Avril, 2019

Les voies du secret : murmures du corps

jeu11avr(avr 11)10 h 00 minsam18mai(mai 18)18 h 00 minLes voies du secret : murmures du corpsElizabeth ProuvostEspace photographique Arthur Batut,, 1 place de l'Europe 81290 Labruguière

Détail de l'événement

En partenariat avec l’ADDA du Tarn, l’Espace photographique Arthur Batut propose une exposition d’Elizabeth Prouvost, directrice de la photographie et cameraman pour le cinéma et photographe. Le corps parcellaire, mouvant, éphémère ou fantasmé est au cœur des grands formats en noir et blanc qu’elle va présenter à Labruguière.

« Je me dois d’analyser ma démarche dans ce lieu qui rend compte du travail d’Arthur Batut. Véritable précurseur de l’image virtuelle, Arthur Batut, par la superposition de clichés, a créé une figure dont la réalité matérielle n’existe nulle part, un être irréel, véritable « image de l’invisible ». Il conduit le spectateur à un état de fascination, pouvoir d’évocation de l’ « apparition-disparition ».

Mon travail photographique s’apparente quelque part au sien. Chercher ce qui n’existe pas, ce qui n’a pas de nom : le secret de chacun, l’infranchissable. Il est question de la mémoire du corps. Ce corps, alors que nous l’habitons, nous ne pouvons le voir dans son entièreté, mais nous pouvons le rêver, l’oublier, le voir au travers le corps des autres. Ils sont à la fois le miroir et l’objet de ce qui est miré. Le regardant et le regardé.
Le temps n’est pas linéaire, notre vision passe sans arrêt d’un univers à un autre, d’une époque de notre vie à une autre selon notre humeur, notre désir. Tout existe, mais nous ne prenons pas la peine de saisir l’insaisissable, ce qui arrive par inadvertance dans notre esprit. La réalité et la vérité sont presque des idées opposées. Toujours découvrir la forme qui n’est pas encore sociétale, ébranler ce qui est certitude.

Certaines photographies sont inspirées par des œuvres qui me sont chères : Madame Edwarda de Georges Bataille, Le Radeau de la Médusede Géricault, l’Enfer de Dante, Les Chants de Maldoror d’Isidore Ducasse. D’autres forment un tableau avec les images rouges de Marie-Madeleine, la pècheresse biblique. Enfin certaines œuvres, intitulées Univers sont le fruit de mon dernier travail sur des corps en métamorphose continuelle. Un corps à corps jusqu’à rejoindre la force élémentaire d’un rocher, une sorte de matrice du monde, un magma originel et définitif. Je veux m’approprier le sol comme partenaire, de plus en plus proche de la lenteur, jusqu’à l’immobilité totale, une sorte d’épure, d’abstraction. » Elizabeth Prouvost

Exposition réalisée avec le soutien de l’ADDA du Tarn

Dates

Avril 11 (Jeudi) 10 h 00 min - Mai 18 (Samedi) 18 h 00 min(GMT+00:00)