Novembre, 2019

Ici et là... mais jamais trop loin

mer13nov(nov 13)9 h 30 minsam14déc(déc 14)19 h 00 minIci et là... mais jamais trop loinMichel LamourdedieuLabo Photo Rétine, 85 rue d’Italie 13006 Marseille

Détail de l'événement

J’ai réuni des photos prises à des époques et en des lieux différents.
La plus ancienne date de 1973 et représente un Parthénon d’Athènes qui aurait pu inaugurer une série sur les « monuments hystériques »…si jamais j’avais persisté sur ce thème.
Les plus récentes datent de la fin du XX° siècle. Entre ces deux époques beaucoup de clichés. La plupart pris de manière fortuite, comme picorés çà et là au cours de ballades, voyages, séjours dans de la famille ou chez des amis. En ce sens je suis un photographe « amateur-promeneur » comme beaucoup d’entre nous.

Les photos des chantiers de La Ciotat ont été prises dans le cadres d’une étude sur la construction des coques de gros navires. Toutefois j’ai profité de mes nombreuses visites sur le site pour faire l’école buissonnière et redevenir l’indolent photographe « amateur promeneur »que j’ai toujours été.Les mages présentées ici sont donc en marge des objectifs de l’étude: il m’a été difficile de résister aux ambiances, à la démesure des lieux et de ce qu’il s’y fabrique confrontés aux minuscules silhouettes des hommes.

Les photographie du restaurant « Chez soi » font partie d’un reportage. Deux poètes m’avaient demandé pour illustrer une petite facétie poétique de leur cru, de photographier divers lieux du centre ville où ils aimaient se retrouver pour boire, manger et discuter (entre autre « la crémerie chez soi restaurant de monsieur et madame Lamouroux rue Papère – ce dont je me suis acquitté).

Vichy est une ville d’eau qui m’est familière et où je me rends régulièrement avec l’arrière pensée d’y prendre des photos tant la ville et ses curistes s’obstinent à perpétuer avec le plus grand des sérieux les rites d’un mode de vie en voie d’extinction.

Il serait fastidieux d’énumérer les raisons qui m’ont amené ici et là. Et là plutôt qu’ailleurs.

N’étant ni explorateur ni reporter j’ai fréquenté des endroits qui ne sont pas trop éloignés de chez moi et ne présentent aucun exotisme, j’ai essayé de faire avec leur banalité.

Rétrospectivement les images témoignent du temps qui passe faisant basculer le présent l’univers de l’inactuel . Tel n’était pas nécessairement mon objectif au moment des prises de vue.
Ça l’est devenu par la suite en les choisissant et je ne pouvais pas le deviner. Dire que j’en avais le pressentiment en les photographiant paraîtrait présomptueux. Quoique, inconsciemment ou pas, j’ai toujours été séduit par les ambiances un peu tristes, par les objets abimés et imparfaits, sur le déclin.
Heureusement cette mélancolie est tempérée par mon agaçante aptitude à la dérision. Pour ceux que ça intéresserait, les photos exposées ont été prises au format 24×36 au 35mm en général sur de la pellicule TRIX le plus souvent.
Plusieurs ont donné lieu à des tirages sur papier argentique.

Angoissé à l’idée de ma propre disparition j’ai opéré une campagne de Scan. Elle m’a permis de sauver et de réparer beaucoup d’images, de sélectionner et de bidouiller les fichiers à partir des quels Nicola Strobbel va tirer les images au mur aujourd’hui. Michel Lamourdedieu Marseille le 1° novembre 2019

Dates

Novembre 13 (Mercredi) 9 h 30 min - Décembre 14 (Samedi) 19 h 00 min(GMT+00:00)

Lieu

Labo Photo Rétine

85 rue d’Italie 13006 Marseille