Name: Yves Trémorin
Start: 2024-3-8T12:30+2:00
End: 2024-4-26T18:30+2:00

Galerie VU'

58 rue Saint-Lazare, 75009 Paris

Ouverte au public du mercredi au vendredi de 12h30 à 18h30. Sur rendez-vous les autres jours.

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Lieu de l'événement

Organisateur de l'événement

Avril

ven08mar(mar 8)12 h 30 minven26avr(avr 26)18 h 30 minYves TrémorinMonde doubleGalerie VU', 58 rue Saint-Lazare, 75009 Paris

Détail de l'événement

Pour cette exposition, la Galerie VU’ rassemble des photographies issues de trois ensembles réalisés par Yves Trémorin : Les paysages celtiques (1990), La dérivée mexicaine (2009), et Viking (2013).

Yves Trémorin consacre une partie de son travail à l’exploration de la persistance et de la résurgence des mythes ancestraux dans le monde contemporain, qu’ils soient issus de civilisations lointaines ou proches. La juxtaposition de ses trois ensembles épiques fait saillir des invariants et des équivalences que l’on retrouve d’une culture à l’autre.

En 1990, Les paysages celtiques répondent à une invitation du Conseil Général des Côtes-d’Armor à rendre compte du patrimoine du département. Yves Trémorin se plonge alors, à travers les mégalithes et les vieilles pierres, dans la mythologie de ses racines bretonnes. Alors que jusqu’ici il s’était approché au plus près de l’intimité des corps, ce projet est une gageure que le photographe ne manque pas de relever dans sa quête de représentation du réel.

Dans cette approche incarnée des grandes questions métaphysiques, suivront Arizona en 1993 , Figures et Blasons en 2005 et en 2009 La dérivée mexicaine. Cette grande série est le fruit d’une invitation en résidence de deux mois de l’Alliance Française de Mexico.
Les photographies sont réalisées en studio, au flash, avec la frontalité sans concession à laquelle l’auteur nous a habitués. Il y transcrit, sous une forme que l’on pourrait qualifier d’inventaire, une histoire du Mexique depuis son origine à sa contemporanéité, des précolombiens, Aztèques et Mayas à la révolution et au-delà.

Il s’engage ensuite dans une remontée métaphorique de la Seine à l’invitation du Pôle Image de Rouen, en portant sur le paysage un regard empreint de la mythologique nordique. Comment partir à la recherche des traces des Vikings en Normandie quand ils n’en ont pas laissées ? Il monte une expédition et réalise la série Viking, guidé par l’Edda poétique (collecte des mythes nordiques).

Par l’affleurement du passé dans le contemporain et le photographique, les images de ces trois séries suscitent les vertiges de différents temps superposés visibles simultanément.
Un des enjeux de cette approche est de rejoindre, en tant que pur plasticien, une voie que l’on pourrait qualifier de documentaire par le contenu de chaque image, chacune renvoyant à des faits historiques ou mythologiques précis dans différentes temporalité, chargée de plusieurs strates de références qui glissent et échappent à première vue.
Aussi, ces photographies condensent des formes de télescopages spatio-temporels, qui en plus de la forte impression ressentie physiquement, stimule intellectuellement celui qui les regarde.

Dates

Mars 8 (Vendredi) 23 h 30 min - Avril 26 (Vendredi) 5 h 30 min(GMT-11:00)

Lieu

Galerie VU'

58 rue Saint-Lazare, 75009 Paris

Galerie VU'58 rue Saint-Lazare, 75009 ParisOuverte au public du mercredi au vendredi de 12h30 à 18h30. Sur rendez-vous les autres jours.

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Mai

ven17mai(mai 17)12 h 30 minven28jui(jui 28)18 h 30 minPia Elizondo & Juanan RequenaDeath is a Bride | Le hasard funambuleGalerie VU', 58 rue Saint-Lazare, 75009 Paris

Détail de l'événement

Cette double exposition est l’occasion de réunir la photographe mexicaine Pia Elizondo et le photographe espagnol Juanan Requena. Tous deux développent une oeuvre en lien étroit avec la littérature et la fiction et partagent le même attachement au livre d’artiste.

Pia Elizondo
Death is a Bride

Nous exposerons l’ensemble Death is a Bride de Pia Elizondo. Après un deuil, la photographe a entrepris une forme de voyage intérieur vertigineux, aussi bien en elle-même qu’à travers ses images. Elle réalise alors un long travail d’observation et d’introspection, projetant ses photographies au mur pour n’en retenir que des fragments en le rephotographiant avec un appareil argentique grand format. Qu’y cherche-t-elle ? Peut-être des bribes de ce que ses images disent d’elle-même, peut être des signes, en tout cas une percée vers d’autres possibles, un mystère insoluble à ramener à la surface des images ou le réel semble se contorsionner.

Juanan Requena
Le hasard funambule

De ce nouvel ensemble de petits tirages uniques, il dit : « Lorsque je pense au hasard, je pense à tous les trains qui ne sont jamais arrivés, aux décisions qui ponctuent lentement mais crucialement nos pas, à une plume toujours à la limite de l’équilibre fragile. Aux photographies funambules qui savent saisir le vent, à la danse des rayons du soleil à travers les aiguilles de pin, à un coucher de soleil là où je ne suis jamais allé. Quand je pense au hasard, je pense aux mots que la lumière nous laisse après chaque rencontre, à chaque geste qui précède l’étonnement, à l’image que nous laissons derrière nous et qui résonne encore dans le rétroviseur. » Juanan Requena est un alchimiste de la lumière et du verbe, mais aussi des pierres, du bois, des cordes, du papier… Il aime gratter, coller, écrire, raturer, construire et rénover, faire et défaire, tissant sans cesse des chemins multiples dans une quête constante de la poésie du quotidien. Après de beaux échecs et de constantes dérives, il est parti vers la mer, au sud, où il a appris des hendécasyllabes et du flamenco, vendant des livres et servant des cafés. Il s’est transformé en voyageur, technicien pour des tournées de groupes de rock, remplissant d’inépuisables journaux intimes. Ainsi, il a vagabondé, couvert de salpêtre et de doutes, jusqu’à se convaincre que le regard et la poésie pouvaient s’unir dans la même incandescence : un combat qu’il tente de retranscrire, sans jamais s’arrêter, encore aujourd’hui.