Vincen Beeckman

Pour clore sa cinquième année, L’Enfant Sauvage consacre un focus aux États-Unis.
À travers deux expositions successives, ce focus invite à porter un autre regard sur l’Amérique, celle qui fascine autant qu’elle dérange, celle qui s’impose à nous par ses images, mais que la photographie peut aussi remettre à distance.

« Les États-Unis hantent nos esprits, qu’on le veuille ou non. Peu de pays ont autant investi nos imaginaires, projetant leurs images jusqu’à saturer nos écrans, nos récits, nos souvenirs. Mais à force d’exporter du rêve, l’Amérique est devenue méconnaissable. L’écart entre ce que nous croyions d’elle et ce qu’elle est devenue n’a jamais été aussi grand. C’est cette distance étourdissante qui nourrit l’obsession : on ne parle plus que d’elle, comme si son destin était le nôtre, comme si le monde se réduisait à un seul continent.» extrait – Sophie Soukias