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Partager Partager Temps de lecture estimé : 3minsBon nombre de photographes consacrent un temps précieux à la réalisation de dossiers pour répondre à des appels à candidatures de prix, de bourses ou de résidences. Autant d’heures qui ne sont plus dédiées à leur création ou à leur production. Dans un métier qui se paupérise de plus en plus, ces appels à candidatures deviennent une manière détournée d’obtenir une rémunération, de plus en plus rare. Mais les places sont chères : dans ce domaine, on « choisit » « le ou la meilleur·e ». La photographe et sociologue Irène Jonas partage son coup de gueule ! Pour tout photographe, les dossiers de réponse pour les appels à résidence, les appels à projet, les bourses, les concours, etc. sont un investissement en temps et en énergie pour accroître une visibilisation de son travail ou avoir l’opportunité́ d’entamer un nouveau projet. De prime abord, sur le papier, la règle du jeu parait simple : on concourt, on est vu par un jury, on est sélectionné ou non. Or, là où l’on suppose qu’il n’y a qu’une seule sélection des dossiers envoyées, il y en a en fait deux. Au fil des années, on réalise, parfois par hasard ou en croisant un membre d’un jury, qu’à plusieurs reprises et à sa grande surprise le dossier de candidature ou le livre n’ont même pas atteint l’objectif pour lesquels ils avaient été envoyés : être vus par un jury. Cela ressemble à une double peine… La première, qui fait partie de la règle du jeu, est d’apprendre que son dossier de candidature n’a pas été retenu ; la seconde, discrète et occulte, est de découvrir qu’il n’est même pas arrivé aux yeux du jury. Jury, qui sans le sélectionner aurait néanmoins pu remarquer le travail d’un ou d’une photographe. Et ce, sans savoir ce qui lui a valu le fait d’être écarté d’office. © Irene Jonas – Agence révélateur Si bien souvent le nom des membres du jury est indiqué, à de rares exceptions près, il n’est fait aucune mention ni de l’existence d’un comité de pré-sélection, ni des personnes en charge de cette pré-sélection, ni des critères de sélection. Cette commission occulte a pourtant une importance fondamentale puisque c’est elle qui va décider de l’aptitude à concourir en divisant les candidatures en deux tas : celles qui partiront d’emblée aux oubliettes et celles qui auront la chance de jouer le rôle pour lequel elles ont été créées : être vues et être sélectionnées ou non par un jury. Quid de cette pré-sélection qui se fait tellement discrète qu’on en ignore tout ? Qui pré-sélectionne ? Quels en sont les critères ? Si critères il y a, par qui sont-ils établis et en fonction de quoi ? Le jury en a-t-il connaissance ? A-t-il in fine accès aux dossiers non pré-sélectionnés ? Si l’on peut admettre que la nécessité d’une pré-sélection s’impose aujourd’hui, compte tenu du nombre de plus en plus important de dossiers artistiques reçus, il semble néanmoins nécessaire que non seulement cette étape soit clairement énoncée mais également la plus transparente possible. Ce qui est loin d’être le cas actuellement. Il paraît donc important que dans les règlements de concours, les photographes soient prévenus de cette étape de sélection souvent passée sous silence, qu’ils en connaissent les modalités et encore mieux qu’ils soient avertis lorsqu’ils ne sont pas retenus pour être présentés au jury. EXPOSITIONS D’IRÈNE JONAS Atelier/Galerie Taylor7 Rue Taylor, 75010 Paris jeu12jui(jui 12)14 h 00 minmer17sep(sep 17)19 h 00 minIrène JonasTraces. A l'Est...Atelier/Galerie Taylor, 7 Rue Taylor, 75010 Paris Détail de l'événementPhoto : « Les Bains de Budapest » © Irène Jonas – agence révélateur, courtesy Atelier/Galerie Taylor, Paris (Tirage 24x24cm, colorisé à la peinture à l’huile sur papier mat, Détail de l'événement Photo : « Les Bains de Budapest » © Irène Jonas – agence révélateur, courtesy Atelier/Galerie Taylor, Paris (Tirage 24x24cm, colorisé à la peinture à l’huile sur papier mat, exemplaire unique) Pour cette troisième exposition monographique que l’Atelier/Galerie Taylor lui consacre, Irène Jonas met le cap à l’Est… Terres de racines familiales et destinations électives, le regard, les émotions et les sensations que la photographe y dépose et déploie croisent les vestiges de grands événements historiques du XXème siècle de cette partie de l’Europe. La trace, au sens propre comme au sens figuré, est un des axes de recherche d’Irène Jonas. Cet ensemble d’empreintes, de marques, laissées par le passage d’un être ou d’un objet se croise et dialogue dans ses photographies. Par l’adjonction de peinture sur la surface même du tirage, elle donne épaisseur et consistance au temps, offre une diversité d’origines même de la trace, de la mémoire. «Traces» est un projet en cours, qui regroupe trois séries, dont deux réalisées en Pologne, et une en République Tchèque et dans l’est de l’Allemagne, autour de grands évènements historiques du XXème siècle, de temps industriels révolus, de théâtres de luttes syndicales. La série « La tanière du Loup » revisite un site parfois méconnu de la seconde guerre mondiale. « Gdansk » propose une série d’images d’errance dans ce port qui a vu naître Solidarnosc quelques années avant la fin de la guerre froide. Des bunkers détruits dans lesquels la nature reprend ses droits à cet ancien port de la côte baltique peu à peu réaménagé, ces photographies, éloignées du reportage, tentent de rendre l’esprit d’un lieu hanté par une histoire proche et parfois déjà lointaine. «Traces» est aussi l’empreinte que ces évènements ont laissé en Irène Jonas, racontés par la précédente génération ou suivis au fil des actualités. Toujours à l’Est, l’exposition est également l’occasion d’une plongée onirique dans les vapeurs des bains de Budapest. Intemporel, cet ensemble d’images restitue avec délicatesse et sensualité ces instants volés aux turpitudes du quotidien et aux fracas du monde. Les tirages peints proposés dans l’exposition sont tous des pièces uniques et sont montrés pour la première fois. Irène Jonas est photographe et sociologue. Née en 1958, elle vit à Paris et au Guilvinec dans le Finistère Sud. Elle fait partie de l’agence révélateur depuis 2016 Photographe et sociologue, l’image et l’écriture ont toujours été présentes dans sa vie professionnelle. Toutefois, elle s’est affranchie de l’écriture sociologique et du reportage photographique, afin d’élaborer une forme d’expression personnelle. Depuis une quinzaine d’années, elle a axé sa recherche personnelle et artistique vers la photographie plasticienne, notamment avec l’adjonction de peinture à même la surface des tirages. Dates12 Juin 2025 14 h 00 min - 17 Septembre 2025 19 h 00 min(GMT+00:00) LieuAtelier/Galerie Taylor7 Rue Taylor, 75010 ParisOther Events Get Directions CalendrierGoogleCal Galerie VU'60 Av. de Saxe, 75015 Paris jeu11sep(sep 11)12 h 30 minsam18oct(oct 18)18 h 30 minL'épreuve du réelExposition collectiveGalerie VU', 60 Av. de Saxe, 75015 Paris Détail de l'événementPhoto : © Irène Jonas Quand partout les images des intelligences artificielles ne cessent de nous projeter dans des simulacres de réalité confondants, la galerie VU’ entreprend un cycle d’expositions d’images Détail de l'événement Photo : © Irène Jonas Quand partout les images des intelligences artificielles ne cessent de nous projeter dans des simulacres de réalité confondants, la galerie VU’ entreprend un cycle d’expositions d’images photographiques produites par l’intelligence naturelle de ses auteurs, regardants insatiables du réel. Si l’image photographique est intrinsèquement liée au réel dans sa production, en coïncidence au monde tangible, elle n’a eu de cesse de réinventer, réécrire, ou transcender ces objets du réel qu’elle vient capturer. Un sentiment d’irréalité. Ce premier chapitre explore la réinterprétation du réel par la colorisation du tirage photographique. Elle rassemble les œuvres d’Ouka Leele, d’Israel Ariño et Clara Gassull, de Rima Samman et d’Irène Jonas. Pour chacun de ces artistes, la colorisation intervient dans des modalités et des intentions singulières. L’espagnole Ouka Leele, en pleine Movida Madrilène, a donné libre cours à sa créativité débridée en colorisant ses tirages à l’aquarelle, bouleversant le réel pour le transposer dans une dimension pleine de fantaisie et de kitch assumé. Israel Ariño confie ses images argentiques réalisées en Picardie à l’artiste catalane Clara Gassull, qui intervient avec une palette numérique de huit couleurs. Ensemble, ils opèrent une relecture du territoire et de ses paysages venant les réenchanter avec subtilité. Rima Samman travaille sur des images d’archives, qu’elles soient familiales ou de presse. Par la couleur, elle fait renaître le passé, le réactive, interroge la mémoire, ranime et réinterprète le souvenir. Irène Jonas, quant à elle, expose des paysages de bord de mer sous forme de séquences à trois temps. Ses rehausses de tirages noir et blanc à la peinture à l’huile troublent la matière même des images et des éléments et viennent donner une forme de vertige entre intensité et lenteur du procédé. A travers la couleur ajoutée, la photographie n’est jamais une forme de tautologie du réel dont elle procède. Les interventions des auteurs viennent révéler de troublantes réalités du monde que notre regard distrait n’osait envisager. Dates11 Septembre 2025 12 h 30 min - 18 Octobre 2025 18 h 30 min(GMT+00:00) LieuGalerie VU'60 Av. de Saxe, 75015 ParisOther Events Galerie VU'60 Av. de Saxe, 75015 ParisOuverte au public du mercredi au vendredi de 12h30 à 18h30. Sur rendez-vous les autres jours. Galerie VU' Get Directions CalendrierGoogleCal Marque-page0
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