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Partager Partager Temps de lecture estimé : 5minsOn peut raisonnablement admettre que le défi majeur qui attend l’humanité dans les cent prochaines années est celui du Vivant, au sens large du terme. Les destructions diverses et variées, les atteintes irrémédiables à celui-ci condamnent de nombreuses espèces, des écosystèmes entiers, mais aussi l’Homme qui ne prend peut-être pas encore pleinement conscience de ce fait. Avec son ouvrage, Vivants, paru chez Atelier EXB, Matthieu Gafsou interroge non seulement les paysages, les lieux menacés et/ou contaminés, mais aussi notre relation à cette situation de crise. Il ne s’agit pas d’un constat simple, sans appels, mais plutôt d’un changement de point de vue, d’un décentrement face à une vision mono-centrée et anxiogène. Le photographe semble nous inviter à choisir une autre voie, peut-être plus douce une fois la colère acceptée, pour repenser la situation. Pour accompagner l’expérience, il a demandé à Ripperton de créer un univers musical accessible via un QR Code. Enfin, deux textes, l’un du romancier Pierre Ducrozet et l’autre de l’historienne de l’art Victoria Mühlig, prolongent les images. Pétrole IX © Matthieu Gafsou / Vivants Tension. Un oiseau prisonnier des mailles d’un filet. Une jeune fille semble contempler le monde, les yeux perdus dans le vague. On ne sait qui elle est, mais elle porte en elle les symboles de demain. Un distributeur bancaire, fracassé, témoigne des luttes. Tension. Pourtant, le monde est beau quand le soleil se lève, quand l’enfant marche dans l’eau. Aussi des paysages comme des décors, photographies traitées au pétrole brut, marquant ainsi l’omniprésence du produit dans nos sociétés post-industrielles. Tension. Le livre de Matthieu Gafsou est donc une tension permanente entre l’existant, ce qu’il comporte de réalité anxieuse, de violence, et ce qui pourrait être ou pourrait advenir. Bien plus qu’un ouvrage froidement documentaire, clinique, qui serait une simple recension dramatique, le photographe s’attache dans celui-ci à nous proposer, au-delà de la transcription, un parcours vers ce qui pourrait être. Les images empruntent des chemins de traverse, des écarts. Il y a bien sûr l’omniprésence de l’Homme, partout, tout le temps. Présence dans les images traitées au pétrole brut et aux colorants biologiques, avec leurs étranges reflets et leurs couleurs futuristes faussement pop. Présence dans la froideur mécanique des machines, des espaces industriels photographiés en noir et blanc. Présence dans ces animaux enfermés dans des zoos. Présence violente, mortifère et destructrice que nous côtoyons chaque jour. Fils II © Matthieu Gafsou / Vivants Parallèlement, s’ouvre autre chose, un possible où les êtres humains et la Nature sont si ce n’est en symbiose, au moins dans une relation d’affection et de respect. Régulièrement, apparaissent des enfants, jouant, courant, vivant dans des espaces naturels. C’est peut-être ça la « solution » (si tant est qu’il n’y en ait qu’une) : revoir notre relation au vivant, mais surtout sortir de cette anxiété permanente pour cesser de se focaliser sur ce qui ne va pas et regarder ce qui va afin de le préserver, acquérir une éco-conscience, prendre un virage écologique. Il y a une poésie dans les images de Vivants, une poésie du lieu et du temps, de la magie des êtres, et cette poésie invite à l’élévation vers l’écologie. Certes, les destructions sont partout et la neige rougit, alors que l’ire frappe le monde. Mais doit-on tout résumer ainsi ? La situation est-elle si désespérée que nous devions ne plus nous intéresser qu’au catastrophisme ? Feu I © Matthieu Gafsou / Vivants Les choses sont nettement plus complexes et subtiles, Matthieu Gafsou prend en compte la totalité de celles-ci. Bien évidemment, la peur, mais aussi certainement la colère qui l’habite face à l’état du monde, face aussi au défi que vont devoir relever ses enfants (et nos enfants en général) initient les photographies. On ne peut pas parler ainsi d’écologie s’il n’y a pas eu de prise de conscience. Toutefois, le récit se fait polysémique, protéiforme pour se changer lui-même. On nous prédit l’effondrement, on nous l’assure, parfois même avec l’impression que certains en jubilent ou en jouissent, cependant l’Homme et la Nature sont encore là. Rien n’est fini, achevé, oublié. Vivants ouvre donc une porte, un possible si ce n’est optimiste au moins plus positif que celui des augures de l’apocalypse. Plaie I © Matthieu Gafsou / Vivants Vivants est un livre à la complexité subtile, un livre aux mille tiroirs qu’il faut savoir non seulement lire, mais aussi comprendre. Évitant tout manichéisme, tout dolorisme, il oscille entre saine colère et volonté d’aller vers quelque chose de positif. Espérons que le message proposé par Matthieu Gafsou sera entendu. INFORMATIONS PRATIQUES Vivants Matthieu Gafsou Atelier EXB Relié, 24 x 30 cm 168 pages 72 photographies couleur et N&B ISBN : 978-2-36511-369-4 45€ Pour se rendre sur le site de Matthieu Gafsou Pour commander le livre chez Atelier EXB Favori1
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