Janvier, 2022

Un expressionnisme féroce

sam29jan(jan 29)14 h 00 minsam30avr(avr 30)19 h 00 minUn expressionnisme féroceAlberto Garcia-AlixHôtel Fontfreyde - Centre photographique, 34, rue des Gras 63000 Clermont-Ferrand

Détail de l'événement

L’exposition d’Alberto Garcia-Alix est présentée à l’Hôtel Fontfreyde – centre photographique jusqu’au samedi 30 avril 2022. Cette exposition est le fruit d’un travail réalisé entre 2014 et aujourd’hui.

Intitulé “Expresionismo feroz”, ce travail est un essai sur l’expressionnisme photographique. Il constitue un autoportrait puissant et situe son auteur au coeur d’une histoire de l’art en train de se constituer. Une certaine dérision pleine d’énergie se dégage de cet ensemble. La série et composée de photographies en noir et blanc dans le style singulier de l’artiste espagnol. Alberto Garcia-Alix présente son travail ainsi : « L’aspect onirique d’une catastrophe et de ses suites. Les épopées d’un soupir. Recherche et intention. Si hier je regardais le monde qui m’entourait avec naturalisme et objectivité, aujourd’hui c’est le regard subjectif et, plus encore, le regard intuitif qui prévalent. Je photographie pour louer une idée, une fable ou une complainte.

Un paysage électrique. C’est un instant de silence éternel. Dans ce néant où règne la fatigue je retrouve mon monologue existentialiste et aussi un cri. Celui d’un homme qui se sent vivant. Vivant, pour me donner la liberté de créer cette imagerie de vent, d’ombres et de souffles, et illuminer le tout avec la lumière indélébile d’un spectacle d’après-midi.Ces images sont des fragments d’un nouvel imaginaire qui m’appartient. Je déforme, compresse ou agrandis un registre parallèle que je dépouille de toutes références et je dérobe le temps. Il y a des fleurs de la tombe et des corbeaux. Il y a des êtres cousus de cicatrices et fondus dans le plomb. Une ville en arrière-plan. Une vision dramatique de San Carlos qui, oubliée d’elle-même, élève vers le ciel ses tours d’une Jéricho des temps modernes… Sous vos yeux, avec des souffles d’opéra et une âme de cirque, la férocité de mon anachronisme. Un expressionnisme féroce.»

Alberto García Alix fera partie du jury de la compétition labo du Festival International du court métrage de Clermont- Ferrand. A l’occasion de cette 44ème édition, le festival met à l’honneur L’Espagne et la danse avec deux rétrospectives, mais aussi une mise en avant de la gastronomie espagnole et un programme consacré au collectif (La)Horde, bien connu des habitués de la Comédie.

Alberto Garcia-Alix est né en 1956 à León, en Espagne. A onze ans, il déménage avec sa famille pour vivre à Madrid, où il réside actuellement. Issu d’une bonne famille, il commence des études de droit qu’il plaque en 1975 à 19 ans, à la mort de Franco, pour vivre la Movida, symbole de la renaissance de la jeunesse espagnole, de la fête nouvelle et de la liberté promise. À la même époque, en 1976, il produit ses premiers négatifs.

Il photographie la débauche ambiante, les marginaux, le monde de la nuit, et très souvent lui-même, à la façon du Rousseau des Confessions, cherchant à se dévoiler sans rien laisser dans l’ombre. Il ne se fait pas de cadeau, se fixe dans l’objectif, blessé, défait, malade, en proie au doute, à la souffrance, à la dépression, aux illusions.

« Mes autoportraits correspondent souvent à des épreuves. Je les grave pour ne pas les oublier. » Luc Desbenoit – Télérama.

Au début des années 80, il réalise ses premières expositions individuelles à Madrid dans des galeries telles que la Galería Buades et la Galería Moriary, ainsi que dans d’autres lieux internationaux tels que la Portfolio Gallery de Londres. Il est considéré à partir des années 1980 comme l’un des principaux acteurs du mouvement culturel de la Movida, bien qu’il s’en défende et se présente comme un photographe de la marge : les milieux underground de la nuit, du rock’n’roll, des bikers, des toxicomanes, des stars du porno.

Lors de la première édition de PhotoEspaña, en 1998, il a présenté une grande exposition rétrospective, avec un grand succès public et critique. Il a reçu le prix national de photographie du ministère espagnol de la Culture en 1999, date à laquelle il a commencé à travailler avec la galerie Juana de Aizpuru en Espagne et la galerie Kamel Mennour en France.

Entre 2003 et 2006, il vit à Paris où il crée une trilogie vidéo alternant images photographiques et filmées qui représente l’incursion de l’artiste dans le format vidéo, qu’il continue de développer à ce jour.

En 2009, il présente une exposition rétrospective au Musée national du Centre d’art Reina Sofia ainsi qu’au Centre Ullens à Pékin et à la Maison de la Photographie à Moscou.

Les dernières années, il a exposé à la Maison Européenne de la Photographie à Paris, à la Photographers’ Gallery de Londres, au Museum of Contemporary Art de Leon et à la Tabacalera Art Promotion à Madrid.

« Spécialisé dans les portraits, il est considéré comme un photographe intransigeant, obsédé par la recherche de la réalité. Il traque la simplicité à travers un plan frontal très direct, il n’apprécie pas la sophistication ni les trucages, et son obsession reste la pureté du développement en noir et blanc. » – www. painisculture.com
« Alberto Garcia-Alix aime par-dessus tout les rencontres, comme le racontent ses milliers de portraits. « La photographie m’a tout appris, à aimer, à me comprendre et à comprendre les autres, à regarder le monde. Elle m’a empêché d’aller trop loin, elle m’a sauvé de la mort quand j’aurais pu sombrer définitivement dans la drogue, comme mon frère et la plupart de mes amis. Je suis un survivant.» – Luc Desbenoit – Télérama.

Pour plus d’informations : clermont-filmfest.org.

Dates

Janvier 29 (Samedi) 1 h 00 min - Avril 30 (Samedi) 6 h 00 min(GMT-11:00)

Lieu

Hôtel Fontfreyde - Centre photographique

34, rue des Gras 63000 Clermont-Ferrand