Septembre, 2021

Catherine Poncin, invitée d'honneur du festival Manifesto

ven17sep(sep 17)10 h 00 minsam02oct(oct 2)19 h 00 minCatherine Poncin, invitée d'honneur du festival ManifestoAtelier Galerie L'Imagerie, 33 bis Rue Arago, 31500 Toulouse OrganisateurManifestO

Détail de l'événement

Catherine Poncin
Invitée d’honneur et présidente du jury

Catherine Poncin est née en 1953. Elle vit et travaille à Paris et Tanger au Maroc.
La mémoire et l’archive sont les sujets de recherches que l’artiste explore par delà des frontières. Elle répond à des cartes blanches et mène des travaux personnels au cours desquels elle explore le champ de patrimoines historiques, architecturaux, industriels, littéraires, scientifiques, sociologiques et politiques.
L’artiste trouve sur les marchés des photographies anonymes, revisite des albums de famille, révèle des fonds d’archives, interroge les flux d’images du web.
Puis elle les duplique et s’approprie cette matière iconographique.
Les créations artistiques qui en résultent se déclinent sous forme de pièces photographiques, livres d’artiste, vidéos, films, installations, performances, workshops, éditions. Elles sont présentées par Art Culture & Co, la galerie Les Filles du Calvaire et font partie de collections publiques et privées.

L’invitée d’honneur
place St. Pierre.

Du champs des hommes
Bobigny est un territoire d’immigration depuis des décennies. Une grande partie de la population est étrangère. Plus de 80 nationalités s’y côtoient et de nombreux primo-arrivants s’y installent chaque année. Ceci lui confère une richesse culturelle indéniable. Cependant nombre d’habitants ignorent l’histoire de la ville. Cette nouvelle multi-culturalité de la cité a entraîné ma détermination à travailler sur la question des hommes et des territoires.

Vis-à-Vis
Quelles images amène-t-on dans ses bagages lorsque l’on part ? Dans cette série Catherine Poncin explore les albums appartenant à des familles issues de l’immigration maghrébine en France (1970 à 2000).
Cette population essentiellement masculine est surtout venue pour travailler dans des entreprises maraichères et de travaux publics. Ces hommes ont été rejoints par leurs femmes et leurs enfants dans le cadre du regroupement familial.

Éloge de combats ordinaires
En 2008, les Archives Départementales du territoire de Belfort proposent à Catherine Poncin une carte blanche et mettent à sa disposition un corpus d’images contenu dans trois carnets d’entreprise édités par Alstom France en 1910. Par fragmentations, associations, montages, les pièces conçues pour cette exposition nous entraînent dans un univers où l’homme et la machine paraissent ne former qu’un seul corps menant sans répit d’ordinaires combats, pour la modernité. Les portraits aux regards frontaux qui, au delà de leurs poses témoignent, du fond des yeux, de la condition ouvrière à cette époque.
(Série exposée à l’extérieur des conteneurs)

Archives d’un présent
Quand le retable devient l’archive d’un présent. Ces images collées sur plaquettes de bois, représentent des portraits de disparus que les familles, régulièrement, arborent sur les places publiques. Elles ont été maintes fois reproduites, dupliquées, exposées aux intempéries. Si la quête des familles à retrouver leurs disparus ne fléchit pas, leurs images, indéniablement, s’effacent au fil du temps qui passe…

À la Galerie L’imagerie.

Traversées
« Si Catherine Poncin a souvent conduit des recherches au sein d’archives, elle a finalement peu fait part de ses passions pour la littérature et l’histoire de l’art. Celles-ci sous-tendent le propos et rejaillissent dans ses pièces recomposées en écho à une histoire, un moment ou un livre. La narration fait écho au mythe.
Ce travail de re-contextualisation d’images constitue la base même de son langage. On peut lire entre les lignes qui fragmentent ses montages, l’évocation de Caïn et Abel, de Léda ou encore de Diane et de son cerf »
Valentine Umansky

De fonds …
en combles
« Carte blanche du Musée Alfred Canel de Pont-Audemer, Haute Normandie. L’imaginaire de Catherine Poncin a créé ces rencontres improbables qui se révèlent pourtant pertinentes, d’un point de vue réflexif ou poétique.
La rencontre fructueuse entre Catherine Poncin et les collections du musée Canel témoigne de la nécessité et de l’évidence d’inviter la création contemporaine à explorer des collections patrimoniales. »
Mathilde Legendre
Conservatrice du Musée Alfred Canel

Dates

Septembre 17 (Vendredi) 21 h 00 min - Octobre 2 (Samedi) 6 h 00 min(GMT-11:00)

Organisateur