Carte blanche à Claudine Doury : Sur les routes de Samarcande à l’Institut du monde arabe

Pour sa troisième carte blanche, notre invitée de la semaine, la photographe Claudine Doury partage avec nous son coup de cœur pour l’exposition « Sur les routes de Samarcande. Merveilles de soie et d’or » actuellement présentée à l’Institut du monde arabe. Une collection d’œuvres uniques, exposées pour la première fois hors des musées d’Ouzbékistan. Soit plusieurs centaines de pièces, et autant de splendeurs confectionnées au tournant du XXe siècle, qui nous plongent dans l’histoire et les savoir-faire ancestraux d’un pays creuset de civilisations millénaires. Une exposition qui entre en résonance avec sa série Loulan Beauty.

L’exposition Samarcande que l’on peut voir en ce moment à l’Institut du monde arabe me replonge instantanément en Asie centrale où je me suis rendue de 2002 à 2005 pour ma série Loulan Beauty.
Et me rappelle ma rencontre avec le cinéaste kirghiz Aktan Arym Kubat*, avec Marinika Babanazarova, la directrice du musée Igor Savitsky à Noukous ou encore avec Lola, la jeune fille ouzbèke qui m’a invité dans sa famille en vallée de Ferghana.
L’aide d’une institutrice kazakhe, Djanat Djaparovna qui m’a permis de découvrir la mer d’Aral avec ses élèves.
Enfin, la découverte de Loulan Beauty, la belle momie de 4000 ans à Ürumqi au Xinjiang qui a donné son nom à ma série.
L‘exposition Samarcande donne à voir la richesse et l’incroyable diversité artisanale ouzbèke, des suzanis, des chapans, des bijous et des tapis.
Quelques peintures aussi dont certaines en provenance du musée Savitsky de Noukous.
Cela demanderait une exposition à part entière, tellement les collections de ce musée sont riches. Plus de 82 000 pièces et la deuxième plus grande collection d’avant-garde russe au monde se trouvent ainsi au coeur de l’Asie centrale, au milieu des steppes.

*Aktan Arym Kubat (Abdykalykov) et sa trilogie sur l’enfance
La Balançoire (1993)
Le fils adoptif (Beskempir 1998)
Maïmul (le singe, 2001)
(mais aussi Luna Papa (1999) du cinéaste Tadjik Bakhtiar Khudojnazarov et Paradis (1995) du cinéaste kazakh Sergueï Dvortsevoï)

INFORMATIONS PRATIQUES
Sur les routes de Samarcande. Merveilles de soie et d’or
Jusqu’au 4 juin 2023
Institut du monde arabe
1 Rue des Fossés Saint-Bernard
75005 Paris
https://www.imarabe.org/

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