Carte blanche à Elodie Mailliet Storm : La série « Driving Home » de Yesica Prado avec Greg Nelson 4 jours ago
« Art Paris Art Fair 2024 en forme Olympique ! » : Interview exclusif Guillaume Piens, Commissaire général 18 mars 2024
Trois mers et quatre terres, un objet proteiforme de Stéphane Charpentier et Damien Daufresne 3 avril 2024
Masterclass Oeildeep : Réinvoque, la représentation affirmée comme vraie par Véronique Lechevallier 3 jours ago
Art Bruxelles, 40ème édition : Interview Sophie Roose directrice Galerie Christophe Gaillard Bruxelles 3 jours ago
Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsC’est peu de dire que les livres publiés par la maison d’édition Origini Edizioni sont des objets magnifiques et Phenomena qui présente le travail de la photographe australienne Morganna Magee ne déroge pas à la règle. Semblable à un grimoire, à un cahier d’herboriste, il se présente avec une couverture rigide reliée par des attaches de tissu couleur bronze. À l’intérieur différents choix de papiers cachent des trésors photographiques. C’est délicat, c’est secret et plein de magie. Saluons ici le travail de maquettiste de Matilde Vittoria Laricchia et la réalisation artisanale d’Eugenia Koval. Morganna Magee, Origini Edizioni, Illias Georgiadis, Australie, phénomène, impermanence, forêt, vie, mémoire, Homme, avenir, Tout, présent, passé, ici, Garcia Marquez, Frédéric Martin 5ruedu.fr, chronique, livre photo, Une jeune fille à la mèche blonde, le regard perdu est immobile. Un entrelacs de branches, fouillis dense d’une forêt, un autre taillis, des fourrés, des faons… Rien ne bouge vraiment, le temps paraît figé… Un veau au regard mélancolique, des montagnes couvertes de fougères exubérantes, la forêt toujours, et les images blanchissent peu à peu. Les choses sont, les choses ne sont plus. Simples phénomènes… Il ne se passe rien et il se passe tout… © Morgana Magee Phenomena est un livre qui se vit, plutôt que de se lire. Au cœur des images de Morganna Magee naissent des univers, la Vie celle qui nous habite tous, la Mort inéluctable mais qui n’a rien de tragique ou de dramatique. Tout est cyclique, tout passe, débute, s’achève, recommence. Le Temps n’est qu’une forme d’illusion que les humains ont inventé. Au fond, on se rapproche du bouddhisme qui nous dit que tout est phénomène et impermanent. Morganna Magee fait œuvre de bonté avec sa photographie. Elle nous invite au cœur de ses espaces, de ses lieux et nous montre toute leurs étendues, leurs beautés. Mais pour cela il faut faire deux choix. D’abord celui d’ouvrir ce grimoire. Fermé par ces attaches, il nous laisse la possibilité de passer outre, de ne pas aller plus avant dans le secret, dans la magie. Mais ce serait une erreur ! Une fois le livre ouvert vient la seconde décision à prendre : comprendre que nos existences sont des herbes que l’on peut collecter et mettre à sécher côte à côte. Comprendre que nos vies que l’on trouve si précieuses, si importantes sont à mettre au même rang qu’un marsupial, un veau ou une branche… Nous ne sommes pas eux, ils ne sont pas nous et pourtant nous participons tous du même mouvement, du même cycle. Il n’y a rien d’autre à accepter, mais c’est immense comme décision à prendre. © Morgana Magee C’est là, entre les pages d’un livre de magie pure, que se nouent et se dénouent les grands mystères. Parfois, au détour d’une forêt, dans le regard d’un cheval on se prend à penser à un roman de Garcia Marquez, pourquoi pas Cent ans de solitude. Il y a quelque chose de fantastique, une sorcellerie blanche et pleine d’humanité. Les fantômes pourraient surgir, devenir nos proches sans que nous nous en inquiétions. On repense à la ville de Macondo, à cette histoire déjà écrite avant que d’être vécue et on reste là, immobile à notre tour, dans l’attente de ce qui ne manquera pas d’arriver plus tard. A la fin de ce voyage que nous reste-t-il ? Un sentiment, d’abord, de plénitude, comme l’apogée d’un bien-être accessible à tous. Les paysages apaisés, la lumière tranquille nous ont amené dans des interstices de douceur où nous ne passons que rarement. Ensuite, une douce mélancolie comme celle que durent éprouver parfois ceux qui furent chassés de Paradis désormais perdus. © Morgana Magee © Morgana Magee Phenomena est de ces livres pareil à certaines images : sa rémanence imprime notre esprit, baigne notre âme bien après que nous l’ayons lu. Merci à Morganna Magee d’avoir osé faire ces images. Merci à Illias Georgiadis d’avoir osé le publier. INFOS PRATIQUES Phenomena Morganna Magee Origini Edizioni Dimensions 22×29 cm 250 exemplaires signés et numérotés 120€ Pour commander le livre chez Origini Edizioni https://www.morgannamagee.com/ Favori0
L'Enquête Est-ce encore possible de vivre de la photographie ? Quelles sont les rémunérations quand on exerce le métier de photographe ? C’est la question que s’est posée le Comité de Liaison ...
News Les noms des lauréat·es du programme Catchlight Global Follows 2024 dévoilés La semaine dernière, nous avons reçu dans notre rubrique L’Invité·e, Elodie Mailliet Storm, directrice de CatchLight, une organisation à but non lucratif ...
Photo Masterclass Oeildeep : Réinvoque, la représentation affirmée comme vraie par Véronique Lechevallier Cette semaine, nous poursuivons la restitution de la dernière Masterclass Oeildeep, qui a été encadrée par Laura Sérani, Stefano de Luigi et ...
L'Edition Trois mers et quatre terres, un objet proteiforme de Stéphane Charpentier et Damien Daufresne
Carte blanche à Elodie Mailliet Storm : La série « Driving Home » de Yesica Prado avec Greg Nelson 4 jours ago
« Art Paris Art Fair 2024 en forme Olympique ! » : Interview exclusif Guillaume Piens, Commissaire général 18 mars 2024
Trois mers et quatre terres, un objet proteiforme de Stéphane Charpentier et Damien Daufresne 3 avril 2024
Masterclass Oeildeep : Réinvoque, la représentation affirmée comme vraie par Véronique Lechevallier 3 jours ago
Art Bruxelles, 40ème édition : Interview Sophie Roose directrice Galerie Christophe Gaillard Bruxelles 3 jours ago