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Partager Partager Temps de lecture estimé : 6minsTout au long du mois de mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, nous partagerons avec vous une sélection d’ouvrages de femmes photographes réalisée par des éditrices françaises. Pour commencer ce dossier éditorial, c’est Caroline Bénichou, fondatrice des éditions L’Axolotl qui nous présente l’ouvrage Day Sleeper publié chez Mack Books qui dévoile une nouvelle facette du travail de la photographe américaine Dorothea Lange avec une relecture de la photographe, Sam Contis. Couverture Day SleeperDorothea Lange – Sam Contis / MACK Editions Quand Ericka m’a demandé de choisir et d’écrire sur le livre d’une femme photographe, l’espace d’un instant, j’ai été plongée dans un océan de doutes. Choisir, c’est a priori avant tout exclure et renoncer, et comment/pourquoi exclure et renoncer à tous ces livres que j’aime tant, de tant de photographes ? Puis, l’évidence : je n’ai pas choisi le livre d’une photographe, mais de deux. Day Sleeper est un des ouvrages photographiques qui m’a le plus subjuguée ces dernières années. L’objet, publié par Mack, est pourtant modeste et sobre dans sa forme : au format 24 x 17 cm, une reliure souple, toute blanche, simplement recouverte d’une jaquette. (Une seule « fantaisie », une page jaune – jaune kodak, me semble-t-il –, à l’ouverture du livre) Sur la jaquette, un contact (on comprend l’archive) d’une photographie, douce quoiqu’un peu inquiétante, d’un enfant allongé, sous le soleil, un linge blanc recouvrant ses yeux. Un court texte de présentation imprimé sur l’étiquette collée au blister où figure le code barre, nous dit : « Day Sleeper presents a new window onto the work of the iconic American Photographer Dorothea Lange, as seen through the eyes of artist Sam Contis. Drawing from Lange’s extensive archive of unseen work, Contis contracts a fragmented, unfamiliar world entered around the figure of the day sleeper. Coinciding with an exhibition at the Moma in New York. »* Dorothea Lange, Mère migrante (Migrant Mother), 1936. Cette exposition a été également montrée au Jeu de Paume en 2019. Elle rassemblait les photographies emblématiques de Dorothea Lange, depuis ses célèbres images pour la Farm Security Administration à celles, moins connues, des Américains d’origine japonaise internés durant la Seconde Guerre mondiale. A l’évocation de Dorothea Lange, on pense instantanément à sa célèbre photographie Migrant Mother, qui orne, à n’en pas douter, la couverture de nombreuses éditions à travers le monde des Raisins de la colère de John Steinbeck et figure entre les pages des manuels scolaires d’histoire pour illustrer la Grande Dépression. Quelques rares photographies sont à proprement parler devenues de réelles icônes (le mot est aujourd’hui galvaudé), et Migrant Mother en est une. Couverture Deep Springs de Sam Contis Sam Contis est une photographe américaine, elle a notamment publié le très beau livre Deep Springs en 2017. Elle s’est plongée pendant plusieurs années dans les énormes archives, majoritairement inédites, de Lange. Ce travail de relecture, incontestablement et intentionnellement subjective, construit un dialogue entre les deux autrices. Contis révèle une dimension nouvelle du travail de la photographe américaine. Autour de la figure du Day Sleeper, entre repos, abandon, rêverie et sentiment d’oubli, elle conçoit un ouvrage rassemblant des images souvent fragmentaires, des captations de gestes infimes, avec des plans serrés sur des mains qui viennent rythmer les pages. Si l’on retrouve toute l’empathie et l’attention qu’on connaissait du travail de Dorothea Lange, on y découvre une puissance d’évocation poétique et symbolique, des illuminations, presque des épiphanies, une forme de surréalisme, dans l’étrangeté d’un regard ou d’une scène. Cet ouvrage est profondément intelligent dans ses choix et sa construction, et très émouvant, parce qu’il dit la rencontre et une forme de connivence sensible, sensuelle et intellectuelle entre deux photographes qui ne se sont jamais connues mais se rencontrent entre les pages. Il dit aussi en quoi peut consister un travail éditorial, le bonheur de l’exploration d’une archive, d’y trouver des lignes saillantes, un sens, une interprétation personnelle. Dans la court texte qui figure à la fin du livre, Contis écrit « The images here are Lange’s ; the selection and the relationships between them are mine. While I am responding to themes I see in her work, this reflects my way of looking as much as hers. A different artist would make a different book. »** C’est une belle définition de ce que peut être le travail d’un éditeur. * Day Sleeper présente une nouvelle fenêtre sur l’œuvre de l’emblématique photographe américaine Dorothea Lange, à travers les yeux de l’artiste Sam Contis. En puisant dans les vastes archives d’œuvres inédites de Lange, Contis contracte un monde fragmenté et peu familier autour de la figure du dormeur de jour. Coïncidant avec une exposition au Moma à New York. ** Les images présentées ici sont celles de Lange ; la sélection et les relations entre elles sont les miennes. Bien que je réponde aux thèmes que je vois dans son travail, cela reflète ma façon de voir autant que la sienne. Une autre artiste ferait un autre livre. À PROPOS DE L’AXOLOTL : « Ce fut leur immobilité qui me fit me pencher vers eux, fasciné, la première fois que je les vis. Il me sembla comprendre obscurément leur volonté secrète : abolir l’espace et le temps par une immobilité pleine d’indifférence. […] Leurs yeux surtout m’obsédaient. » Julio Cortazar, Axolotl, in Fin d’un jeu. Caroline Benichou travaille depuis plus de 20 ans à la conception d’ouvrages et d’expositions de photographies. Elle a longtemps collaboré avec Robert Delpire et a assuré par la suite la direction artistique et la conception de nombreux livres. En 2023, elle crée les éditions l’axolotl. Un nom qui rend hommage à la nouvelle de Julio Cortazar qui lui semble être une juste métaphore de la photographie. Le terme axolotl provient du nahualt et signifie monstre d’eau. Cet animal presque mythologique, au regard sans paupière, a de grandes dispositions pour la régénération et la métamorphose. https://laxolotl.fr INFORMATIONS PRATIQUES Day Sleeper Dorothea Lange / Sam Contis Mack Books Parution : 2020 152 pages, textes en anglais ISBN 9781912339648 40€ https://mackbooks.co.uk/products/day-sleeper-dorothea-lange-sam-contis-ed À LIRE L’Axolotl, la nouvelle maison d’édition photo, entretien avec Caroline Bénichou Smoke de Michael Ackerman, premier ouvrage des éditions l’axolotl Comme une évidence : Rencontre avec Caroline Bénichou et Martin Bogren autour de la sortie du livre « A Summer of a Thousand years » Marque-page0
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