Sarah Van Rij

Photo : © Sarah van Rij, Collage I, Amsterdam, 2024

L’exposition présente une sélection des séries réalisées par Sarah van Rij au fil de ses déambulations dans les grandes métropoles. Réunissant paysages urbains, autoportraits et collages, l’artiste dresse un portrait poétique de ville moderne — morcelée, énigmatique, portée par un rythme cinématographique. À travers son objectif, les passant·es deviennent personnages d’un théâtre urbain : silhouettes cadrées à travers une vitre, ombres portées, détails de mains ou de vêtements saisis dans le mouvement.

Cette approche visuelle, à la frontière entre la photographie de rue et une esthétique cinématographique, transforme l’ordinaire en scène sensible. Chaque image traduit l’intensité d’un instant fugace, révélant comment le hasard, le rythme de la foule et la lumière composent des récits fragmentaires.

Sarah van Rij réalise également des collages exclusivement à partir de ses propres photographies, comme une forme de recyclage de son travail, prolongeant ainsi ses explorations visuelles au-delà de la prise de vue.

Par cette attention aux signes invisibles du quotidien, Sarah van Rij interroge la notion même de regard : que voyons-nous lorsque nous déambulons dans la rue ? Que nous disent les gestes des autres, les reflets ? Ses photographies ouvrent un espace de projection et de rêverie, où se mêlent contemplation et imaginaire.

Sarah van Rij, née aux Pays-Bas en 1990, vit et travaille à Amsterdam. Autodidacte, elle débute son parcours artistique en 2018 par la photographie de rue, qu’elle l’étend progressivement au paysage, à la nature morte, au portrait et plus récemment au collage. Son travail se caractérise par une attention aux détails et aux atmosphères. Elle mène en parallèle une activité dans la presse. Son travail personnel et éditorial a été publié dans des magazines internationaux tels que The New York Times, M Le Monde, i-D, et Vogue Italia, et ont été exposées dans plusieurs institutions et festivals en Europe. Elle a notamment été sélectionnée, en 2019, au Foam First Editions. Son travail sera prochainement montré lors des expositions personnelles au Musée préfectoral d’art de Chiba (Japon) (2025), ainsi qu’à PHOXXI aux Deichtorhallen à Hambourg (2025). Sans se définir comme photographe de mode, elle est régulièrement sollicitée pour apporter son regard singulier à des commandes dans le domaine de la création et du luxe.