Vers la fin des années 80, je suis animateur dans un centre de loisirs de la ville de Paris. Je commence à photographier les enfants dont je m’occupe et le soir je m'initie au tirage avec Georges Fêvre, j’ai enfin l’impression de tenir quelque chose…
En 1993, Claudine Maugendre directrice du magazine Actuel me présente le photographe et tireur noir et blanc Yvon Le Marlec. Cette rencontre sera déterminante.
Repiquer, laver et presser les tirages de Kertész, Brassaî, Lartigue et de tant d’autres grands photographes fut un moment libérateur et vertigineux. Je serai l'assistant d’Yvon durant 3 ans. Avec lui, c’est non seulement une forte amitié, mais également un enrichissement personnel et professionnel puissant.
Diffusé alors par l'agence Métis, je commence à publier dans NovaMagazine et Libération. Je suis photographe indépendant depuis 1999, et diffusé par les agences Picturetank, Dalle et Leemage-Opale.
Mes travaux personnels se construisent par des reportages et surtout par des séries de portraits questionnant de l'appartenance à un groupe social, ethnique, philosophique, politique, religieux ou autre.
En 2014 par solidarité et empathie avec les familles de sans-abri vivant dans les rues de Paris et dans les bidonvilles, je crée avec Eliette Abecassis le collectif Exils Intra Muros et lance l'action “Et si c'était vous ?”. Je suis soutenu depuis décembre 2015 par les associations Aurore et Droits d’Urgence pour organiser une exposition aidant à alerter l’opinion et les pouvoirs publics aux problèmes de la grande exclusion, qui aura lieu du 27 février au 17 mars 2017 Mairie du 18 ème arrondissement de Paris.
Je photographie toujours mes proches, ce qui stimule une nouvelle écriture visuelle. Urgence et poésie.
http://www.marcmelki.com
Tout au long du mois de mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, nous partagerons avec vous une sélection d’ouvrages de femmes photographes réalisée par des éditrices françaises.
Le secteur de la photographie prêt à faire sa révolution ?
Nous avons attendu longtemps que la parole se libère sur les violences perpétrées au sein du « petit monde de la photographie ». Il y a bien eu quelques initiatives lancées ici et là par le passé, mais il semblait alors que le bâillon entravant les victimes était encore trop serré. Certains affirment même que notre secteur échappe à tout ce que l’on peut voir ailleurs, comme dans le milieu du cinéma… Mais ces derniers mois, les choses commencent à bouger avec le lancement d’un @metoophoto_ par @metoomedia_ et l’arrivée du hastag #balancetonphotographe qui semble prendre de l’ampleur. Alors le secteur de la photographie est il prêt à faire sa révolution ?