Mai, 2019

Left Three days

jeu09maisam01juiLeft Three daysMak RemissaGalerie Lee, 9, rue Visconti 75006 Paris

Détail de l'événement

Au moment de l’évacuation de Phnom Penh par les Khmers Rouges l’artiste avait 5 ans.
Quarante ans après il reconstitue au moyen de papiers découpés les souvenirs de cette tragédie.

En 1975, au moment où les Khmers rouges entrent dans Phnom Penh, Mak Remissa a 5 ans. Comme tous les autres habitants de la capitale, il est évacué de Phnom Penh, qui restera vidée – à part quelques employés de ministères – jusqu’à ce qu’en 1979 les troupes vietnamiennes reprennent la ville.
Les nouveaux maîtres, souvent de très jeunes gens, habillés de noir, poussent les gens à n’emporter que très peu de choses puisqu’ils sont sensés ne partir « que pour trois jours » (Left 3 days).

Pour la première fois, le photographe qui a perdu une grande partie de sa famille dans le génocide, et qui comme tant d’autres survivants a eu d’énormes difficultés à parler de ce passé tragique, évoque ce moment, quarante ans après.

Au moyen de papiers découpés, il reconstitue des scènes qu’il noie dans une brume de fumées effaçant en partie le décor. Une série pudique, à la limite du noir et blanc, dans laquelle il renoue aussi avec ses premières pratiques de la photographie au milieu des années soixante-dix, quand il voulait gagner sa vie en étant photographe et s’initiait au photojournalisme, dont il est aujourd’hui un des plus brillants représentants au Cambodge.

Pour reconstituer ces souvenirs tragiques que l’enfant qu’il était a en partie oubliés, il a dû faire appel à sa mère, admirable institutrice qui, après le désastre, ouvrira un orphelinat où elle accueillera plus de quatre cent enfants.
Mak Remissa dédie cette série à son grand-père, à son père, à ses trois oncles et à toutes les autres victimes du génocide khmer rouge.

«La plupart de ceux qui ont survécu au régime ne souhaitent ni se souvenir de moments aussi douloureux ni essayer de les transmettre pour éviter des souffrances émotionnelles permanentes. C’est pourquoi l’histoire du génocide qui a eu lieu entre 1975 et 1979 au Cambodge s’estompe peu à peu dans l’esprit des gens, comme une fumée emportée par le vent. Nous, Cambodgiens, ne souhaitons pas qu’un événement aussi tragique et douloureux se reproduise dans notre patrie. C’est pourquoi, pour le moment, pour que les générations futures puissent connaître notre histoire et qu’elle ne disparaisse pas avec le temps, il est important de réconcilier les victimes dans l’optique de réparer leurs souvenirs fragiles et leurs souffrances psychologiques  »
Mak Remissa

Dates

Mai 9 (Jeudi) 10 h 00 min - Juin 1 (Samedi) 18 h 30 min(GMT+00:00)

Galerie Lee9, rue Visconti 75006 ParisOuvert du mardi au samedi -> 10h -13h / 14h - 18h30 et le lundi uniquement sur rendez-vous