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Partager Partager Temps de lecture estimé : 8minsLauréate 2024 du Prix Art & Environnement Lee Ufan Arles & Maison Guerlain, l’artiste franco-canadienne Caroline Corbasson dévoile Something Moves, une exposition née de sa résidence au cœur de la fondation arlésienne. Sélectionnée parmi plus de 550 candidatures, l’artiste a séduit le jury par une démarche poétique nourrie des vents et des ciels puissants de son enfance, un imaginaire qu’elle avait déjà amorcé à Arles l’été dernier dans l’exposition Van Gogh et les étoiles. Le parrainage du cinéaste Wim Wenders de deuxième édition du prix a joué un rôle déclencheur pour Caroline. Elle souligne les conditions de création exceptionnelles offertes par la résidence, notamment la proximité avec les œuvres de Lee Ufan, dont l’aura agit comme un catalyseur. L’exposition Something Moves rassemble un corpus inédit : de nouvelles peintures initiées pendant la résidence, une vidéo tournée sur les plages de Camargue, et, pour la première fois, une incursion dans l’écriture. Un recueil de textes et poèmes sera publié en parallèle chez Dilecta. L’année 2025 est particulièrement dense pour l’artiste. Elle participe en effet à deux grandes expositions dans le sud de la France : l’une au Mucem, autour du thème du ciel, l’autre à la Fondation Carmignac, dédiée à l’abstraction et aux phénomènes naturels. À la rentrée, elle sera à l’honneur à Paris dans deux expositions : d’abord au Centre Wallonie-Bruxelles en tant que lauréate de la 20ᵉ édition du Prix Art [ ] Collector, puis à la galerie Dilecta. Suivre le parcours de Caroline Corbasson, c’est observer une artiste en dialogue permanent avec le vertige du ciel, les sédiments de la terre et la poésie de l’invisible. C’est un bonheur de reprendre le fil de nos échanges amorcés lors du confinement. Caroline Corbasson Wind III, 2025 193 x 142 cm (détail) Huile sur toile, courtesy l’artiste Marie de la Fresnaye. Que représentait pour vous le Prix Art & Environnement porté par Lee Ufan et Maison Guerlain dont vous êtes la lauréate ? Caroline Corbasson. Cette résidence représentait pour moi la promesse d’un temps et d’un espace précieux, dans un lieu qui m’inspire profondément : Arles, que j’ai eu la chance de découvrir l’été dernier lors de ma participation à l’exposition Van Gogh et les étoiles. J’éprouvais un besoin urgent de me recentrer, après plusieurs années sans véritable respiration. Cette parenthèse m’a permis de casser un rythme, de bousculer certaines habitudes, et surtout de me reconnecter à un monde intérieur. Ce qui rend cette expérience unique, c’est aussi le contact quotidien avec l’œuvre de Lee Ufan. J’ai pu découvrir des aspects moins connus de son travail, notamment ses toiles des années 1980, plus tourmentées, ainsi que sa pratique de l’écriture. Une aura très particulière émane de son œuvre, même en son absence physique. J’ai hâte de le rencontrer lors du vernissage. De son côté, Maison Guerlain, au-delà de son soutien financier, joue un rôle très actif dans le projet. Leur écoute et leur engagement sont particulièrement précieux dans ce parcours. Caroline Corbasson Wind III, 2025 193 x 142 cm (détail) Huile sur toile, courtesy l’artiste MdF. Vous avez défendu un projet autour du vent : comment a-t-il été imaginé ? CC. Dès mon arrivée à Arles, sur les bords du Rhône, j’ai fait l’expérience du vent. C’était comme un signe, un indice, presque un déclencheur. Le vent est en réalité un élément ancien dans mon travail, on le retrouve déjà dans Atacama, ce film tourné dans le désert, traversé de tourbillons de poussière. C’était là, en germe. À Arles, j’ai eu envie de prolonger cette recherche avec quelque chose qui résonne à la fois avec la vie locale, l’expérience sensorielle des Arlésiens, et avec une dimension plus universelle, que l’on retrouve aussi chez Lee Ufan. C’est un cheminement qui s’est imposé assez naturellement. MdF. Wim Wenders parrain de cette édition : en quoi son regard vous à t-il accompagné ? CC. J’étais très honorée de savoir Wim Wenders parrain de cette édition, car j’ai une immense admiration pour son œuvre. Son film Perfect Days m’a profondément marquée, cette attention portée à la contemplation, au phénomène du komorebi, ces rayons de soleil filtrant à travers les feuillages… Cela a nourri mon envie de porter un regard attentif aux détails, aux apparitions sensibles du quotidien. C’est en pensant à lui que j’ai tenu à intégrer une vidéo dans l’exposition Something Moves, aux côtés des toiles. Caroline Corbasson dans l’atelier Ma de Lee Ufan Arles, 2025 ©Andrea Montano MdF. Qu’est-ce que vous ont permis ces 8 semaines de résidence dans ce lieu unique ? ce temps est- il suffisant ? CC. La résidence s’est articulée en deux temps : deux semaines de recherche, puis six semaines de travail en immersion. Ce fut un véritable laboratoire, un espace d’expérimentation. J’ai pu explorer de nouvelles pistes dans ma pratique, notamment en mêlant peinture à l’huile et coulées d’encre, sur des supports que je n’utilisais pas auparavant. Deux mois, c’est finalement assez court, mais cela m’a permis d’amorcer un nouveau cycle, que je poursuis aujourd’hui à Poush. Caroline Corbasson Wind III, 2025 193 x 142 cm Huile sur toile, courtesy l’artiste MdF. Que dégage le titre « Something Moves » ? CC. J’ai découvert le titre Something Moves pour la première fois dans une thèse d’astrophysique, lors d’une visite dans un observatoire. Il y était dit que l’univers tout entier pouvait être résumé par ces deux mots. Cela m’a immédiatement touchée. Il y avait là une forme de poésie, une portée cosmique mais aussi une résonance intime, quelque chose en mouvement en moi, qui avait besoin de s’exprimer — et que cette résidence a rendu possible. MdF. Vous dévoilez pour la première fois votre pratique de l’écriture : pourquoi cette décision ? CC. En parallèle de la série de peintures et de la vidéo présentées dans l’exposition, nous préparons avec les éditions Dilecta un recueil de poésie, de textes et de dessins. C’est un projet très personnel, presque comme la face cachée de mon travail, ce que je ne montre habituellement pas dans les expositions : le cheminement, les esquisses, les émotions. Il s’agit d’un dévoilement plus intime, qui me semble juste à ce moment de mon parcours. J’oscille entre la peur et l’excitation à l’idée de le partager. Le livre devrait paraître en juillet. MdF. Votre atelier est à Push et vous participez à l’exposition collective « Le bord de la terre » de même qu’à Château Lacoste avec « Par quatre chemins » : quel bilan de cette expérience à Aubervilliers ? CC. À l’occasion de la dernière exposition de Poush à Aubervilliers, je présente mon film Isaac, un récit tourné au Pic du Midi, en résonance avec le thème de la montagne. Poush joue un rôle essentiel dans mon parcours : c’est un lieu qui offre un véritable soutien, notamment dans les périodes où l’on est moins visible. Même si je suis très active en ce moment, ce n’est pas toujours le cas, et savoir qu’il existe une communauté solide, un cadre stimulant est précieux. MdF. Quels sont vos autres projets ? CC. Je suis assez présente dans le sud participant à l’exposition collective du Mucem « Lire le ciel » qui va ouvrir début juillet et à Porquerolles à la Villa Carmignac avec l’exposition Vertigo. Suivront à Paris, l’exposition avec Art [ ] Collector et à la galerie Dilecta. MdF. Art [ ] Collector, l’invitation d’Evelyne et Jacques Duret : avec quel état d’esprit accueillez-vous cette étape ? CC. C’est à Arles, pendant la résidence, que j’ai appris que j’étais lauréate du Prix Art [ ] Collector. C’est une belle opportunité de montrer à nouveau mon travail à Paris, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps, ma dernière exposition personnelle y remonte à 2017. C’est une étape importante, dans un contexte qui me laisse une grande liberté artistique, et dans le très beau cadre du Centre Wallonie-Bruxelles. Un catalogue accompagnera le projet et ce sera aussi l’occasion pour les Parisiens, qui ne viennent pas forcément à Arles, de découvrir mon expérience provençale. INFOS PRATIQUES : Something Moves, Caroline Corbasson Prix Art & Environnement Du 7 juillet au 5 octobre 2025 Atelier MA – Lee Ufan Arles 16 rue Vernon 13200 Arles, France Tous les jours de 10h à 19h https://www.leeufan-arles.org/expositions/something-moves-caroline-corbasson Suivre les actualités du Prix : la 3ème édition, calendrier, critères de sélection https://en.leeufan-arles.org/evenements/art-environment-prize Suivre l’artiste : https://carolinecorbasson.com Exposition Le bord de la terre Poush https://poush.fr/fr/programmation/exposition-le-bord-de-la-terre-du-22-mai-au-19-juillet-2025 À LIRE Carte blanche à Chloé Tocabens : Heat – Caroline Corbasson & Andrea Montano – Area Books Caroline Corbasson, Journal d’une artiste confinée Rencontre avec Caroline Corbasson, Monteverita galerie (les millenials qui comptent) Marque-page0
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