Septembre, 2020

Désindustrialisation

mar08sep11 h 00 minjeu08oct19 h 00 minDésindustrialisationPeter Mitchell & John MyersGalerie Clémentine de la Féronnière, 51 Rue Saint-Louis en l'Île, 75004 Paris

Détail de l'événement

Les photographiques britanniques John Myers et Peter Mitchell s’exposent ensemble pour la première fois, avec une thématique identitaire de leur oeuvre et pourtant peu explorée.
John Myers lui-même est à l’origine de cette exposition, qui rend compte de la transformation du paysage causée par la désindustrialisation brutale du Nord de l’Angleterre au début des années 1980.

On connait l’importance de ces deux auteurs britanniques : Peter Mitchell, dresse le portrait des habitants de Leeds dans sa série « Nouveau Démenti de la Mission Spatiale Viking 4 », première exposition de photographies couleurs en Angleterre (1979), redécouverte quelques années plus tard aux Rencontres d’Arles en 2016, à la galerie en 2017 et présentée à partir du 26/09 au musée de la photographie de Charleroi. John Myers, dont l’oeuvre noir et blanc est ultra-classique, s’inscrit dans la lignée de la photographie documentaire, ici teintée d’une certaine austérité, celle de l’Angleterre de Margaret Thatcher.
Il a récemment réédité l’ensemble de son oeuvre en trois volumes : The Portraits et Looking at the Overlooked (exposées à la galerie en 2019), et enfin The End of Industry, dont nous parlons ici.

Le thème de la désindustrialisation du Royaume-Uni, est donc la trame de fond de cette exposition, curatée par John Myers. Ses propres photographies sont prises entre 1981 et 1988, dans la région des West Midlands, située à l’Ouest de Birmingham, surnommée ‘The Black Country’. Pendant la révolution industrielle, elle a été la région la plus développée de l’Angleterre, avec ses mines de charbon, ses forges, ses usines métallurgiques et de fabrication de briques. ‘The Black Country’ est touché de plein fouet au début des années 1980 par la crise. Dépôt de bilan, fermetures d’usines, laissent au chômage des milliers de personnes.
Les usines sont abandonnées, transformées en lieu de stockages ou bureaux, puis en zones d’activités, distribution, logistique et autres promotions immobilières. C’est ce changement rapide et irréversible que John Myers saisit avec une certaine brutalité.

Il sélectionne et édite ensuite la série de photographies en couleurs de son acolyte Peter Mitchell présentée ici. Il choisit de mélanger ainsi deux écritures très différentes, délayant sans aucun doute la brutalité de leur temporalité, leur donnant aussi un certain recul, quarante années plus tard. Pour sélectionner les images couleurs de Peter Mitchell, il parcourt plus de 500 négatifs inédits. On y redécouvre le Leeds de Peter Mitchell sous un regard différent, les strates d’une ville empreinte d’histoire, exposée aux changements urbains des années 1970 puis des années 1980. Des hôtels victoriens aux barres d’immeubles en béton, l’asphalte, le macadam, tout cela dans le cadre carré caractéristique et l’ambiance grinçante de Peter Mitchell.

Dates

Septembre 8 (Mardi) 11 h 00 min - Octobre 8 (Jeudi) 19 h 00 min(GMT+00:00)

Galerie Clémentine de la Féronnière51 Rue Saint-Louis en l'Île, 75004 ParisOuvert du mardi au samedi de 11h à 19h