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Partager Partager Temps de lecture estimé : 7minsChaque mois, dans notre rubrique Agenda, nous référençons des centaines de nouveaux événements photographiques en France. Pour cette rentrée de septembre, nous avons choisi de mettre en lumière une sélection spéciale de la rédaction : des expositions photographiques incontournables qui viennent tout juste d’ouvrir leurs portes à Paris et en région. Qu’il s’agisse de grands noms de la photographie contemporaine ou de jeunes talents à découvrir, ces rendez-vous culturels promettent de belles émotions visuelles en ce début d’été. Et vous, quelles expositions prévoyez-vous de visiter en ce mois de septembre ? À Paris © Hoda Afshar Il est loin, le temps où nous allions à la galerie VU’ lorsqu’elle se trouvait à deux pas de la Bastille. Après son déménagement dans le 9ᵉ arrondissement de Paris en 2012, la galerie s’installe désormais dans le 15ᵉ arrondissement. C’est au 60, rue de Saxe, que nous retrouverons dorénavant Caroline Bénichou, directrice de la galerie. Pour son exposition inaugurale dans ses nouveaux locaux, L’Épreuve du Réel réunit des artistes de la galerie, tels qu’Ouka Leele et Israel Ariño, mais aussi des invitées comme Clara Gassull, Rima Samman et Irène Jonas. À quelques kilomètres de là, au musée du quai Branly, il faudra patienter jusqu’à la fin du mois pour découvrir le travail d’Hoda Afshar, l’une des artistes visuelles les plus novatrices de la scène contemporaine australienne, qui explore et interroge les potentialités ainsi que les limites du médium photographique. Galerie VU'60 Av. de Saxe, 75015 Paris jeu11sep(sep 11)12 h 30 minsam18oct(oct 18)18 h 30 minL'épreuve du réelExposition collectiveGalerie VU', 60 Av. de Saxe, 75015 Paris Détail de l'événementPhoto : © Irène Jonas Quand partout les images des intelligences artificielles ne cessent de nous projeter dans des simulacres de réalité confondants, la galerie VU’ entreprend un cycle d’expositions d’images Détail de l'événement Photo : © Irène Jonas Quand partout les images des intelligences artificielles ne cessent de nous projeter dans des simulacres de réalité confondants, la galerie VU’ entreprend un cycle d’expositions d’images photographiques produites par l’intelligence naturelle de ses auteurs, regardants insatiables du réel. Si l’image photographique est intrinsèquement liée au réel dans sa production, en coïncidence au monde tangible, elle n’a eu de cesse de réinventer, réécrire, ou transcender ces objets du réel qu’elle vient capturer. Un sentiment d’irréalité. Ce premier chapitre explore la réinterprétation du réel par la colorisation du tirage photographique. Elle rassemble les œuvres d’Ouka Leele, d’Israel Ariño et Clara Gassull, de Rima Samman et d’Irène Jonas. Pour chacun de ces artistes, la colorisation intervient dans des modalités et des intentions singulières. L’espagnole Ouka Leele, en pleine Movida Madrilène, a donné libre cours à sa créativité débridée en colorisant ses tirages à l’aquarelle, bouleversant le réel pour le transposer dans une dimension pleine de fantaisie et de kitch assumé. Israel Ariño confie ses images argentiques réalisées en Picardie à l’artiste catalane Clara Gassull, qui intervient avec une palette numérique de huit couleurs. Ensemble, ils opèrent une relecture du territoire et de ses paysages venant les réenchanter avec subtilité. Rima Samman travaille sur des images d’archives, qu’elles soient familiales ou de presse. Par la couleur, elle fait renaître le passé, le réactive, interroge la mémoire, ranime et réinterprète le souvenir. Irène Jonas, quant à elle, expose des paysages de bord de mer sous forme de séquences à trois temps. Ses rehausses de tirages noir et blanc à la peinture à l’huile troublent la matière même des images et des éléments et viennent donner une forme de vertige entre intensité et lenteur du procédé. A travers la couleur ajoutée, la photographie n’est jamais une forme de tautologie du réel dont elle procède. Les interventions des auteurs viennent révéler de troublantes réalités du monde que notre regard distrait n’osait envisager. Dates11 Septembre 2025 12 h 30 min - 18 Octobre 2025 18 h 30 min(GMT+00:00) LieuGalerie VU'60 Av. de Saxe, 75015 ParisOther Events Galerie VU'60 Av. de Saxe, 75015 ParisOuverte au public du mercredi au vendredi de 12h30 à 18h30. Sur rendez-vous les autres jours. Galerie VU' Get Directions CalendrierGoogleCal Musée du Quai Branly37 Quai Branly, 75007 Paris mar30sep(sep 30)10 h 30 min2026dim25jan(jan 25)19 h 00 minHoda AfsharMusée du Quai Branly, 37 Quai Branly, 75007 Paris Détail de l'événementHoda Afshar. Performer l’invisible, première exposition en France consacrée à l’artiste et photographe iranienne, met en dialogue deux de ses œuvres récentes : Speak the wind (2015-2020), installation photo et Détail de l'événement Hoda Afshar. Performer l’invisible, première exposition en France consacrée à l’artiste et photographe iranienne, met en dialogue deux de ses œuvres récentes : Speak the wind (2015-2020), installation photo et vidéo, un travail sur les croyances autour des vents dans les îles du détroit d’Ormuz sur la côte Sud de l’Iran, et The Fold (2023-2025), résultat des explorations visuelles de l’artiste dans les collections photographiques du musée du quai Branly – Jacques Chirac. Née à Téhéran en 1983 et aujourd’hui installée à Melbourne, Hoda Afshar est l’une des artistes visuelles les plus novatrices de la scène contemporaine australienne. Dans sa pratique, elle explore et interroge les potentialités et les limites du médium photographique. Depuis quatorze ans, Hoda Afshar développe une pratique artistique à l’intersection d’images conceptuelles et documentaires, qui explore la représentation du genre, de la marginalité et du déplacement. Fascinée par les potentialités de l’image documentaire pour rendre visible les réalités cachées, l’artiste critique les liens historiques et actuels que le médium photographique entretient avec les structures de pouvoir. SPEAK THE WIND Sur les îles du détroit d’Ormuz, au large de la côte sud de l’Iran, il existe une croyance commune selon laquelle les vents peuvent posséder une personne, apportant malheur et maladie. L’existence de condamnations similaires dans certains pays africains suggère que le culte pourrait avoir été introduit en Iran depuis l’Afrique du Sud-Est par le biais de la traite des esclaves arabes. Cette histoire est rarement évoquée mais ces vents et les traces qu’ils ont laissées sur les îles et leurs habitants sont la pierre de touche de Speak the wind. Composée d’une vidéo, d’une série d’images poétiques et suggestives et de dessins de l’esprit du vent par les habitants, l’œuvre tente d’imaginer le vent et ses enchevêtrements psychiques. Sans mettre à nu son projet de manière explicite, Hoda Afshar réfléchit et construit son installation en opposition à un travail ethnographique et documentaire. THE FOLD L’œuvre The Fold est le fruit des recherches d’Hoda Afshar dans la collection de photographies historiques du musée du quai Branly – Jacques Chirac et de ses explorations visuelles d’un fonds emblématique d’un millier de photographies prises au Maroc par Gaëtan de Clérambault entre 1918 et 1919, figurant des femmes et des hommes vêtus du drapé blanc traditionnel. En position au Maroc pendant la période du protectorat, Clérambault a documenté à travers ses images les techniques du drapé. À partir de ces photographies historiques, l’artiste utilise différentes stratégies visuelles et techniques artistiques pour interroger les motivations de Clérambault. L’œuvre se compose d’une installation photographique, d’un ensemble de miroirs imprimés, d’une création sonore et d’une vidéo. The Fold donne l’occasion à l’artiste d’explorer la manière dont le médium photographique est devenu un outil central pour les colonisateurs français en Afrique du Nord, et comment il a contribué à façonner les représentations et les imaginaires de la région. Hoda Afshar est née à Téhéran, en Iran (1983), et vit actuellement à Naarm (Melbourne), en Australie. À l’intersection de la création d’images conceptuelles, mises en scène et documentaires, la pratique artistique d’Hoda Afshar explore la représentation du genre, de la marginalité et du déplacement. Initialement attirée par le potentiel de l’image documentaire pour déterrer des réalités cachées, elle s’applique également à critiquer la collusion entre le méduim photographique et les hiérarchies de pouvoir. Informé par sa propre expérience de la migration et de l’acculturation, le travail d’Hoda Afshar prend comme point de départ l’intrusion de l’appareil photo pour analyser la relation entre la vérité, le pouvoir et l’image, tout en perturbant les conventions traditionelles de la création d’images. Le travail de Hoda Afshar a été largement exposé en Australie et à l’international. En 2021 que sa première monographie Speak the wind a été publiée par MACK à Londres. En 2023, sa première grande exposition personnnelle a été inaugurée à l’Art Gallery of NSW à Sydney, accompagnée d’une publication. La même année, elle est finaliste du Prix Pictet et son travail est exposé à Paris Photo. Les œuvres d’Hoda Afshar sont conservées dans de grandes collections, notamment au Victoria & Albert Museum de Londres, à la National Gallery of Victoria, en Australie, à la collection Kadist à Paris, au Getty Museum Collection aux États-Unis, à la Deutsche Börse Photography Foundation en Allemagne et à l’Art Gallery of New South Wales en Australie. Hoda Afshar est titulaire d’un doctorat de création artistique de la Curtin University of Technology, Western Australia. Exposition présentée à la Galerie Marc Ladreit de Lacharrière Dates30 Septembre 2025 10 h 30 min - 25 Janvier 2026 19 h 00 min(GMT-11:00) LieuMusée du Quai Branly37 Quai Branly, 75007 ParisOther Events Musée du Quai Branly Get Directions CalendrierGoogleCal Fatoumata, 11 ans, lors d’un atelier son et lumière, à l’hôpital de jour de Gennevilliers de L’hôpital Roger Prevot.Le 21 mai 2024, à Gennevilliers. © Claire Delfino / Archipel du soin © Nyo Jinyong Lian Au cœur de Paris, la galerie Clémentine de la Ferronnière invite à explorer les zones liminaires des villes – ces périphéries souvent invisibles où se jouent pourtant des récits essentiels de notre époque – à travers les photographies de Thomas Klotz. À l’Académie du Climat, l’association Les Filles de la Photo présentera, dans le cadre de la Biennale PhotoClimat, la restitution du mentorat des cinq lauréates : Claire Delfino, Safia Delta, Soum Eveline Bonkoungou, Hélène Jayet et Lydia Saidi. La galerie Madé met à l’honneur Nyo Jinyong Lian, lauréate du prix Jeunes Talents 2025 des Agents Associés. Sa pratique hybride mêle performance, mise en scène et fable visuelle. Enfin, à la galerie Les Douches, Françoise Morin rend hommage à Denis Roche, disparu il y a dix ans et représenté de son vivant par nos amis de la galerie Le Réverbère. Une exposition sensible, confiée au regard du tireur Guillaume Geneste. Galerie Clémentine de la Féronnière51 Rue Saint-Louis en l'Île, 75004 Paris jeu04sep(sep 4)11 h 00 minsam18oct(oct 18)19 h 00 minThomas KlotzPeriferiaGalerie Clémentine de la Féronnière, 51 Rue Saint-Louis en l'Île, 75004 Paris Détail de l'événementPhoto : Résidence du Parc, Lésigny, France, 2024. C-Print 50 x 60 cm, Ed. 4/5 © Thomas Klotz La galerie Clémentine de la Féronnière a le plaisir de présenter Periferia, une exposition Détail de l'événement Photo : Résidence du Parc, Lésigny, France, 2024. C-Print 50 x 60 cm, Ed. 4/5 © Thomas Klotz La galerie Clémentine de la Féronnière a le plaisir de présenter Periferia, une exposition dédiée au travail du photographe Thomas Klotz. À travers seize oeuvres exposées, l’artiste explore les zones liminaires des villes, ces périphéries souvent invisibles où se jouent pourtant des récits essentiels de notre époque. Avec une approche à la fois poétique et rigoureuse, Thomas Klotz capte l’âme de ces territoires – de l’Île-de-France à l’Argentine, en passant par la Pologne et les banlieues américaines. Ses portraits, réalisés à la chambre photographique, révèlent une humanité pudique et forte, tandis que ses paysages urbains, aux couleurs sourdes et aux lumières tamisées, interrogent notre rapport à l’espace et à la modernité. Periferia n’est pas un documentaire, mais une invitation à regarder autrement ces lieux intermédiaires, où se mêlent désirs d’évasion et ancrages intimes. « Il y a cette photo superbe d’une rue éclairée, dans un quartier pavillonnaire. Les très hauts arbres, l’atmosphère à la Stephen King, les maisons : j’étais persuadé que c’était une banlieue américaine, et tu me dis que c’est Lésigny ! » — Abel Quentin En parallèle de l’exposition, Maison CF publie Periferia, quatrième ouvrage de l’artiste après son travail remarqué sur la justice. Ce livre d’art, compagnon de l’exposition, permet d’approfondir la démarche de l’artiste à travers près de 56 images inédites, un entretien avec l’écrivain Abel Quentin et une préface de Damarice Amao, attachée de conservation au Cabinet de la photographie du Centre Pompidou. Damarice Amao Attachée de conservation au Cabinet de la photographie du Centre Pompidou Préface de l’ouvrage Periferia, ed. Maison CF, septembre 2025. Six ans après son premier ouvrage, Northscape1, dédié à sa région natale du Nord, Thomas Klotz renoue avec ses premières obsessions : la photographie de rue et des paysages suburbains caractéristiques de notre époque contemporaine. Avec Periferia, il étend le champ de sa recherche pour nous conduire dans diverses parties de la France et même du monde. De Dunkerque à Thiais en passant par Rotterdam, Dallas ou encore Mendoza, le photographe nous offre une déambulation en images à travers des territoires dont les dénominateurs communs sont leur statut de périphérie, leur anonymat et leur apparente interchangeabilité. À dessein, Thomas Klotz n’utilise pas les termes habituels pour désigner ces espaces en marge des centres – banlieue, zone, faubourg, quartier pavillonnaire – pour privilégier celui de periferia / périphérie dont la connotation paraît plus neutre. Il lui permet d’échapper aux interprétations sociologiques ou politiques par trop restrictives. « Je préfère de toute façon la notion de périphérie, – ce qui se trouve à côté de – plutôt que le sujet central »2, confesse-t-il dans un entretien en 2018. Cette inclination personnelle est devenue un protocole à part entière. Les images produites pour Periferia sont le fruit d’arpentages méthodiques de territoires longuement étudiés avant même la prise de vue. Le déplacement à pied ou en véhicule, le travail à la chambre ou au trépied, l’approche conceptuelle, le temps long de la saisie sont autant d’aspects qui inscrivent la démarche de Thomas Klotz dans l’histoire de la photographie documentaire du paysage moderne, d’Atget aux figures américaines du courant de la « New Topographics »3 dont les travaux lui sont particulièrement chers. « Regarder sans cesse ce que l’on pense pouvoir photographier, ce qui, si banal et anonyme soit-il, dira au final quelque chose »4; ces propos de Thomas Klotz font en effet singulièrement écho à cette photographie documentaire américaine en plein tournant dans les années 1970. Incarnée par Lewis Baltz et Stephen Shore entre autres, celle-ci inaugure un nouveau paradigme pour la photographie de rue en s’affranchissant des codes de la street photography américaine pratiquée par exemple par Lisette Model, Helen Levitt ou Henri Cartier-Bresson à savoir : la spontanéité, l’approche instinctive, la rapidité et enfin, selon les cas, la recherche de la petite scène ou de l’anecdote au sein du chaos des métropoles. A contrario, l’éloignement des centres urbains, l’intérêt pour le vernaculaire, le banal et la décélération de la prise de vue sont constitutifs de ce nouveau modèle documentaire. Derrière la description méticuleuse des formes, des matières et des couleurs des objets les plus anodins ou des structures architecturales, affleurent du sens, des espaces potentiels de significations critiques, plus ou moins explicites, qui constituent la démarche de Thomas Klotz. Cependant, à la différence du courant de la « New Topographics », le photographe met de côté tout souci de rectitude documentaire pour privilégier une vision personnelle du réel, fidèle avant tout à l’instant de la prise de vue et à son expérience du sujet. Il en résulte alors une absence de systématisme formel. Dans Periferia, le recours à la couleur – ici encore nourri par sa fascination pour quelques virtuoses de la photographie américaine – permet d’homogénéiser une variété de prises de vues : des cadrages en extérieur et en intérieur, des paysages à longue profondeur de champ, des vues frontales de façades, des plans rapprochés sur des détails et enfin de nombreux portraits. Sans fil narratif explicite, cet ensemble visuellement hétérogène mais non moins rigoureusement construit offre une expérience kaléidoscopique, abstraite et plutôt mentale de la périphérie vue par Thomas Klotz. Contrairement à Northscape marqué par l’impression d’errance solitaire, Periferia se distingue par une réhumanisation de son approche du territoire. Tout en admettant le rôle significatif joué par la photographie humaniste dans sa formation, Thomas Klotz a pendant longtemps voulu marquer sa rupture avec cette esthétique. Plus précisément, il s’est efforcé d’élaborer une approche de la figure humaine dénuée de tout lyrisme et de pathos à travers une certaine forme de portrait documenté trouvant ses sources dans son étude attentive de l’oeuvre du coloriste américain Joel Sternfeld5, entre autres. Ainsi, dans Periferia, les portraits comptent à part égale dans cette exploration géographique. En fait, les zones urbaines photographiées par Klotz semblent prendre tout leur sens, toute leur épaisseur avec la présence des individus revenus au centre du jeu. Attentif à leurs expressions et à leurs physionomies capturées avec une redoutable précision, Klotz instaure avec chacun d’eux un face-à-face silencieux. Inconnus, membres de sa famille, amis ? La spéculation est inutile. Nous ne saurons rien de ce qui lie chacune de ces personnes au photographe, les circonstances de leur rencontre, le pacte derrière l’assentiment au portrait. Le photographe s’est par ailleurs efforcé de les libérer de toute assignation psychologique, géographique ou sociale, pour ne laisser place qu’à leur pleine individualité de surface, exprimée par leur carnation, leur posture, le volume et les motifs de leurs vêtements. Ainsi l’anonymat des lieux traversés fait écho à celui des individus qui dans leur vie et dans leur allure ordinaire peuplent les périphéries. Ces portraits invitent le regardeur moins au jugement qu’à une réflexion sur la tension indicible qui unit chacun de ces personnages à ces lieux qui façonnent leur existence. 1 Thomas Klotz, Northscape, Paris, EYD, DL 2019 (texte de Sonia Voss). 2 « Entretien avec Thomas Klotz », Photo, n° 539, novembre-décembre 2018, p. 77. 3 Tournant de la photographie documentaire, l’exposition « New Topographics : Photographs of a Man-Altered Landscape » est organisée en 1975 à Rochester à la George Eastman House. Elle rassemble les photographes suivants : Robert Adams, Lewis Baltz, Joe Deal, Frank Gohlke, Nicholas Nixon, John Schott, Stephen Shore, et Henry Wessel Jr ainsi que le couple allemand Bernd et Hilla Becher. 4 « Entretien avec Thomas Klotz », op. cit Dates4 Septembre 2025 11 h 00 min - 18 Octobre 2025 19 h 00 min(GMT+00:00) LieuGalerie Clémentine de la Féronnière51 Rue Saint-Louis en l'Île, 75004 ParisOther Events Galerie Clémentine de la Féronnière51 Rue Saint-Louis en l'Île, 75004 ParisOuvert du mardi au samedi de 11h à 19h Galerie Clémentine de la Féronnière Get Directions CalendrierGoogleCal Académie du Climat2 place Baudoyer 75004 Paris ven12sep10 h 00 mindim12oct18 h 00 minLe Mentorat des Filles de la Photo #3Les ExpérimentalesAcadémie du Climat, 2 place Baudoyer 75004 Paris Détail de l'événementPhoto : Fatoumata, 11 ans, lors d’un atelier son et lumière, à l’hôpital de jour de Gennevilliers de L’hôpital Roger Prevot. Le 21 mai 2024, à Gennevilliers. © Claire Delfino Détail de l'événement Photo : Fatoumata, 11 ans, lors d’un atelier son et lumière, à l’hôpital de jour de Gennevilliers de L’hôpital Roger Prevot. Le 21 mai 2024, à Gennevilliers. © Claire Delfino / Archipel du soin Les Expérimentales #3 à PhotoClimat : Les Expérimentales #3 est une exposition née du dialogue, de la confiance et de l’entraide rendus possibles grâce au programme de Mentorat des Filles de la Photo. Ce programme d’accompagnement sur quinze mois réunit dix marraines, membres de l’association issues de divers champs professionnels de la photographie, et cinq lauréates aux parcours singuliers : Claire Delfino, Safia Delta, Soum Eveline Bonkoungou, Hélène Jayet et Lydia Saidi. Dans le cadre de la Biennale Photoclimat, l’Académie du Climat accueille ces cinq projets photographiques en construction. Il y est question de sororité, de communauté, de mémoire, d’identité, de liens humains et de réparation. Les représentations sont bousculées, les récits déplacés, les techniques mêlées. Chaque image devient alors un geste, un acte, une tentative sensible de dire le monde autrement. Commissaires – Emmanuelle Halkin & Ioana Mello Mes frères et sœurs par Soum Eveline BONKOUNGOU Accompagnée par Marie Dathanat – Acheteuse d’art et agent d’artistes Anne Degroux – Directrice adjointe / Les femmes s’exposent Archipel du soin par CLAIRE DELFINO Accompagnée par Magdalena Herrera – Directrice artistique Christine Leblond – Client partner / Bonjour Paris La Réplique par SAFIA DELTA Accompagnée par Selma Bella Zarhloul – Galeriste et photography consultant Feriel Simon – Agent de photographes et acheteuse d’art Chin up! par HÉLÈNE JAYET Accompagnée par Emmanuelle Halkin – Commissaire d’exposition et éditrice indépendante Pascale Obolo – Commissaire d’exposition indépendante, directrice de l’African Art Book Fair, AFRIKADAA Les autres filles du raï par LYDIA SAIDI Accompagnée par Elisabeth Hering – Responsable de clientèle / Picto Iona Mello – Curatrice indépendante Dates12 Septembre 2025 10 h 00 min - 12 Octobre 2025 18 h 00 min(GMT-11:00) LieuAcadémie du Climat2 place Baudoyer 75004 ParisOther Events Get Directions CalendrierGoogleCal Galerie Madé30 rue Mazarine 75006 Paris jeu11sep(sep 11)14 h 00 minven26(sep 26)19 h 00 minNyo Jinyong LianTrust MeGalerie Madé, 30 rue Mazarine 75006 Paris Détail de l'événementLauréate du prix Jeunes Talents 2025 des Agents Associés Chez Nyo Jinyong Lian, tout commence dans une fissure. Une faille entre réel et fiction, entre douceur et tension, entre proximité et Détail de l'événement Lauréate du prix Jeunes Talents 2025 des Agents Associés Chez Nyo Jinyong Lian, tout commence dans une fissure. Une faille entre réel et fiction, entre douceur et tension, entre proximité et étrangeté. Ses images ne cherchent pas à illustrer le monde. Elles le mettent en doute. Le langage photographique qu’elle développe n’est pas une narration, mais une proposition critique : une manière de regarder le monde autrement, à travers des dispositifs de mise en scène aussi lucides que troublants. Voir, ici, c’est comprendre qu’entre confiance et soupçon, il n’y a parfois qu’un frémissement. Sa pratique naît d’un état de déplacement permanent – géographique, culturel, intime. Ce sentiment de non-appartenance n’est pas un décor, c’est le moteur émotionnel et formel de son œuvre. Une tension intérieure traverse ses compositions : lumière ciselée, regards figés, corps suspendus. Tout évoque une aliénation latente, une présence absente. Ce n’est pas le moment qu’elle fige, mais le déséquilibre psychique, l’instant où l’individu semble faire face à une force invisible, ou à l’autre, en silence. Dans cette série, la confiance se fait sournoise. Elle interroge les structures affectives où le pouvoir se dissimule derrière la tendresse. Ses images s’apparentent à des scènes de théâtre intérieur : dispositifs calculés, rapports de proximité tendus, silence saturé. Elle expose le privé comme un terrain de fiction, où l’intimité devient décor, où le geste tendre peut trahir un rapport d’autorité. En cela, son approche emprunte au théâtre de l’absurde et à la critique institutionnelle : déconstruire ce que l’on croit naturel. “L’humour n’est pas une fuite, mais une forme de lucidité.” Ce principe est central. Car ses œuvres, sous leur esthétique précise, révèlent les logiques absurdes que nous avons intégrées sans y penser. Elle utilise le comique noir non comme parure, mais comme stratégie de dévoilement. Dans Two Dinners, deux jeunes filles sont en train de manger. Leurs yeux sont recouverts par des pliages de papier, presque grotesques, comme des accessoires de théâtre. Le geste intime de se nourrir semble prêt à se briser, interrompu par une cécité imposée. Ce qui semblait être un rituel quotidien devient une fable sur l’aveuglement et le doute. Dans Binoculars, le regard frontal du sujet principal transperce l’objectif — mais ce regard est aussitôt happé par une multitude de mains qui l’entourent et le transforment littéralement en dispositif optique. Le corps devient instrument, l’œil devient cible. Cette mise en scène trouble retourne le pouvoir de voir contre lui-même : c’est le spectateur qui devient l’observé, pris dans une tension où la confiance vire au contrôle. Sa sensibilité queer n’est jamais suraffirmée, mais partout sensible : ce glissement permanent, ce refus de la fixité identitaire, devient lui-même un acte politique. Par l’absurde, elle démantèle les gestes du quotidien. Par la mise en scène, elle invente une subjectivité féminine ambivalente et puissante. Elle affirme :“Les femmes et les personnes queer ont longtemps été exclues des récits légitimes.” Son œuvre, sans slogans, vient combler ce vide – non par une revendication directe, mais par un langage visuel fluide, porteur d’émotions inclassables. Sa grammaire visuelle est hautement construite. Les tensions surgissent du regard, du geste suspendu, de la composition stratifiée entre ombre et reflet. Les corps deviennent symboles instables, objets et sujets à la fois. Le double, l’empreinte, le mirage forment une fable intérieure. Dans Intrusion, une silhouette se cache derrière un mur rouge : conte pour enfant ou prélude à la catastrophe ? Cette ambiguïté construit un espace liminal, entre désir et panique, où l’image devient zone de trouble. Elle ne photographie pas pour affirmer, mais pour défaire. Ses images sont des interrogations, des laboratoires du doute. L’objet n’est plus stable, le regard devient soupçon, l’identité se liquéfie. C’est dans cette incertitude qu’elle révèle ce que le discours dominant ne peut pas nommer. Son art n’est pas de documenter la réalité, mais d’en recomposer les contours depuis l’intérieur — depuis la faille. Et c’est peut-être là que son travail résonne le plus fortement avec notre époque. Alors que les structures sociales vacillent, que les récits d’autorité se désagrègent, que les rôles de genre implosent, elle propose une autre manière de voir : suspendre, dérégler, reconstruire. Ses œuvres ne nous demandent pas de croire, mais d’accepter le vertige. Car c’est dans ce vertige que l’individu retrouve la possibilité d’un lien, avec soi, avec les autres, avec le monde. Nyo Jinyong Lian (née à Shenzhen, Chine) est une artiste-photographe et éditrice indépendante, dont la pratique hybride mêle performance, mise en scène et fable visuelle. Issue d’une double marginalité — femme asiatique et queer, son œuvre conjugue lucidité et poésie, questionnant les normes avec humour et étrangeté. Ses images, véritables micro-fictions, transforment l’intime en champ de lutte et l’absurde en langage d’alerte. Inspirée par Les Habits neufs de l’Empereur, elle adopte un regard d’enfant pour dévoiler les règles invisibles que les adultes feignent d’ignorer : « C’est un jeu, certes, mais un jeu qui dévoile les règles invisibles qui nous gouvernent. » Son travail a été présenté internationalement : à PhotoSaintGermain en 2024, aux Beaux-Arts de Paris en 2024, ainsi qu’à l’Espace 1905 en Chine. Nyo a été distinguée Editor’s Pick par LensCulture et shortlistée pour le PhMuseum 2025 Photobook Award, elle s’affirme sur la scène artistique contemporaine. Son travail est actuellement visible à Arles au sein de l’exposition collective «Sous les paupières closes» avec la Fisheye Gallery jusqu’au 5 octobre 2025. Son premier livre d’artiste Trust Me (2025), autoédité à Paris, Shanghai et New York, cristallise une écriture visuelle introspective et incisive, saluée par la critique — notamment Booooooom Magazine — et diffusée dans plusieurs foires internationales. Diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2024, Lian nourrit un dialogue dynamique et évolutif entre son œuvre et les enjeux contemporains. Par son langage visuel innovant et son ancrage multiculturel, elle ouvre de nouvelles voies dans le débat international sur l’identité, le pouvoir et la représentation, incarnant une démarche engagée et en constante évolution. Dates11 Septembre 2025 14 h 00 min - 26 Septembre 2025 19 h 00 min(GMT+00:00) LieuGalerie Madé30 rue Mazarine 75006 ParisOther Events Galerie Madé30 rue Mazarine 75006 ParisDu mardi au vendredi de 14h à 19h Galerie Madé Get Directions CalendrierGoogleCal Related Events PhotoSaintGermain 2024 30 Octobre 2024 10 h 00 min - 23 Novembre 2024 19 h 00 min Les Douches la Galerie5, rue Legouvé 75010 Paris ven12sep(sep 12)14 h 00 minsam25oct(oct 25)19 h 00 minDenis Roche (1937-2015)Dans les plis du tempsLes Douches la Galerie, 5, rue Legouvé 75010 Paris Détail de l'événementDenis Roche, Villiers, 2 aout 2000 © Estate Denis Roche / Les Douches la Galerie, Paris Les Douches la Galerie est très heureuse de présenter pour la première fois sur ses Détail de l'événement Denis Roche, Villiers, 2 aout 2000 © Estate Denis Roche / Les Douches la Galerie, Paris Les Douches la Galerie est très heureuse de présenter pour la première fois sur ses murs l’œuvre photographique de Denis Roche avec l’exposition Dans les plis du temps, qui aura lieu du 12 septembre au 25 octobre 2025. Photographe de la montée des circonstances et de l’intime, Denis Roche aura marqué son époque non seulement derrière un viseur, mais aussi dans ses écrits, nombreux, qui font référence depuis des décennies. Cette exposition sera l’occasion de commémorer le dixième anniversaire de sa mort, survenue le 2 septembre 2015. Elle permettra également de découvrir des tirages inédits que Françoise Peyrot a bien voulu nous con ier et que nous remercions chaleureusement. Par ailleurs, un livre hommage à Denis Roche, Denis Roche, dans les plis du temps, est publié début septembre aux éditions du Seuil dans la collection Fiction et Cie qu’il avait créée, aujourd’hui dirigée par Bernard Comment. « Il n’y a rien de plus silencieux qu’une photo, il n’y a aucun autre art qui puisse être aussi silencieux que cela. En voulant arrêter le temps, ne serait-ce qu’une fraction de seconde, la photo émet du silence. » Denis Roche Dans la photographie, bien plus que dans toute autre pratique artistique, tout acte est affaire de choix. Avec le temps, quand Denis Roche devait revisiter ses planchescontacts pour sélectionner ses photographies, retrouver un lieu ou une date pour légender, c’est avec réticence et angoisse qu’il se plongeait dans ses archives, car disaitil : « J’ai chaque fois l‘impression de remuer la mort ». Ces mots, je l’ai entendu les prononcer mais j’ai aussi et surtout eu la chance de l’écouter s’exprimer devant les derniers tirages que je lui soumettais pour l’exposition organisée en novembre 2015 par Gilles Mora, au Pavillon Populaire de Montpellier. Nous étions chez lui à la Fabrique, il passait en revue les tirages un à un, de boîte en boîte, quand après un long silence, Denis Roche affirma dans un temps suspendu : « Ce qu’il y a de formidable avec la photographie, c’est tout ce qu’il y a autour. » C’était quelques mois avant qu’il ne disparaisse le 2 septembre 2015, il y a tout juste dix ans. Depuis, cette phrase ne m’a jamais quitté et c’est en y pensant que nous avons sélectionné l’ensemble des photographies qui constituent cette exposition aux Douches la Galerie, des tirages choisis dans les plis du temps, parmi les boîtes où Denis Roche les rangeait. Des boîtes qui, avec celles qui contiennent ses négatifs, ont rejoint en 2022 les Collections du Musée Nicéphore-Niépce. Ce choix de quarante photographies s’est fait sous l’œil complice de son épouse Françoise Peyrot qui sait plus que quiconque ce que le mot autour incarne ici. Mais après la mort d’un artiste, ne soyons pas dupes, c’est toujours une autre histoire qui s’écrit. Plus je regarde les photographies de Denis Roche et plus je me retrouve dans un face à face avec la vie, cette vie qu’il savait apprécier intensément, qualifiant d’immenses et d’intenses jubilations les plaisirs qu’il ressentait quand il écrivait, photographiait ou bien même éditait. Regarder les photographies de Denis Roche, c’est pour moi comme regarder celles de Bernard Plossu ou de Robert Frank ; car toutes, je dis bien toutes ses photographies me donnent une furieuse envie de vivre et de photographier. Découvrir, comme certains d’entre vous vont le faire ici, ou redécouvrir l’œuvre de Denis Roche, c’est aborder la vie pleinement, apprivoiser la mort avec prudence, être confronté au temps qui passe et, en même temps, réfléchir à travers les écrits qu’il nous a laissés à ce qui se passe quand la trombe emporte le photographe dans un fragment de seconde. L’homme en savait plus que quiconque en matière de photographie et sa très grande force d’intellectuel, d’écrivain et de photographe fut d’avoir su en parler de l’intérieur, nous offrant un contrepoint unique dans l’histoire de la photographie au regard de certains théoriciens certes croyants, mais non pratiquants. Aimer les photographies de Denis Roche, c’est regarder la beauté d’un corps à en perdre toute notion d’espace mais c’est aussi prendre le temps de s’arrêter un moment devant un paysage qui vous impose le silence. C’est toujours et encore être confronté à la perte de l’instant qui, immédiatement après avoir été saisi, appartient déjà au passé, mais à l’unique condition de vivre, de vivre une vie remplie d’amour et de liberté. Apprécier l’œuvre de Denis Roche, c’est comprendre qu’elle est tout autant formelle qu’autobiographique, autant intime qu’universelle dans les thèmes qu’elle aborde où la lumière n’est ni plus ni moins que la métaphore du temps et vice-versa comme il aimait si bien le dire. La photographie de Denis Roche nous dit avec force « j’y étais », le ”ça a été” demeurant quant à lui d’une évidente banalité. Guillaume Geneste Commissaire d’exposition Tireur des photographies de Denis Roche depuis 1991 Dates12 Septembre 2025 14 h 00 min - 25 Octobre 2025 19 h 00 min(GMT-11:00) LieuLes Douches la Galerie5, rue Legouvé 75010 ParisOther Events Les Douches la Galerie Get Directions CalendrierGoogleCal En Banlieue © Florence D’elle Direction Provins ! Oui, c’est un peu loin, mais la visite vaut le détour, promis. D’abord parce que cette cité médiévale de Seine-et-Marne est absolument charmante ; ensuite parce que vous pourrez y découvrir l’exposition de Florence d’Elle à travers de sublimes tirages noir et blanc de sa série Opprinnelsen, réalisée en Norvège. Cette exposition est présentée à l’atelier-galerie de Sabine Guédamour, ancienne directrice artistique de la galerie Esther Woerdehoff, devenue encadreuse – et elle aussi absolument charmante ! Vous avez donc trois excellentes raisons d’y aller. encadrement guédamour / atelier-galerie12 rue Hugues le Grand 77160 Provins ven12sep(sep 12)14 h 00 minsam25oct(oct 25)19 h 00 minFlorence D’elleOPPRINNELSENencadrement guédamour / atelier-galerie, 12 rue Hugues le Grand 77160 Provins Détail de l'événementFlorence D’elle nous propose un voyage en Norvège, qu’elle a vécu comme un périple vers les origines. La traduction norvégienne de ce dernier mot donne le titre de sa série Détail de l'événement Florence D’elle nous propose un voyage en Norvège, qu’elle a vécu comme un périple vers les origines. La traduction norvégienne de ce dernier mot donne le titre de sa série : «Opprinnelsen». Pour témoigner de ce retour aux origines, Florence D’elle a choisi de donner une matérialité fragile et délicate à ses images, en utilisant le collodion humide pour les révéler puis en les proposant en tirages charbon et en ferrotypes. « Après mes séries « Resili O » et « Un Conte » , voici «Opprinnelsen», aboutissement d’un voyage et d’une résidence photographique au Monastère de Halsnoy, invitée par le Sunnhordland Museum, en Norvège, lors de la fin de l’été 2022. L’utilisation de la chambre photographique en collodion humide est un prolongement de moi-même, un processus lent qui se passe à l’intérieur. Je suis entrée dans ce monde avec ma chambre photographique, aussi haute que moi, par une route étrange, mystique et lumineuse. Il y avait la beauté, le mystère des paysages, les arbres, des plaines immenses, la montagne et puis soudain la mer. Le caractère sacré de que ce mon regard rencontrait chaque jour où j’ouvrais les yeux eut raison de moi : je me trouvais bien aux « Origines du Monde » et de la genèse. Il y avait le silence, le secret, la nature, la lumière, une intuition liée à l’histoire des lieux, et ce voile étrange sur certaines images, incompréhensible, tel une aura, le plus vieil hêtre de Norvège, une odyssée… Un monde éclatant de beauté et d’une céleste quiétude : l’Aurore, les Sources, les Origines… A l’heure où le monde galopant se perd et où la nature malmenée prend plus que jamais sa place, j’avais l’immense chance de contempler un spectacle originel, contemporain et à la fois intemporel. Un fil invisible se tissait entre l’air, l’eau, le vent, les éléments et les corps, entouré des variétés lumineuses de la mer ou du ciel : un merveilleux envol dans la rêverie. Libre interprétation de Tristan et Yseult, les amants sont les habitants du monastère dans la nature sublime. Yseult est une déesse nymphe dans cet espace primitif, sans âge, qui est celui qui nourrit le monde depuis la nuit des temps : celui de l’amour et contre lequel même les éléments ou une seconde Yseult ne peuvent rien car il est originel. C’est une quête d’amour et d’éternité. » Florence D’elle Les revivants du bout du monde « Il y eut un soir, il y eut un matin… le monde traçait ses lignes à fleur de brume dans une aube opalescente… Une murmuration incantatoire montait des profondeurs. Le ciel touchait de sa clarté arborescente l’obscur d’une nature ensauvagée, pleine de ses silences. Une voie surgissait, trouée vers l’infini. Un tronc séculaire, gardien du secret, tendait son antre sombre. Apparition furtive dans l’éclat des réminiscences, ELLE troublante de grâce guettait au loin la voile annonciatrice. Le visage couronné d’amour, elle défiait son destin. LUI, serré en une nudité première appelait de son âme l’AUTRE pour une union d’éternité. Leurs deux visages rapprochés en effigie berçaient la légende, tandis que l’AUTRE endormie s’offrait dans la ténuité des commencements À l’entour, la nature sertissait en une luxuriance féconde l’écrin de leur refuge. L’oiseau-lyre étirait son plumage chamarré, caressant l’air de son bec corné. Le monastère bruissait de ses ombres millénaires, le ressac creusait la côte d’infini. C’est lors d’une résidence, au Monastère de Halsnoy entouré de mer et de silence que Florence D’elle part à la rencontre des fantômes qu’elle pressent à chaque coin du paysage, tapis dans les fourrés d’une végétation originelle. Ils l’attendaient, cela faisait si longtemps. Elle pose sa chambre photographique et les laisse s’approcher. Et c’est une traversée hypnotique qui s’annonce, sur le fil d’une quête d’existence qui la mène jusqu’au cœur d’un intime du monde. Opprinnelsen, les origines. Tenus dans leur revivance spectrale, ils signent une errance qui n’a pas de fin. Leur mystère teinte doucement les âmes terrestres. Nous sommes au pays norvégien des mille légendes et qui les brave encourt le miracle. Celle-ci des amants éternels s’est offerte, elle réclamait son chant et Florence D’elle s’est sentie appelée, dans un geste sensible à lui donner voix. Il faut mille voix pour raconter une seule histoire, dit une sagesse ancestrale et cette voix-là est venue enfler le chœur immémorial. Incantation à la Terre et aux vivants. Et dans la nervure de ces voix entrelacées, l’inouï d’une organicité intime s’est accomplie. L’air, l’eau, le vent, les arbres, les roches, le ciel et la mer ont porté la mémoire des figures d’antan jusqu’au présent de ce récit iconique dans la grâce des images. Cette histoire est devenue la nôtre, elle nous saisit de par sa vérité première et son caractère d’absolu. Les fantômes sont devenus des âmes sœurs qui nous déposent au seuil de nos recommencements, nous incitant à emprunter à notre tour le chemin de l’île. » Christine Delory-Momberger Née en 1971, Florence D’elle est une photographe-auteure autodidacte belge. Depuis l’adolescence elle aurait aimé écrire. Elle découvre l’amour de la pratique photographique par hasard en photographiant deux amies. En 2010, elle est lauréate de la médaille d’or du Prix Gold Fine Art Photography au Hyogo Art Museum de Kobé au Japon. S’en suivent deux séries, « Les Secrètes « et « Re Birth ». En 2015, sa vie bascule suite au décès de son compagnon. Tout son langage photographique s’en trouve bouleversé. Elle se tourne vers l’argentique et uniquement les procédés historiques : la technique de la lenteur devient le support d’une nouvelle écriture. Ainsi, elle écrit « Resili O », vision personnelle d’un chemin de résilience, série la plus personnelle, intimiste et rugeuse qu’elle ait écrite. L’usage de la chambre photographique dans le processus lent du grand format donne un rythme d’atemporalité vital pour l’artiste et devient un prolongement d’elle-même au moment où elle écrit « Un Conte » à la chambre avec la technique ancienne du collodion humide en ferrotypes à la main. La lenteur du temps consacré à cette technique est indissociable du contenu qu’elle souhaite créer. Ce conte est aussi son conte, son histoire s’intéressant à la place de la femme dans les contes de fées et qui puise ses racines dans un passé rêveur, silencieux, brûlant, incertain et lumineux. Mais aussi soumis à une certaine forme de violence : un labyrinthe de Pan dans un monde magique qui crée une autre réalité dans un langage intergénérationnel. L’arbre est une porte qui ouvre l’espace. Les imperfections techniques pour lesquelles elle est tombée en amour appartiennent à ce processus lent des clés de langage. C’est un support, organique et charnel qui est au service de sa pratique. Florence D’elle a ensuite été invitée par le Sunnhordland Museum sur l’ile de Halsnoy en Norvège pour une résidence photographique en 2022, moment où elle écrit «Opprinnelsen» (« Les Origines » en norvégien), travail au collodion qui sera exposé l’année suivante au Musée, puis fin 2024 à Grenoble, dans le cadre du Mois de la Photo, et à la Galerie Parallax, à Aix-en-Provence. En mai 2024, elle rejoint l’agence révélateur à Paris, fondée par Olivier Bourgoin. On peut retrouver ses œuvres en galeries en Belgique, France et Ile Maurice et dans des collections privées. Elles ont été entre autres exposées à la Galerie Parallax à Aix-en-Provence, à L’Angle Galerie à Hendaye, au Studio Baxton et à Hangar à Bruxelles, et au programme des festivals Are You Experiencing au Havre et des Nuits de Pierrevert. https://www.florencedelle.com/ Dates12 Septembre 2025 14 h 00 min - 25 Octobre 2025 19 h 00 min(GMT-11:00) Lieuencadrement guédamour / atelier-galerie12 rue Hugues le Grand 77160 Provins+33 (0)6 28 41 10 82 sabineguedamour@gmail.comOther Events encadrement guédamour / atelier-galerie12 rue Hugues le Grand 77160 Provinsjeudi - vendredi / 14h-19h samedi / 10h-12h30 et 14h-19h et sur rendez-vous encadrement guédamour / atelier-galerie Get Directions CalendrierGoogleCal Dans le Nord © Rachel Seidu L’Institut pour la Photographie de Lille étant en travaux, ses expositions se déploient hors les murs. La prochaine sera consacrée à Rachel Seidu, jeune photographe originaire de Lagos, au Nigéria. Elle explore les thématiques du genre, de l’intimité et de la sexualité en croisant approches conceptuelle et documentaire. Au Théâtre du Nord, elle met en lumière la communauté queer de Roubaix relativement visible et souvent engagée, en contraste avec celle de son pays, où elle demeure menacée. Théâtre du Nord4 Pl. du Général de Gaulle, 59000 Lille ven19sep(sep 19)9 h 00 minmar23déc(déc 23)19 h 00 minRachel SeiduThéâtre du Nord, 4 Pl. du Général de Gaulle, 59000 Lille Détail de l'événementJeune photographe originaire de Lagos au Nigéria, Rachel Seidu explore les thématiques du genre, de l’intimité et de la sexualité, en croisant approches conceptuelle et documentaire. En lien avec le Détail de l'événement Jeune photographe originaire de Lagos au Nigéria, Rachel Seidu explore les thématiques du genre, de l’intimité et de la sexualité, en croisant approches conceptuelle et documentaire. En lien avec le travail qu’elle mène depuis plusieurs années sur la queerness au Nigéria, où l’homosexualité et la transidentité sont passibles d’emprisonnement, l’Institut pour la photographie lui a proposé une résidence artistique pour rencontrer la communauté queer lilloise au printemps 2025. L’exposition qui lui est consacrée cet automne présente les photographies réalisées à cette occasion. Rachel Seidu explore les multiples réalités de la vie des personnes queer dans un monde de plus en plus menacé par l’ostracisme. À travers la photographie, elle livre des récits visuels puissants, chargés de nombreuses références symboliques, qui célèbrent la plénitude de l’identité sous toutes ses facettes. En questionnant ce que signifie le fait d’exister en accord avec soi, de revendiquer son identité sexuelle et de genre, corollaires des notions de liberté et de droit à l’autodétermination, son approche revêt un caractère universel. Dans les portraits qu’elle a réalisés en studio, au Labo 148 à la Condition publique (Roubaix), ou en extérieur, dans la métropole lilloise et sur certaines plages des Hauts-de-France, Rachel Seidu donne à voir une communauté queer relativement visible et souvent engagée, là où celle de son pays est menacée. Pendant une quinzaine de jours, elle a rencontré et photographié une douzaine de personnes : couples, artistes, djs, drags, militantes et militants associatifs… Intime et sensible, chacun des portraits réalisés témoigne de la façon dont les personnes photographiées revendiquent leur identité sexuelle et de genre, ainsi que leur appartenance à la communauté queer. Dates19 Septembre 2025 9 h 00 min - 23 Décembre 2025 19 h 00 min(GMT-11:00) LieuThéâtre du Nord4 Pl. du Général de Gaulle, 59000 LilleOther Events Get Directions CalendrierGoogleCal Dans le Sud © Natela Grigalashvili En novembre dernier, nous avions accueilli Damien Bouticourt dans notre rubrique L’Invité·e. Le directeur de la librairie Maupetit nous avait présenté la photographe géorgienne Natela Grigalashvili. Depuis le 4 septembre, la galerie marseillaise réunit les travaux de cette première femme photojournaliste géorgienne, avec sa série Tagveti : un village en Géorgie. Après le départ d’ImageSingulières de Sète, la manifestation nous donne désormais rendez-vous dans les Cévennes. Le photographe belge Cédric Gerbehaye y a réalisé une résidence, et le fruit de ce travail, intitulé Buxbaumia, est exposé au Château d’Assas – Le Vigan. Galerie Librairie Maupetit142 La Canebière 13001 Marseille jeu04sep(sep 4)10 h 00 minsam11oct(oct 11)19 h 00 minNatela GrigalashviliTagveti, un village en GéorgieGalerie Librairie Maupetit, 142 La Canebière 13001 Marseille Détail de l'événementPhoto : © Natela Grigalashvili Tagveti est le village où Natela Grigalashvili a vécu la plus grande partie de son enfance avec ses parents et son frère. Ce village est à Détail de l'événement Photo : © Natela Grigalashvili Tagveti est le village où Natela Grigalashvili a vécu la plus grande partie de son enfance avec ses parents et son frère. Ce village est à l’origine de deux séries photographiques : l’une dédiée à sa mère tandis que l’autre souligne l’attachement à ce territoire où elle a grandi. Avec le temps, les frontières entre ces deux séries disparaîtront et nous laissent aujourd’hui dans un seul et même espace : celui de sa vie, de son passé, de sa mémoire et de celle des villageois. En savoir plus : Carte blanche à Damien Bouticourt : la photographe géorgienne Natela Grigalashvili Dates4 Septembre 2025 10 h 00 min - 11 Octobre 2025 19 h 00 min(GMT-11:00) LieuGalerie Librairie Maupetit142 La Canebière 13001 MarseilleOther Events Get Directions CalendrierGoogleCal Related Events PHOTO MARSEILLE 2024 10 Octobre 2024 10 h 00 min - 25 Décembre 2024 19 h 00 min Château d’Assas – Le Vigan11 rue des Barris 30120 Le Vigan sam20sep(sep 20)9 h 30 minsam13déc(déc 13)17 h 00 minCédric GerbehayeBuxbaumiaChâteau d’Assas – Le Vigan, 11 rue des Barris 30120 Le Vigan Détail de l'événementChaque année depuis sa création, ImageSingulières invite un.e photographe pour une résidence sur son territoire. Après 20 années passées à Sète, l’association a transité en 2024 pour s’installer à Aumessas, Détail de l'événement Chaque année depuis sa création, ImageSingulières invite un.e photographe pour une résidence sur son territoire. Après 20 années passées à Sète, l’association a transité en 2024 pour s’installer à Aumessas, dans le Parc National des Cévennes. Photographe et réalisateur belge, Cédric Gerbehaye est le premier auteur invité à s’immerger dans ces nouveaux paysages, en y développant, d’octobre 2024 à mai 2025, une résidence sous forme de carte blanche. Comme dans chacun de ses projets, qu’ils concernent des univers en crise ou des réalités proches, Cédric choisit de s’attacher avant tout aux humains, à leur vécu et à leur condition. Ici, se croisent des identités, des âges et des histoires. Certain.e.s sont là depuis un toujours plus ou moins long, tandis que d’autres, parfois appelé.e.s « néo », sont résolu.e.s à une vie renouvelée, à la fois rêvée et ancrée. Mais tou.te.s semblent vivre un choix, aussi déterminé.e.s à refuser un modèle de société que l’on tente de nous imposer que décidé.e.s à en imaginer un autre, sous une forme qui leur ressemble et souvent les rassemble. Le refuge n’est pas repli, il s’ouvre et accueille. En arpentant le territoire et les paysages qui le dessinent, le photographe documente ainsi, sans fioriture ni esthétisation, convictions et croyances. Chaque rencontre se fonde sur un principe d’équité : une écoute et un partage réciproques de qui l’on est, de ce que l’on vit ou de ce que l’on a vécu. Ces rencontres d’histoires sont parfois simples, parfois dures, parfois fragiles aussi. Toutes sont pour autant empreintes d’un attachement, et ont à cœur de se transmettre. Le dévoilement humain opère, à l’image de ces vallées et de ces villages qui, aux aurores, doucement se révèlent à travers la brume. Comme ces peuplades infinies d’arbres qui, entre terre et ciel, perdent notre regard pour redonner souffle à nos perceptions. Comme, au sommet, ces mers de nuages qui nous enveloppent d’un voile de beauté. Cette beauté sur laquelle tou.te.s s’accordent ne semble pas connaître de fin, tant et si bien qu’en parcourant les Cévennes, Cédric a finalement cessé de se demander quelles en étaient les frontières. A chacun.e les siennes, qu’elles soient géographiques, géologiques, intimes, imaginaires ou poétiques. On est là, dans une relation profonde et nourricière au territoire, à la nature, aux gens. Au vivant. Les images de Cédric Gerbehaye entrelacent vertige de l’immensité et quête de l’infinitésimal. Aux côtés de ce garde moniteur qui arpente minutieusement les paysages et ses forêts pour mieux les protéger, et tente là de préserver une mousse menacée par un trop plein de lumière (en l’occurrence, la buxbaumia*), Cédric reconnaît humblement ce qui intimement le meut lui aussi : ce besoin d’être et d’observer au plus près, évidemment, mais aussi et surtout cette conviction que l’attention et le soin portés au détail, à l’infime, à la rareté, au particulier, nous permet de mieux comprendre ce qui nous est universel. * Buxbaumia viridis : espèce de mousse sensible à la sécheresse, la buxmaumie verte colonise les forêts mélangées de montagnes et les forêts de résineux ombragées dont l’air est humide. Exposition co-produite par le Conseil Départemental du Gard et ImageSingulières. Une résidence de création ImageSingulières en Cévennes soutenue par la DRAC Occitanie, le Parc National des Cévennes, la ville d’Aumessas et le PETR Causses et Cévennes. Dates20 Septembre 2025 9 h 30 min - 13 Décembre 2025 17 h 00 min(GMT-11:00) LieuChâteau d’Assas – Le Vigan11 rue des Barris 30120 Le ViganOther Events Château d’Assas – Le Vigan11 rue des Barris 30120 Le ViganEntrée libre en semaine de 9h30 à 12h / 13h à 17h. Fermé le 11 novembre Château d’Assas – Le Vigan Get Directions CalendrierGoogleCal À l’Ouest © Géraldine Lay À partir de vendredi prochain, la Galerie Le Carré d’Art – Centre Culturel Pôle Sud de Chartres-de-Bretagne inaugure la nouvelle exposition de la photographe et éditrice Géraldine Lay. Elle y présente des clichés réalisés sur le territoire à l’occasion d’une résidence de création. Galerie Le Carré d’Art - Centre Culturel Pôle Sud1 rue de la Conterie - 35131 Chartres de Bretagne ven12sep(sep 12)14 h 00 minsam08nov(nov 8)18 h 30 minGéraldine LayLa lune sourit le jourGalerie Le Carré d’Art - Centre Culturel Pôle Sud, 1 rue de la Conterie - 35131 Chartres de Bretagne Détail de l'événement« Lors de mes séjours à Chartres-de-Bretagne, j’ai arpenté ses rues, ses zones pavillonnaires et ses bordures discrètes. Il me reste des fragments, suggérant des visages et des paroles, des Détail de l'événement « Lors de mes séjours à Chartres-de-Bretagne, j’ai arpenté ses rues, ses zones pavillonnaires et ses bordures discrètes. Il me reste des fragments, suggérant des visages et des paroles, des lumières sur des façades, des postures entrevues, des fictions silencieuses qui se nouent derrière chaque baie vitrée. Si cette série peut se définir comme une chronique de la vie périurbaine, elle est avant tout une invitation à se raconter des histoires, à l’instar du titre, emprunté à Clara, une des adolescentes rencontrées au sein des ateliers d’arts plastiques*. Le fil conducteur est celui de la couleur, qui nous guide à travers des scènes muettes, observées depuis la rue. Car ces lieux, je ne les ai que rarement traversés. Je me suis tenue au bord, derrière les haies taillées, regardant depuis l’extérieur, dans une position volontairement distante – à la fois curieuse, respectueuse, et légèrement étrangère. C’est ce seuil – ce regard qui n’entre pas – qui nourrit la tension narrative de la série. Le cadrage, la lumière, les couleurs, parfois franches ou doucement désaturées, transforment ces scènes en possibles amorces de récits ». Géraldine Lay *Durant la saison 2024-2025, les adolescent.es de l’atelier d’arts plastiques ont rencontré Géraldine Lay à plusieurs reprises et ont expérimenté avec elle la composition d’un livre photo. Géraldine Lay Née en 1972 à Mâcon, Géraldine Lay vit et travaille à Arles. Diplômée de l’École Nationale de la Photographie d’Arles en 1997, son travail est représenté depuis le printemps 2005 par la Galerie Le Réverbère, à Lyon. Elle travaille en parallèle aux Éditions Actes Sud depuis 2000, d’abord en tant que responsable de production et, en 2019, devient éditrice pour la Photographie et l’Art contemporain, responsable notamment de la collection Photo-Poche. Sa monographie Failles ordinaires, qui réunit plusieurs séjours au nord de l’Europe et ses différentes résidences françaises, est exposée à la galerie du Château d’eau à Toulouse et au Capitole pendant les Rencontres d’Arles en 2012. Avec le projet Destination Europe piloté par Diaphane, pôle photographique en Hauts-de-France, elle part en 2009 à Glasgow. Ce sera le début de la série North End qui s’achève en 2015 avec le soutien du programme Hors les Murs de l’Institut Français, et sera exposée en 2018 aux Rencontres d’Arles. Elle fait partie de la Grande Commande photographique Radioscopie de la France pilotée par la BNF et exposée en mars 2024. Elle participe à la commande Mémoires, dirigée par Éric Reinhardt, sur le quartier du Chêne-Pointu à Clichy-sous-Bois, qui sera publiée par les éditions EXB en 2023. Dates12 Septembre 2025 14 h 00 min - 8 Novembre 2025 18 h 30 min(GMT-11:00) LieuGalerie Le Carré d’Art - Centre Culturel Pôle Sud1 rue de la Conterie - 35131 Chartres de BretagneOther Events Galerie Le Carré d’Art - Centre Culturel Pôle Sud Get Directions CalendrierGoogleCal À l’Est © Venla Kaasinen, Kätkössä, série This place is many (Tässä paikassa on monia), 2023 Pour sa programmation de rentrée, La Chambre de Strasbourg met à l’honneur la jeune création finlandaise à travers l’exposition collective Sur le fil — Reunalla, réunissant trois regards singuliers : Venla Kaasinen, Henri Airo et Aino Väänänen. Leurs travaux interrogent les enjeux politiques, sociétaux et esthétiques de leur pays. Alexa Brunet vous propose, quant à elle, un voyage imminent avec son exposition Sommes-nous seuls (dans l’univers) ?. Elle y questionne la possible existence d’une vie extraterrestre, offrant une plongée troublante dans notre imaginaire collectif, entre réel et fiction, astronomie, physique et irrépressible désir d’ailleurs. La Chambre - espace d'exposition et de formation à l'image4 place d'Austerlitz 67000 Strasbourg sam20sep(sep 20)14 h 00 mindim16nov(nov 16)19 h 00 minSur le fil — ReunallaLa scène émergente finlandaiseLa Chambre - espace d'exposition et de formation à l'image, 4 place d'Austerlitz 67000 Strasbourg Détail de l'événementS’intéresser à la jeune création pour nourrir sa réflexion, actualiser sa perception du monde, mettre en perspective ce qui l’agite à l’aune d’un futur étiré. En lien avec les rencontres Détail de l'événement S’intéresser à la jeune création pour nourrir sa réflexion, actualiser sa perception du monde, mettre en perspective ce qui l’agite à l’aune d’un futur étiré. En lien avec les rencontres européennes des festivals et lieux d’exposition de la photographie qu’elle organise, La Chambre initie un nouveau cycle d’expositions dédié à la jeune création contemporaine, en considérant en priorité les bordures de l’Europe, dans une volonté de décentralisation. La première édition de cette exploration ambitieuse est dédiée à la photographie finlandaise. Campée au bord de la mer Baltique, à quelques degrés seulement du cercle polaire Arctique, face à Tallinn en Estonie et à Saint-Pétersbourg en Russie, la Finlande est un point de départ idéal pour démarrer ce projet. Immensité silencieuse, nature intacte, forêts, lacs, où les hivers rigoureux étirent des nuits de quatorze heures et des étés où le crépuscule ne finit jamais de tomber, ce pays porte en lui tout le symbole de la frontière de l’Europe et représente une facette moins connue de l’histoire de la photographie européenne. Pour interroger le regard que les photographes finlandais·es portent sur les enjeux politiques, sociétaux et esthétiques du pays où iels résident, La Chambre invite des artistes de la nouvelle génération. S’affranchissant de l’ambition de réaliser un panorama de cette scène montante, elle choisit de présenter trois voix singulières, leur proposant de déployer et de croiser leurs oeuvres dans son espace d’exposition. Les expérimentations abstraites et introspectives de la série This place is many de Venla Kaasinen enchantent par leurs atmosphères méditatives, chamaniques et évocatrices d’une incarnation quasi naturelle du paysage. Henri Airo rend à l’image son pouvoir critique et esthétique, en proposant une écriture documentaire qui renoue avec la tradition plus politique de la photographie. War is a disaster explore les liens qui persistent entre le militarisme et la mémoire collective de la guerre en Finlande. Les photographies extraites de In Shallow Waters I Walked et Vanishing Point de Aino Väänänen, questionnent la valeur intrinsèque de la nature, son instrumentalisation et les dynamiques de l’interaction avec l’être humain. Le quotidien, l’intime, le territoire politique, l’histoire en marche, sont autant de problématiques abordées par ces jeunes artistes animé·es par un même engagement, celui d’une interrogation permanente face à l’immensité des possibles de la création. VENLA KAASINEN © Venla Kaasinen, Kätkössä, série This place is many (Tässä paikassa on monia), 2023 Venla Kaasinen est une artiste finlandaise née en 1992. Diplômée de l’Académie d’Art de Turku en 2023, elle développe depuis une pratique photographique majoritairement argentique. Fascinée par les techniques expérimentales, dont certaines ne requièrent pas l’usage d’un appareil photographique, l’artiste souhaite laisser la chance et le hasard jouer un rôle central dans son processus de création. Pour chacun de ses projets photographiques, la thématique de la série est souvent intimement liée à la technique utilisée par l’artiste. Sa série This place is many a été exposée au Musée Photo North à Oulu, au Taiteen Talo à Turku et à l’occasion du Realm of fine arts à Mänttä. THIS PLACE IS MANY (TÄSSÄ PAIKASSA ON MONIA) Dans cette série, entamée durant sa dernière année d’étude, Venla Kaasinen explore les liens forts qui existent entre les individus et les lieux qui leur sont chers. L’artiste a travaillé avec cinq personnes, photographiée chacune dans un lieu signifiant pour elle : le jardin familial, une cachette proche de la maison d’enfance, un étang reculé, l’orée d’une forêt et une maison de vacances sur une île. Avant la prise de vue, l’artiste les interroge sur leur relation au lieu choisi, les émotions et souvenirs qui y sont rattachés. Elle souhaite ainsi questionner la charge émotionnelle de chaque endroit, les envisageant non plus comme un simple environnement physique mais comme l’incarnation d’un sentiment, d’un souvenir. Sur place, chaque participant·e collecte soigneusement la végétation ou d’autres éléments naturels qu’iels considèrent comme inhérents à l’essence du lieu. Venla Kaasinen mélange le fruit de leur cueillette avec de l’eau qu’elle récupère sur place, pour ensuite y plonger le film avant de développer les images. Cette solution altère les photos de manière imprévisible, allant d’une légère variation de la couleur jusqu’à la destruction pure et simple du négatif. Par sa volonté de laisser les éléments issus de chaque lieu intervenir directement sur le résultat final, l’artiste donne corps aux projections émotionnelles de ses sujets, ouvrant avec chaque image une fenêtre sur un monde à la fois physique et psychique. Ces multiples univers forment un tout cohérent et poétique, invitant à la rêverie et la contemplation. HENRI AIRO © Henri Airo, War is a Disaster Henri Airo est un artiste finlandais né en 1996. Diplômé de l’Institut de Design et des Beaux-arts de Lathi en 2021, il vit et travaille aujourd’hui à Helsinki. Il développe depuis lors une pratique dialectique basée sur l’exploration et la réactivation d’archives, mêlées à sa propre production photographique. Les documents exploités sont multiples : coupures de presse, scénarios de film, photographies de propagande, cartes postales, publicités, etc. Cette pluralité – tant par les formats proposés que par les points de vue défendus – permet de nourrir la réflexion autour des thématiques explorées par l’artiste mais également de mettre en évidence les courants de pensée majoritaires relayés d’une époque à l’autre par la presse, le cinéma et les institutions. Son travail a été exposé dans le cadre des Krakow Photomonth (2019), Amos Rex (2020), PhMuseum LAB (2022) et Kunsthalle Seinäjoki (2025). Il a également été récompensé par le PhMuseum Criticae Prize en 2022 et par le Photo/Frome Photobook Award en 2025. WAR IS A DISASTER La série War is a Disaster est un projet au long cours mené entre 2017 et 2024. Dans ce projet Henri Airo questionne le statut de la guerre dans la mémoire collective finlandaise par le prisme des médias, des cérémoniaux populaires et de l’éducation des enfants. Dans un pays où une grande majorité des hommes reçoit une formation militaire – y compris l’artiste lui-même – et où 84% des adultes se disent prêts à s’engager dans l’armée en cas d’invasion, la Finlande reste une société hautement militarisée. À l’inverse de la plupart de ses confrères européens, le pays conserve un système de service militaire obligatoire, d’une période allant de 6 à 12 mois. Une situation qui peut s’expliquer en grande partie par la situation géographique de la Finlande, bordée à l’est par la Russie. L’histoire de cette frontière est loin d’avoir toujours été pacifique puisque les deux pays sont entrés en conflit à de nombreuses reprises depuis la première annexion par la Russie en 1809. Au XXe siècle, la guerre d’Hiver (1939-1940) suivie par la guerre de Continuation (1941-1944) marquent profondément le pays, vaincu à deux reprises. Le traumatisme lié à ces défaites impacte grandement l’imaginaire finlandais et se traduit par une omniprésence de la guerre dans les cérémonies nationales mais également dans les oeuvres de fiction qu’elles soient cinématographiques ou littéraires, célébrant chacune le courage et l’héroïsme des soldats finlandais. Ce sont justement ces oeuvres de fictions, entremêlées à des images de propagande de l’armée finlandaise et des images vernaculaires tirées de son histoire personnelle qui ont nourrit la réflexion de l’artiste. Juxtaposées avec les photographies qu’il réalise lors de divers événements de commémoration, dans des monuments ou musées dédiés à la guerre, leur confrontation permet de mettre en évidence la permanence de l’imaginaire militaire en Finlande. Une plaie ouverte récemment ravivée par les conflits contemporains. AINO VÄÄNÄNEN © Aino Väänänen, Boys on Snowmobiles, série Vanishing Point Photographe finlandaise basée à Berlin, Aino Väänänen a grandi en ancienne Yougoslavie. Elle a développé depuis plusieurs projets documentaires en Europe de l’Est. Alliant humanité, sensibilité et ouverture à l’autre, l’artiste compte à son actif plusieurs projets au long cours sur des sujets divers : l’évolution forcée des territoires nordiques, la vie des communautés marginalisées de Bucarest, les persécutions subies par les personnes LGBTQIA+ en Russie. Elle aborde chaque projet de manière réfléchie, travaillant avec lenteur et passant plusieurs jours avec la personne photographiée afin de créer un espace propice à des rencontres authentiques et à une confiance mutuelle. Son travail a été exposé au Photo London Festival, à la Fabrika Centre for Creative Industries à Moscou et à de nombreuses reprises en Finlande. IN SHALLOW WATERS I WALKED / VANISHING POINT Dans le projet In Shallow Waters I walked, Aino Väänänen revient aux sources de sa propre histoire et porte son regard vers l’île d’Hailuoto et les paysages qui l’ont vue grandir. Située dans la baie de Botnie au nord de la Finlande, l’île d’Hailuoto est connue pour ses paysages uniques. Entre ses vastes pinèdes et ses lacs majestueux, la région est considérée comme l’une des plus belles du pays. C’est dans ce cadre que l’artiste questionne le rapport des habitant·es de l’île à leur environnement. Elle souhaite identifier les rapports de force ou au contraire d’harmonie qui existent entre l’homme et la nature. Loin de se contenter d’une simple représentation des paysages féériques qui l’entourent, l’artiste propose des images frontales parfois abstraites, dans une palette chromatique restreinte. S’inspirant d’un style de danse japonaise nommée Buto – danse aux mouvements brutes dont l’expressivité est poussée à l’extrême – elle cherche à mettre en exergue les conflits entre humains et nature. Son travail souligne l’aspect grotesque de certaines habitudes contemporaines de l’homme, pour qui la maîtrise de son environnement semble être une évidence. La deuxième série présentée, Vanishing Point, a été réalisée dans le cercle polaire Arctique. Le titre de la série est pensé comme une allégorie du nord où les modes de vie et les territoires, soumis aux mouvements des océans et de la terre, sont en évolution constante. L’artiste s’y rend pendant l’épidémie de Covid-19 mais réalise rapidement que la désolation ambiante est moins liée à la pandémie qu’aux changements drastiques qu’a connu la région sur les dernières années : dépeuplement grandissant, effondrement des industries traditionnelles et conséquences du réchauffement climatique. Aino Väänänen explore inlassablement le Grand Nord à la recherche des évolutions de cet écosystème fragile. Avec une méthodologie qu’elle qualifie elle-même d’erratique, à l’image de ce territoire en perpétuelle fluctuation, elle déambule au hasard avec comme son appareil comme seul objectif. Dates20 Septembre 2025 14 h 00 min - 16 Novembre 2025 19 h 00 min(GMT+00:00) LieuLa Chambre - espace d'exposition et de formation à l'image4 place d'Austerlitz 67000 StrasbourgOther Events La Chambre - espace d'exposition et de formation à l'image4 place d'Austerlitz 67000 StrasbourgEspace d'exposition : mercredi > dimanche : 14h - 19h ou sur rdv Fermé les jours feriés La Chambre - espace d'exposition et de formation à l'image Get Directions CalendrierGoogleCal CCAM - Centre Culturel André Malraux / Scène Nationale de VandœuvreEsplanade Jack Ralite, rue de Parme 54500 Vandœuvre-lès-Nancy mer17sep(sep 17)10 h 00 minven05déc(déc 5)18 h 00 minAlexa BrunetSommes nous seuls (dans l'univers)?CCAM - Centre Culturel André Malraux / Scène Nationale de Vandœuvre, Esplanade Jack Ralite, rue de Parme 54500 Vandœuvre-lès-Nancy Détail de l'événementEXPO PHOTO / SCIENCE / LUCIENNE L’ALIEN Décollage immédiat ! Alexa Brunet vous convie au vernissage de Sommes-nous seuls (dans l’univers) ? : une exposition mêlant champs photographique et scientifique Détail de l'événement EXPO PHOTO / SCIENCE / LUCIENNE L’ALIEN Décollage immédiat ! Alexa Brunet vous convie au vernissage de Sommes-nous seuls (dans l’univers) ? : une exposition mêlant champs photographique et scientifique pour interroger la possible existence d’une vie extraterrestre et ses manifestations supposées. En collaboration avec Roland Lehoucq, astrophysicien, et Jean-Sébastien Steyer, paléontologue, Alexa Brunet mène une enquête sensible et décalée à travers documents d’archives, portraits de témoins, pièces à conviction et artefacts venus d’un autre monde… Une plongée troublante dans notre imaginaire collectif, entre réel et fiction, astronomie, physique, et irrépressible désir d’ailleurs. À noter : cette exposition fait partie du temps fort imaginé avec Nicolas Mathieu. DISTRIBUTION & PRODUCTION Création, photographie : Alexa Brunet • Conception, textes : Roland Lehoucq, Jean-Sébastien Steyer • Créature Design : Lucile Borreman • Scénographie : Nathalie Cattaruzza. Dates17 Septembre 2025 10 h 00 min - 5 Décembre 2025 18 h 00 min(GMT+00:00) LieuCCAM - Centre Culturel André Malraux / Scène Nationale de VandœuvreEsplanade Jack Ralite, rue de Parme 54500 Vandœuvre-lès-NancyOther Events CCAM - Centre Culturel André Malraux / Scène Nationale de VandœuvreEsplanade Jack Ralite, rue de Parme 54500 Vandœuvre-lès-NancyLa Galerie Robert Doisneau est ouverte du mardi au vendredi, ainsi que les samedis 04 et 11 octobre 2025, 29 novembre 2025, 07 mars 2026, et lors du week-end Wonderland (samedi 04 et dimanche 05 avril 2026) aux mêmes horaires que la billetterie. L’entrée est gratuite (hors week-end Wonderland). CCAM - Centre Culturel André Malraux / Scène Nationale de Vandœuvre Get Directions CalendrierGoogleCal Encore plus à l’Est © Bosco de Buretel. test N°350, 2025 Il y a vingt ans, Photo Elysée (Lausanne – CH) inaugurait l’exposition “reGeneration : 50 photographes de demain”. Avec “Gen Z. Un nouveau regard”, le musée poursuit son engagement en faveur de la photographie émergente, à travers les travaux de 60 photographes internationaux issus de la génération Z – nés entre le milieu des années 1990 et les années 2010. Autant d’écritures visuelles et de points de vue qui se rencontrent dans une immersion au cœur de la jeune création. À Bruxelles (BE), le Hangar propose de nouvelles expositions de rentrée, parmi elle, l’œuvre monumentale du photographe anglais Nick Brandt : The Day May Break. Composée de quatre volets à travers quatre continents, cette série explore les répercussions du dérèglement climatique sur les êtres vivants, humains et non humains. L’Espace expo du Centre culturel de Liège – Les Chiroux (BE) présente actuellement une exposition « Pour Gaza » dont les œuvres sont en vente profit de la population gazaouie. 100 photographies sont disponibles en deux formats et en éditions limitées de cinq exemplaires par format. Volontairement hétéroclites et ne se référant pas nécessairement à la thématique du conflit, les oeuvres en vente sont visibles ici : pourgaza.art Photo ElyséePl. de la Gare 17, 1003 Lausanne ven19sep2026dim01fevGen ZUn nouveau regardPhoto Elysée, Pl. de la Gare 17, 1003 Lausanne Détail de l'événementPhoto : Ziyu Wang, « Lads », de la série « Go Get’Em Boy », Londres, 2022 © Ziyu Wang Vingt ans après avoir ouvert ses portes aux photographes émergent·e·s avec l’exposition fondatrice reGeneration : Détail de l'événement Photo : Ziyu Wang, « Lads », de la série « Go Get’Em Boy », Londres, 2022 © Ziyu Wang Vingt ans après avoir ouvert ses portes aux photographes émergent·e·s avec l’exposition fondatrice reGeneration : 50 photographes de demain, Photo Elysée poursuit son engagement en faveur de la jeune création. En 2025, le musée dévoile un nouveau chapitre de cette aventure avec Gen Z. Un nouveau regard, une exposition qui réunit les travaux de plus de 60 photographes du monde entier, principalement issu·e·s de la génération Z – né·e entre le milieu des années 1990 et 2010. A travers une diversité de langages visuels, ces jeunes artistes explorent des thématiques profondément ancrées dans leur époque : la transformation du foyer et des liens familiaux, les représentations du corps et du genre, les identités multiples et mouvantes. Leurs œuvres témoignent d’un besoin urgent de représentation, d’un désir de raconter leur propre histoire dans un monde en constante mutation. L’exposition met en lumière des récits personnels puissants, mais aussi une énergie collective vibrante. Elle révèle un entrelacs d’expériences, de cultures et de contextes, où l’intime devient politique. Gen Z. Un nouveau regard propose ainsi une plongée sensible dans les préoccupations d’une génération qui interroge le monde autant qu’elle se cherche une place en son sein. Delali Ayivi (TG/DE, 1996) Chloé Azzopardi (FR, 1994) Hidhir Badaruddin (SG, 1995) Daveed Baptiste (US, 1997) Clara Belleville (FR, 1996) Sara Benabdallah (MA, 1995) Jeremy Chih-Hao Chuang (TW, 1997) River Claure (BO, 1997) Thaddé Comar (FR/CH, 1993) Matthieu Croizier (FR/CH, 1994) Sara De Brito Faustino (PT/NL, 1999) Alina Frieske (DE, 1994) Claudia Fuggetti (IT, 1993) Florian Gatzweiler (DE, 1998) Sascha Levin (DE, 2000) Devashish Gaur (IN, 1996) Valerie Geissbühler Pacheco (CH/PE, 1999) Toma Gerzha (RU, 2003) Mahalia Taje Giotto (CH/IT, 1992) Salomé Gomis-Trezise (FR/GB, 1999) Lea Greub (DE, 1998) Pia-Paulina Guilmoth (US, 1993) Marvel Harris (NL, 1995) Thembinkosi Hlatshwayo (ZA, 1993) Lorane Hochstätter (CH, 2001) Ben Hubert (GB, 2002) Francesca Hummler (US/DE, 1997) Matej Jurčević (HR, 1995) Lisa Karnadi (ID, 1997) Nur Aishah Kenton (SG/GB, 1998) Mayssa Khoury (LB/US, 1997) Ahmed Khirelsid (SD, 2001) Maria Kniaginin-Ciszewska (PL, 1998) Jude Lartey (GH, 2000) Phương Nguyên Lê (VN, 2002) Quil Lemons (US, 1997) Yun Ping Li (ES, 1998) Margaret Liang (CN, 1998) Vuyo Mabheka (ZA, 1999) Isabella Madrid (CO, 1999) Luna Mahoux (BE, 1996) Gabriela Marciniak (PL, 1996) Dimakatso Mathopa (ZA, 1995) Sara Messinger (US/DE, 1998) Steven Molina Contreras (US, 1999) Cheryl Mukherji (IN, 1995) Daniel Obasi (NG, 1993) Alice Pallot (FR, 1995) Laurence Philomène (CA, 1993) Soyeohang Rai (IN, 2001) Carla Rossi (IT, 1999) Emma Sarpaniemi (FI, 1993) Rachel Seidu (NG, 1997) Fatimazohra Serri (MA, 1995) Suwa Shin (KR, 2000) Charlie Tallott (GB, 2000) D. M. Terblanche (ZA, 1998) Agate Tūna (LV, 1996) Varvara Uhlik (UA, 1997) Farren van Wyk (NL/ZA, 1993) Tianyu Wang (CN, 1997) Ziyu Wang (CN, 1998) Noah Noyan Wenzinger (CH, 1999) Sophia Wilson (US, 2000) Zhidong Zhang (CN, 1996) Andong Zheng (CN, 1992) Catalogue Un livre publié aux Éditions Textuel (Paris) accompagne l’exposition. Dates19 Septembre 2025 10 h 00 min - 1 Février 2026 18 h 00 min(GMT-11:00) LieuPhoto ElyséePl. de la Gare 17, 1003 LausanneOther Events Photo ElyséePl. de la Gare 17, 1003 LausanneOuvert les Lundi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche de 10h-18h, nocturne le Jeudi jusqu'à 20h. Fermé le Mardi. Photo Elysée Get Directions CalendrierGoogleCal Related Events 60 espèces d'espaces photographiques 18 Juin 2022 10 h 00 min - 29 Janvier 2023 18 h 00 min Train Zug Treno Tren 18 Juin 2022 10 h 00 min - 25 Septembre 2022 18 h 00 min hangar photo art center gallery18, Place du Châtelain 1050 Brussels ven19sep(sep 19)12 h 00 mindim21déc(déc 21)18 h 00 minNick BrandtThe Day May Breakhangar photo art center gallery, 18, Place du Châtelain 1050 Brussels Détail de l'événementPhoto. Kuda and Sky II, Zimbabwe 2020 © Nick Brandt The Day May Break (2020-2024) est la dernière série d’images du photographe anglais Nick Brandt. Composée de quatre volets à travers Détail de l'événement Photo. Kuda and Sky II, Zimbabwe 2020 © Nick Brandt The Day May Break (2020-2024) est la dernière série d’images du photographe anglais Nick Brandt. Composée de quatre volets à travers quatre continents – chacun donnant lieu à un livre –, cette œuvre monumentale explore les répercussions du dérèglement climatique sur les êtres vivants, humains et non humains. Conçue dans une période charnière où les catastrophes écologiques et sociales se multiplient, la série s’inscrit dans l’urgence d’un monde en mutation. A travers des portraits d’être humains déplacés ou menacés par des catastrophes climatiques et d’animaux recueillis en refuge, souvent incapables de retourner à l’état sauvage, Nick Brandt poursuit ici un engagement profond en faveur de la justice écologique et sociale en soulignant les liens de plus en plus visibles qui les unissent face à une même vulnérabilité. Nick Brandt compose des tableaux puissants qui brouillent la frontière entre allégorie et documentaire. Dans les deux premiers chapitres, les sujets sont enveloppés de brume, accentuant une atmosphère suspendue, presque irréelle, comme si la fin d’un monde et l’aube d’un autre se rencontraient dans l’instant fragile de la prise de vue. Empreintes de silence et d’émotion, ses photographies allient beauté et désolation, évoquant à la fois la tendresse et la perte. Elles transcendent les frontières géographiques et culturelles pour rappeler que la crise climatique est une réalité universelle : qu’ils vivent au Zimbabwe, en Bolivie, aux îles Fidji ou en Jordanie, les visages de cette série incarnent tous une même lutte, une même dignité. Ils font tous partie des nombreux pays qui sont les moins responsables de la crise climatique. Leurs émissions de carbone à l’échelle mondiale sont, et ont toujours été, infimes comparées à celles des nations industrialisées. Pourtant, ils subissent de manière disproportionnée les effets de cette crise. L’ironie du sort réside dans le fait que de nombreuses personnes dans ces pays sont les plus vulnérables face aux conséquences désastreuses des modes de vie du monde industriel. En parcourant ces images, le spectateur est invité à ralentir, à ressentir, à réfléchir. Il ne s’agit pas seulement de constater une tragédie en cours, mais de se demander quel rôle nous voulons jouer : serons-nous témoins passifs d’un effondrement ou artisans du renouveau ? The Day May Break nous rappelle avec force que l’aube du changement dépend des choix que l’humanité fait aujourd’hui. «The Day May Break… and the world may shatter. Or perhaps…the day may break…and some kind of dawn still come. Humanity’s choice. Our choice.» Nick Brandt est né et a grandi à Londres, où il a étudié la peinture et le cinéma à la Saint Martin’s School of Art. En 1995, alors qu’il réalise le clip épique Earth Song de Michael Jackson en Tanzanie, il tombe amoureux des animaux et des paysages d’Afrique de l’Est. En 2001, Nick Brandt décide de se consacrer entièrement à la photographie et entame ses premières séries dont une trilogie emblématique composée de On This Earth, A Shadow Falls et Across The Ravaged Land (2001-2012) réalisée en Afrique de l’Est. Il poursuit sa pratique photographique avec Inherit the Dust (2016) où il met en lumière le contraste entre nature et progrès destructeur et This Empty World (2019) qui révèle un monde où la cohabitation entre humanité et nature devient de plus en plus impossible. En 2010, il cofonde l’organisation à but non lucratif Big Life Foundation, dédiée à la protection des écosystèmes africains à travers la collaboration avec les communautés locales et la lutte contre le braconnage. Depuis 2020, il travaille sur The Day May Break, un projet qui réunit à ce jour quatre chapitres, mêlant humains et animaux touchés par le changement climatique et la destruction de l’environnement. Toutes les séries sont publiées sous forme de livres. Les œuvres de Nick Brandt sont régulièrement exposées à l’international, en galeries et dans des musées à travers le monde, notamment à la Fotografiska (Stockholm), à la Fahey/Klein Gallery (Los Angeles) ou encore à la Edwynn Houk Gallery (New York). Sa série The Day May Break a été exposée dernièrement à la Newlands House Gallery (Petworth), au Chungmu Art Center (Séoul), à la Fahey/Klein Gallery (Los Angeles) et l’ensemble du projet – Chapitre un à quatre – sera présenté en 2026, à la Polka Galerie (Paris) et à la Gallerie d’Italia (Turin). Les quatre chapitres sont ainsi présentés pour la première fois ensemble au Hangar, avec une avant-première du chapitre quatre The Echo of Our Voices encore inédit. Ses livres tels que On This Earth (2005), A Shadow Falls (2009), Across the Ravaged Land (2013) sont devenus des références dans le domaine de la photographie environnementale. Le lancement officiel du livre The Echo of Our Voices, quatrième chapitre de The Day May Break publié par Skira Editore (Milan), aura lieu à l’occasion de l’exposition au Hangar. Nick Brandt a reçu de nombreux prix pour son travail photographique et son engagement écologique, dont le Lucie Award for International Photographer of the Year (2009) et le Green Good Design Award (2017). Dates19 Septembre 2025 12 h 00 min - 21 Décembre 2025 18 h 00 min(GMT+00:00) Lieuhangar photo art center gallery18, Place du Châtelain 1050 BrusselsOther Events hangar photo art center gallery18, Place du Châtelain 1050 BrusselsOuvert du mardi au samedi de 12:00 à 18:00 hangar photo art center gallery Get Directions CalendrierGoogleCal Espace expo du Centre culturel de Liège - Les ChirouxPlace des Carmes, 8 à 4000 Liège jeu04sep14 h 00 minsam04oct18 h 00 minPour GazaExposition collectiveEspace expo du Centre culturel de Liège - Les Chiroux, Place des Carmes, 8 à 4000 Liège Détail de l'événementPhoto : © Bosco de Buretel. test N°350, 2025 La population civile à Gaza est en proie à une souffrance intolérable. Le Centre culturel de Liège – Les Chiroux a décidé Détail de l'événement Photo : © Bosco de Buretel. test N°350, 2025 La population civile à Gaza est en proie à une souffrance intolérable. Le Centre culturel de Liège – Les Chiroux a décidé de réagir en organisant une exposition-vente de photographies au profit de la population gazaouie. Avec le soutien d’une centaine d’artistes-photographes de tous horizons qui ont accepté de contribuer au projet en cédant une oeuvre, l’expo-vente Pour Gaza ouvrira ses portes le 4 septembre (Vernissage le 3 septembre) et sera visible au Centre culturel – Les Chiroux pendant un mois. La présentation des 100 photographies mises en vente dans le cadre de l’exposition s’accompagne d’un espace documentaire qui permet aux visiteurs de découvrir les tenants et aboutissants du conflit. La librairie Livre aux trésors propose une sélection d’ouvrages liés au sujet en vente à l’accueil de l’exposition, qui proposera également des événements tout au long de sa durée. Parallèlement à l’exposition aux Chiroux, l’achat des tirages est déjà possible en ligne depuis début août et continuera pendant toute la durée de l’exposition. Le public a la possibilité d’acquérir des tirages d’art à des prix abordables afin que chacun et chacune puisse participer. N’hésitez plus : achetez de l’art en solidarité ! Les 100 photographies sont disponibles en deux formats et en éditions limitées de cinq exemplaires par format. Volontairement hétéroclites et ne se référant pas nécessairement à la thématique du conflit, les oeuvres en vente sont visibles dans notre webshop sur pourgaza.art AVEC LA GÉNÉREUSE PARTICIPATION DES PHOTOGRAPHES SUIVANT.ES : Alice Pallot, Agnès L., Alexandre Christiaens, Andrea Graziosi, Anna Safiatou Touré, Annelies de Mey, Anne-Sophie Guillet (Aniko), Anouk Kruithof, Ans Brys, Antoine Grenez, Arnaud Eubelen, Aurélie Geurts, Barbara Debeuckelaere, Barbara Salomé Felgenhauer, Bénédicte Blondeau, Bertrand Cavalier, Bo Vloors, Bosco de Buretel, Brigitte Grignet, Chantal van Rijt, Charlotte Lybeer, Christopher de Béthune, Chrystel Mukeba, Colin Delfosse, Daniil Zozulya, David Ameye, David de Beyter, DINSDAGEN, Dominique Chavanne, Elisa Maenhout, Elsa Stubbé, Gabriele Lombardi, Geert Goiris, Gert Jochems, Gilles Dewalque, Hanne Van Assche, Harold Delhaie, Isabelle Detournay, Jean-Baptiste Bernadet, Jérôme Hubert, Julie Calbert, Justyna Wierzchowiecka, Kaat Pype, Kelvin Konadu, Klaartje Lambrechts, Kristof Thomas, Laetitia Bica, Lara Gasparotto, Laura Lafon Cadilhac, Laure Winants, Lauren Soon, Layla Saâd, Léah Crabé, Lore Stessel, Lucas Castel, Lucas Leffler, Ludovic Jaunatre, Lukas van Bentum, Luma Koklova, Lydie Nesvadba, Maëlle Helias, Mara Zoda, Marc Wendelski, Maria Baoli, Marion Colard, Martijn De Meuleneire, Massao Mascaro, Mathieu Asselin, Mathieu Van Assche, Matthieu Litt, Maxime Brygo, Michel Mazzoni, Mikail Koçak, Morgane Delfosse, Muriel Verbist, Natalia Majchrzak, Natalie Malisse, Nick Hannes, Nina Robert, No Sovereign Author, Olivier Cornil, Pauline Vanden Neste, Philippe Braquenier, Pierre Liebaert, Renée Lorie, Robin Nissen, Romane Iskaria, Sarah Van Marcke, Sébastien Cuvelier, Stéphanie Roland, Sybren Vanoverberghe, Teo Becher, Thomas Chable, Tim Théo Deceuninck, Various artists, Véronique Michel, Véronique Vercheval, Vincen Beeckman, Willem Vermoere, Yannick Cormier. Dates4 Septembre 2025 14 h 00 min - 4 Octobre 2025 18 h 00 min(GMT+00:00) LieuEspace expo du Centre culturel de Liège - Les ChirouxPlace des Carmes, 8 à 4000 LiègeOther Events Get Directions CalendrierGoogleCal Marque-page0
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L'Interview Entretien avec Claude Nori, Contrejour. Éditeur, malgré lui L’aventure de Contrejour commence en 1975. La date n’est pas très précise, tant cette année-là Claude Nori est emporté par une énergie ...
L'Interview Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : La photographie au défi de l’IA — Étude du cadre juridique et technologique
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Le Tour du jour en quatre-vingts mondes, une nouvelle collection signée des éditions L’Axolotl 24 juin 2025
Masterclass Oeildeep : Elle creusait la terre, le deuil dans l’objectif de Véronique L’Hoste 27 juin 2025
PARÉIDOLIE 2025 : Interview Jérémie Setton, artiste invité : « La lumière est pour moi en tant que peintre et dessinateur comme de la matière » 1 jour ago
COULEURS ! Chefs-d’œuvre du Centre Pompidou au Grimaldi Forum Monaco : Interview Didier Ottinger, commissaire 2 jours ago