso (Cameroun) et l’installation Editor Solitario d’Oscar Muñoz (Colombie).

Les images se pensent entre elles
L’exposition explore également la notion de montage et d’installations d’images en mouvement avec les travaux de Katia Kameli (France), et plusieurs installations de grande taille comme Horizon de Brook Andrew (Australie), et Crossing the farther shore de Dinh Q. Lê (Vietnam) ou encore les « musées » de Dayanita Singh (Inde). Rosângela Rennó (Brésil) associe des images de manifestations et y isole des portraits extraits de la foule.

Histoires des paysages
Une quatrième section convie plusieurs artistes qui pratiquent des enquêtes approfondies : Sammy Baloji (République démocratique du Congo), Mario García Torrès (Mexique), Heba Y. Amin (Égypte), Dinh Q. Lê (Vietnam) ou encore les recompositions imaginaires de Gosette Lumbodo (République démocratique du Congo). Chacun explore à sa façon la question territoriale et la notion d’appropriation qui lui est associée.

Passages dans le temps
La dernière section de l’exposition évoque différentes temporalités décalées : Yoshua Okón (Mexique) propose une relecture ironique de la performance de Joseph Beuys I like America and America likes me (1974). Alexander Apóstol questionne la modernité tropicale du Venezuela des années 50. L’oeuvre Paso del Quidio I de José Alejandro Restrepo (Colombie) revisite la succession de plusieurs voyages à travers un passage montagneux exploré au 19e siècle par Alexander Von Humboldt, puis par l’artiste dans les années 1990.

Photo : © Gosette Lubondo

Dates

Juin 30 (Mardi) 10 h 30 min - Novembre 1 (Dimanche) 19 h 00 min(GMT+00:00)

Musée du Quai Branly37 Quai Branly, 75007 ParisDu mardi au samedi et dimanche de 10h30 - 19h00, nocturne le Jeudi jusqu'à 22h00