William Klein

Photo : Serena Williams, Roland-Garros, Paris 2001 ©William Klein Estate

Du lundi 16 juin au lundi 4 août 2025, la Mairie du 19^e arrondissement de Paris présente l’exposition intitulée “WILLIAM KLEIN SPORTS” sur les grilles du Parc des Buttes-Chaumont. Dévoilée lors des JO Paris 2024, cette exposition met en lumière la vision iconoclaste de William Klein sur le monde du sport. Pour celles et ceux qui n’avaient pas eu l’occasion de la découvrir l’an passé (sur les grilles du square de la Tour Saint-Jacques), elle offre une chance unique de plonger dans l’univers d’un maître de l’image, à travers une sélection de photographies engagées.

Pour William Klein le sport fut d’abord une pratique et une passion mais, en photographie, ce n’est pour lui ni un sujet, ni un objet, mais un prétexte. Prétexte à invention d’images pour celui qui fut tour à tour et en même temps, peintre, photographe, cinéaste, graphiste, metteur en pages. En noir et blanc comme en couleurs il met sur le même plan les sportifs de haut niveau, les amateurs, les spectateurs ou les gamins courants dans les rues après un ballon. Et, convoquant flou, bougé, grain de l’image, il s’amuse à restituer le sentiment du mouvement, à questionner les corps, leurs efforts et leurs jeux, jusqu’à, par provocation, faire défiler un mannequin au milieu des lutteurs. Iconoclaste, le plus Parisien des Américains, qui s’imposa immédiatement dès 1956 avec son livre sur New York, affirme que la photographie, comme le sport, c’est la vie.

William Klein est une figure majeure du XX^e siècle, qui a laissé une empreinte indélébile en tant que photographe, peintre, cinéaste et graphiste. Son influence s’étend à travers différentes disciplines artistiques, révolutionnant notamment la photographie de mode et de rue. Ses séries emblématiques sur les grandes métropoles mondiales telles que New York (1954-55), Rome (1956), Moscou (1959-61), Tokyo (1961) et Paris lui ont valu une renommée internationale, faisant de lui l’un des photographes les plus illustres de sa génération.

Au milieu des années 60, William Klein se tourne vers le cinéma et réalise une vingtaine de films, mêlant documentaires et longs métrages. Son film « Qui êtes-vous Polly Maggoo ? » reçoit le prestigieux prix Jean Vigo en 1967, attestant de son talent cinématographique.

De nombreuses grandes institutions lui ont consacré d’importantes rétrospectives telles que le Centre Pompidou à Paris en 2005, la Tate Modern de Londres en 2012 et l’ICP à New York en 2022, mettant en avant ses photographies, ses contacts peints, ses peintures ainsi que des extraits de ses films.

William Klein a continué à exposer ses œuvres jusqu’à ses derniers jours, témoignant de sa force créative et de sa passion inébranlable envers son art. Son héritage artistique perdure, influençant les générations futures tout en continuant d’inspirer le monde de la création en général.