Novembre, 2022

Anne-Lise Broyer

jeu17nov(nov 17)14 h 00 min2023sam18mar(mar 18)18 h 30 minAnne-Lise BroyerJournal de l’œil (Les globes oculaires) et autres récits…Hôtel Fontfreyde - Centre photographique, 34, rue des Gras 63000 Clermont-Ferrand

Détail de l'événement

Journadl e l’oeil
(Les globes oculaires)

Dans la continuité de Vermillon et de Regards de !’égaré, Journal de l’oeil (Les Globes oculaires) tente restituer un univers littéraire singulier et sa lecture. Comme s’il s’agissait, en photographiant, d’avancer dans sa vision comme on avance dans w1 livre, dans une sorte d’acuité en état d’hypnose …
comme plongée, submergée par le monde.
Journal de l’oeil (Les Globes oculaires) se construit principalement sur les pas de Georges Bataille …
Chaque image fabriquée est un voyage dans l’oeuvre et la biographie de !’écrivain. Mais au-delà d’être précisément documentée, l’approche se veut aussi sensible, émotionnelle et intuitive.
La difficulté de ce projet est peut-être de rendre compte de la puissance d’une écriture, l’enjeu étant de fabriquer non pas des images qui illustreraient une pensée, mais plutôt de trouver des images propices à produire de la pensée. Bataille, pour reprendre les propos de Didi-Huberman – (La Ressemblance ou le gai savoir visuel selon Georges Bataille, Paris, Macula, 199 5) -, accepte le danger de l’image; il tente de conjoindre risque, dialectique et figura. Il lui faut pour cela entrer dans la gueule de l’image, comme si l’image état un loup pour l’homme.
C’est ainsi que cette série de photographies relève les angles morts. Cette série est travaillée par un sens de la dramatisation, elle engage l’humain, l’animal, l’animalité, la mort, l’art et contient son impossibilité. Cette expérience de l’image dit toute la sensibilité qui s’engage lorsqu’on se met à vivre dans l’écriture.

Le Langage des fleurs
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Dans « Le Langage des {fours», Georges Bataille donne à entendre que la fleur a toujours été un objet fictionné, c’est-à-dire quelque chose qui s’élabore avec ma pensée, parce que ma pensée est mon langage, et que mon langage fait être la chose. Il y a selon lui un inévitable excès des mots sur les choses, une fatale trahison de la réalité des choses par les mots.
Du coup, dans l’incessante profusion des signes et des symboles, le langage des fleurs en devient suspect. La fleur« symbole de l’amour» a en définitive« l’odeur de la mort».
li y a une certaine désinvolture à se débarrasser de cette « banalité écoeurante » en l’identifiant comme ils l’ont tous fait {poètes, philosophes, littéraires) à la Beauté idéale.
C’est pour Bataille un symbolisme trop facile. Car tout se passe comme si cette surface de l’être et cet idéal s’affirmaient aux dépens d’une vérité plus profonde, constamment maintenue en lisière quand elle n’est pas niée: que le désir et l’amour n’ont que très peu à voir avec la Beauté idéale, sauf à la flétrir et à la souiller. Voilà où voulait en venir Bataille dans « Le Langage des fleurs».
D’abord composés comme des sculptures, ces bouquets sont photographiés au bord de la mort puis comme ressuscités par le dessin à même le tirage.
Ces photographies dessinées, comme des vanités, rendent compte de l’épuisement d’un monde et de sa décadence, de sa beauté et de sa fragilité, de son éclat et de son pourrissement.
Cette série est présentée pour la première fois et est inédite.
Une sculpture sera également présentée en regard du « Langage des fleurs»:
Elle est ravissante, 2016

Du Monde vers le Monde
(escale à Valparaiso)

En 2015, Anne-Lise Brnyer est lauréate, avec le photographe René Tanguy, de la bourse du festival de la photographie de mer de Vannes, pour Lm projet à Valparaiso et au Chili, sur les traces de Sergio Larrain. Ce travail donnera lieu à une exposition et un livre, Du monde vers le monde, (escale à Valparaiso), présentés l’année suivante dans le cadre du même .festival.
« Ce voyage «du monde vers le monde» brasse un Chili à la fois fantasmé et très concret de chiens sans collier, de marins sevrés d’horizon, de sourires privés d’illusion, d’élégante beauté humaine sans le fard de l’épate. Il ne faut parfois pas plus que deux mains qui se serrent, un rideau enflant doucement à la fenêtre, une surréaliste pluie d’yeux sur la queue d’un paon, pour que la grâce s’installe et nous étreigne la certitude qu’un moment aussi anodin qu’essentiel a été cueilli là.
En duel, en partage, deux visions se croisent, se cherchent, s’épousent, s’éloignent pour mieux se retrouver. Deux regards funambules se promènent en équilibre toujours instable sur le plus fragile des filigranes : le Chili de Sergio Larrain, où l’histoire et la géographie se fondent dans une vibration poétique et universelle qui abolit le temps et l’espace. ».
EXTRAIT DU TEXTE DE JEAN-LUC GERMAIN.

Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris et de l’Atelier National de Recherches Typographiques, Anne-Lise Broyer, née en 197 5, poursuit depuis plus de 20 ans un travail photographique singulier pouvant se résumer comme une expérience de la littérature par le regard, en nouant très intimement lecture et surgissement d’une image, écriture et photographie, comme en témoignent ses nombreuses éditions partagées.
Anne-Lise Broyer questionne également les zones de frottements et d’intersection encre la photographie argentique et le dessin à la mine graphite directement sur le tirage afin d’atteindre une zone de trouble dans la perception.
En mariant ces deux gestes, en reliant l’oeil à la main, c’est une nouvelle langue qui s’invente.
Elle crée ainsi des situations visuelles qui renvoie continuellement à l’image photographique et à son histoire technique.
Elle expose régulièrement en France et à l’étranger.
Son travail est représenté par La Galerie noHonoré, Paris.
www.annelisebroyer.com

Dates

Novembre 17 (Jeudi) 1 h 00 min - Mars 18 (Samedi) 5 h 30 min(GMT-11:00)

Lieu

Hôtel Fontfreyde - Centre photographique

34, rue des Gras 63000 Clermont-Ferrand

Hôtel Fontfreyde - Centre photographique34, rue des Gras 63000 Clermont-FerrandOuvert du mardi au samedi de 14H à 19H