Juin, 2020

La Vague

jeu25jui(jui 25)10 h 00 minsam05sep(sep 5)20 h 00 minLa VagueSarah WittPoltred, La Maison des Photographes, 54 Cours de la Liberté 69003 Lyon

Détail de l'événement

Immergé dans l’eau, la perception du temps n’est plus la même. Les repères disparaissent, le temps s’étire à mesure que l’horizon s’étend et que l’on s’éloigne du monde des hommes.

Déconnectés des téléphones, des réseaux, du flux incessant des informations qui saturent nos esprits, la pensée peut enfin suspendre sa course folle et cesse de se dérober à nous pour se concentrer sur un point unique : la vague.

Symbole de l’instant présent, éphémère et infini à la fois, la vague se saisit. Le surf apparait alors comme une philosophie. Alliance du corps et de l’esprit pour ne pas se faire emporter mais porter, par la puissance des éléments.

Attendre la vague est un art de la patience. Apprendre le rythme des marées, apprivoiser le mouvement des rouleaux pour reconnaître la bonne vague. En scrutant l’horizon, on la voit prendre forme, s’avancer face à nous de manière hypnotique, nous rendant minuscule, goutte d’eau dans l’océan. Face à l’immensité, on apprend à se lancer avec courage au bon moment, ni trop tôt, ni trop tard, juste à temps. Chaque vague, comme chaque instant, est unique.

Le surf est cette rencontre éphémère de plusieurs paramètres tous liés les uns aux autres. Le lieu, le temps, l’action. Etre et agir au bon endroit, au bon moment. Faire corps avec l’environnement. Saisir l’opportunité d’exister. La joie est profonde, intense. Pour beaucoup, le surf est un remède, un refuge, un exutoire face aux agitations du monde.

La temporalité de la photographie argentique rejoint celle du surf. Là aussi, il faut savoir saisir l’instant plus que jamais, capturer le bon moment, LA vague… et puis se couper à nouveau du monde, et voir les vagues réapparaître peu à peu dans l’espace confiné de la chambre noir.

Par Florence Croizier

Dates

Juin 25 (Jeudi) 10 h 00 min - Septembre 5 (Samedi) 20 h 00 min(GMT+00:00)