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Pour sa résidence 2022 de Terre & Territoires, Zone I a lancé un appel à projets en février dernier à destination d’artistes photographes internationaux, et c’est la française Morgane Delfosse, qui entrera en résidence de création à l’automne prochain, elle succèdera donc à Julie Hascoët qui présentera le fruit de son travail cet été au Moulin de la Fontaine. Ainsi, pour cette troisième édition, Morgane Delfosse explorera le territoire avec son projet intitulé «Enfance entre deux eaux»…

Morgane Delfosse est née en France en 1991. Elle crée du lien avec ses sujets par l’expérience de l’immersion et de la rencontre, dans une approche documentaire sensible et engagée.
Diplômée de l’École supérieure des arts le Septantecinq à Bruxelles, Morgane vit et travaille dans la capitale belge durant près de 10 ans comme portraitiste et photographe de commande. Elle s’installe à Paris en septembre 2018 afin de poursuivre sa carrière et de revenir à une pratique personnelle de son médium. Ses recherches l’amènent aujourd’hui à traiter de l’intime et de la résilience tout en soulevant des questions sociales et politiques, notamment à travers la série Réparer qui aborde la problématique des fistules uro-digestives en République démocratique du Congo. Elle place toujours l’humain au centre de sa photographie.

Morgane rejoint le studio Hans Lucas en 2019, est sélectionnée parmi les 30 Under 30 Women Photographers par Artpil en 2020, puis reçoit une carte blanche pour Usimages en février 2021. Elle est repérée comme photographe émergente lors de la première édition de Photo Slam aux Rencontres d’Arles en juillet 2021. Elle anime également des ateliers pédagogiques auprès de différents publics, et poursuit son travail de territoire et de transmission en 2022, en résidence dans les Hauts-de-France. La même année, elle reçoit la bourse des Amis du Musée Albert-Kahn et le soutien du fonds Porosus.

Le jury de l’appel à projet pour cette troisième Résidence « Terre & Territoires » était composé de Sarah Moon, Véronique Prugnaud (Directrice associée The Eyes), Philippe Guionie (Résidence 1+2 – Toulouse), Israel Ariño ( Ediciones Anómalas + La Babuch), Patrick Le Bescont (Editions Filigranes), Julie Hascoët (photographe résidente 2021), Jean-Christophe Royoux (Conseiller Arts Plastiques D.R.A.C Centre – Val de Loire), Ingrid Chartier-Malecot (Elue à la culture de la Communauté d’agglomération des Territoires Vendômois), Valimage (Robert Wyns et Yannick Michou) et de l’équipe de Zone i composée de Mat Jacob, Monica Santos et Philippe Andrieu. Ils ont choisi le projet de Morgane parmi plus de 100 dossiers de candidatures.

L’exposition de la 2ème Résidence, « Entrer en matière » de Julie Hascoët

Pour ce deuxième opus de la résidence photographique Terre & Territoires, Julie Hascoët propose une forme hybride – entre le carnet de notes, l’étude de terrain et la recherche en bibliothèque. C’est une exploration visuelle qui donne à voir, de façon non-exhaustive, un ensemble d’espaces souterrains : anciennes carrières, habitats troglodytiques abandonnés, caves… une expédition poétique dans les artères du territoire et un travail d’enquête qui ne livre pas tous ses secrets. Julie Hascoët explore de manière symbolique la portée de ces constructions pour ce qu’elles suggèrent au sein de nos sociétés : ces mondes invisibles qui échappent au regard sont-ils des refuges potentiels, des lieux de possibles vies alternatives, ou des zones de repli – revisitées dans un contexte anxiogène ? Serpentant entre la rivière et le fleuve, entre Loir et Loire, entre tuffeau vendômois et calcaire de Beauce, ce travail est le résultat d’une résidence d’un mois menée à l’automne 2021 entre deux structures et deux départements : Zone i à Thoré-la-Rochette dans le Loir-et-Cher, et Valimage à Tavers dans le Loiret. Cette année, les structures proposent une exposition complémentaire sur leurs lieux respectifs dans le même temps, à Thoré-la-Rochette et à Beaugency. Ainsi, chaque structure invite le public à se rendre dans le lieu voisin afin de découvrir la suite de l’exposition.

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Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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