PhotoPortfolio

Le dimanche, là où les bêtes sauvages meurent, une série de Benoît Arridiaux

Temps de lecture estimé : 3mins

Cette semaine, dans notre rubrique consacrée aux photographes, nous vous présentons la série « Le dimanche, là où les bêtes sauvages meurent » de Benoît Arridiaux. Ce travail est composé de clichés volontairement sous exposés et de captations vidéos montrant des animaux sauvages captés par l’objectif d’une caméra. Ce corpus visuel évoque notre besoin instinctif de nous réfugier et de nous mettre à l’abri des doutes et du chaos.

« Le dimanche, là où les bêtes sauvages meurent » évoque le besoin momentané et récurrent que l’on a de se réfugier, se mettre à l’abri des doutes et du chaos. Seul ou à plusieurs, on évoluerait dans un espace apaisé, rassurant. Cette faculté instinctive à se rassembler autour d’identités et de croyances communes, peu importe qu’elles soient réelles ou fictives, irriguerait la vallée de cette harmonie tant convoitée. Nulle dépendance des uns aux autres, pas ou peu de besoins singuliers ou de spécificités, le miracle opère. Mais la construction mentale, modelée à sa propre convenance ne tiendrait pas longtemps dans ce paradis sauvage. Les dogmes pourtant posés dès l’origine ou adoptés de façon graduelle puis partagés nous enfermeraient à coups sûrs. De l’ancien monde où nous nous sentions traqués, nous voilà maintenant figés. La sérénité tant louée des débuts est désormais tellement contenue et étouffée qu’elle sera d’ici peu nécrosée.
A la merci du premier venu venant de l’extérieur, de sa bonté intéressée ou de sa cruauté salvatrice, l’estropié n’est pas dupe. Il n’espère pas se sortir de là indemne. Il sait que ses souffrances seront abrogées et il ne sait plus quoi en penser. Elles ne seront sûrement pas apaisées. Une seule chose est sûre, il est encore trop tôt mais l’écriture de l’épilogue a déjà commencé.

Benoit Arridiaux est photographe indépendant. Il est basé le long de la Loire entre Angers et Nantes (France).
Né à Rennes (35) en 1973.

Après dix années d’expérience en tant que travailleur social en région parisienne et un cursus universitaire en Anglais à l’Université Jules Verne à Amiens (80) et Charles V à Paris, j’intègre l’école de photographie Icart – Photo (Levallois – Paris) en 2002. J’y effectue un stage au sein du collectif Tendance floue à Montreuil (93). A mon arrivée à Nantes en 2005 je poursuis ma pratique photographique. En 2008, je co-fonde le collectif de photographes bellavieza. J’y suis membre jusqu’en 2017. En 2021, nous rénovons une ancienne ferme à 20 minutes d’Angers non loin de la Loire. Ce que l’on laisse aux vivants (47.384115, -0.880067), ma dernière série (en cours) s’inspire de ce lieu et aborde les thèmes de l’appropriation et de la transmission.

https://www.benoitarridiaux.com/


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• Une série composée de 10 à 20 images. Vos fichiers doivent être en 72DPI au format JPG avec une taille en pixels entre 1200 et 2000 pixels dans la plus grande partie de l’image ;
• Des légendes (si il y a) ;
• Un texte de présentation de votre série (pas de format maximum ou minimum) ;
• Une courte biographie avec les coordonnées que vous souhaitez rendre public (site web, email, réseaux sociaux…)