Peintre et sculpteur belge, Jacques de Lalaing (1858, Londres -1917, Bruxelles) a construit une œuvre abondante, sous le sceau des codifications académiques. Il a fait un usage intensif, mais resté
Détail de l'événement
Peintre et sculpteur belge, Jacques de Lalaing (1858, Londres -1917, Bruxelles) a construit une œuvre abondante, sous le sceau des codifications académiques. Il a fait un usage intensif, mais resté confidentiel, de la photographie. Autrefois collées dans des cahiers ou sur des feuilles volantes, les photographies acquises par le musée d’Orsay représentent des modèles professionnels posant pour l’artiste, ainsi que des animaux. Ces études préparatoires ont souvent été réalisées après un premier croquis afin de figer la pose, souvent inconfortable, ou pour enregistrer un geste fugace. Lalaing pouvait ainsi travailler à sa convenance, retranscrivant ensuite sur la toile ou dans l’espace le contenu de l’image prise.Supports strictement utilitaires, ces clichés documentent aujourd’hui le lieu où s’invente la création: ils montrent la disposition des espaces, ils font apparaître toiles ou bustes en cours d’élaboration, ils mettent en lumière les personnes et les accessoires au service de la fabrique des objets. Mais à travers des sujets inattendus (autoportraits présumés, nus masculins, passion pour les chiens et les chevaux qui va jusqu’à la constitution d’une série sur une bête fraîchement abattue), ils révèlent aussi une partie des pulsions intimes à l’œuvre dans l’atelier.
Commissariat : Marie Robert,Conservatrice en chef photographie & cinéma au musée d’Orsay