Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : La photographie au défi de l’IA — Étude du cadre juridique et technologique 11 juillet 2025
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : Donner à voir autrement, exposer la photographie au plus près des publics 10 juillet 2025
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : La photographie au défi de l’IA — Étude du cadre juridique et technologique 11 juillet 2025
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : Donner à voir autrement, exposer la photographie au plus près des publics 10 juillet 2025
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : Le statut des photographies dans les collections, entre document et œuvre d’art 10 juillet 2025
Le Tour du jour en quatre-vingts mondes, une nouvelle collection signée des éditions L’Axolotl 24 juin 2025
Masterclass Oeildeep : Elle creusait la terre, le deuil dans l’objectif de Véronique L’Hoste 27 juin 2025
« Tipping Point » : les artistes belges s’exportent à Marseille (suite), Interview Grégory Thirion, Le Botanique, co-commissaire 9 juillet 2025
Partager Partager Temps de lecture estimé : 8minsPour sa première carte blanche, notre invitée de la semaine, l’artiste photographe, enseignante et commissaire d’exposition Catherine Rebois, nous présente l’exposition Re-présentation photographique, dont elle assure le commissariat, visible jusqu’au 18 juin à la galerie Topographie de l’Art. Il s’agit d’une exposition collective réunissant des artistes photographes contemporains, invités à faire dialoguer leurs œuvres autour du thème de la reprise. Je conçois, depuis 2014, en plus de l’élaboration de mon travail artistique et photographique, une série d’expositions sur la photographie contemporaine, souvent expérimentale. Pour cette sixième édition de 2025 et une nouvelle carte blanche de Topographie de l’art, j’invite à exposer et à dialoguer des artistes photographes sur le thème de la reprise. Avec : Eric Antoine, Patrick Bailly-Maître-Grand, Brodbeck & de Barbuat, Arina Essipowitsch, Marina Gadonneix, Laurent Lafolie, Isabelle Le Minh, Julien Merieau, Jean de Pomereu, Catherine Rebois, Lisa Sartorio, Pierrick Sorin, Laure Tiberghien, Joel Peter Witkin. Vue générale de l’exposition, re présentation photographique, à Topographie de l’art, 2025. re présenter c’est présenter une nouvelle fois. C’est faire un retour, une reprise. C’est une présentation qui en redouble une autre en y intégrant de nouveaux enjeux. C’est la volonté d’envisager une nouvelle interprétation, qui renouvèle et oblige le regard. C’est réfléchir sur ce qui s’est déjà présenté et sur ce qui pourrait se re présenter dans l’espace et dans le temps. La photographie apparaît comme un terrain d’expérimentation privilégié du statut de la représentation. De l’épuisement du réel vers l’abstraction à la réalité de l’image virtuelle générée par un robot dit intelligent, l’ambition de cette exposition est de nous dévoiler comment les artistes photographes travaillent et envisagent cette question. re présenter prend-il encore les formes du réel et fait-il toujours référence ? Dans tous les cas, la photographie fait appel à nos connaissances et à nos expériences, car re présenter c’est développer les qualités particulières d’un modèle ou plus exactement d’une idée. Le réel, ce n’est pas forcément ce qui se voit, « le réel c’est ce qui déjoue le jeu » écrit Alain Badiou « le réel c’est le moment où le semblant est plus réel que le réel dont il est le réel » c’est aussi, sans doute, envisager la réalité de ce qui n’est pas présent dans le visible de l’image photographique et qui s’incarne ou inspire autrement. Montrer pour induire ailleurs. L’intérêt de la re présentation réside dans l’écart qui se crée et s’élabore entre l’origine qui fait référence et la nouvelle création. Voir et regarder impliquent donc de voir et regarder une seconde fois, de re considérer, de re penser et de re mettre en cause. Il y a ce que l’on regarde et ce qui se révèle. – Catherine Rebois, extrait du texte d’introduction du catalogue de l’exposition. Vue de générale de l’exposition, re présentation photographique, à Topographie de l’art, 2025. Éric Antoine fait un travail photographique sur verre. Il utilise le collodion humide pour sa précision, ses noirs profonds, sa densité argentée. Face à un spectateur en recherche de figuration, le rien devient tout, le négatif se mue en positif, la lumière dans sa forme la plus essentielle. Cerveau XXXVI dark © Eric Antoine Patrick Bailly-Maître-Grand explore la photographie comme un processus de révélation, à l’instar de la science. Son travail met en lumière le fait photographique, sa physique, à travers l’exploration de plusieurs techniques comme le daguerréotype, qui fixe l’image dans le détail, dans sa profondeur. Grand sommeil © Patrick Bailly-Maître-Grand Brodbeck & de Barbuat réalise une Étude sur l’intelligence artificielle et les mécanismes du souvenir » Ils proposent une relecture de l’histoire de la photographie à travers un corpus d’images générées par intelligence artificielle. En altérant la représentation historique, « Une histoire parallèle » souligne la nécessité d’un regard critique face aux images et aux récits qu’elles véhiculent. Etude d’après Dorothea Lange. Migrant mother, California, 1936 / 2022 © Brodbeck & de Barbuat Arina Essipowitsch transforme ses images en objets tangibles, manipulables, malléables, et invite le spectateur à s’approprier l’image, à habiter l’espace photographique et à en devenir un élément constitutif. Les tirages ont leur autonomie, cependant leur sens se prolonge dans les installations et performances filmées. Roche Truffeau © Arina Essipowitsch / Adagp 2025 Les séries de Marina Gadonneix instruisent des énigmes photographiques images de laboratoires où sont reproduits et étudiés des phénomènes atmosphériques. Au plus près de la recherche qui interroge le monde, ses images ouvrent les frontières entre la fabrique de l’imaginaire et la production de la représentation, entre le document et l’illusion. © Marina Gadonneix Laurent Lafolie concentre ses recherches depuis une quinzaine d’années sur les mécanismes d’apparition et de perception des images. Il pousse l’expérimentation de la chimie, le choix des supports (washi, calque, soie, verre, céramique) et des processus de tirage (contact, platine, impression UV, estampe, émaillage, gravure laser) au rang d’enjeu artistique. Point blank © Laurent Lafolie Isabelle Le Minh a recours à la citation ou au détournement, ses travaux jouent avec les mots, les signes et les codes culturels, dans une veine conceptuelle et sensuelle. Hommages et références aux artistes et théoriciens de l’art, aux procédé comme ici à Henri Cartier Bresson dont elle gomme tout ce qui atteste d’un instant décisif sur une sélection de photographies. © Isabelle Le Minh Pour Julien Mériau chaque image pourrait se définir comme la conséquence d’une parole qui ne peut pas être formulée, inavouable ou scandaleuse. Ou encore, le résultat d’un poème effondré sur lui-même, mais qui aurait pris corps dans l’image. Rue de Belleville © Julien Mériau Jean de Pomereu, tout en puisant toujours son inspiration dans le monde antarctique, la série « échos » s’appuie sur la découverte d’archives de photographies aériennes de l’Antarctique prises pendant la guerre froide. Destinées à des fins scientifiques et cartographiques cette nouvelle série explore au contraire l’idée que rien sur terre n’échappe véritablement à l’empreinte humaine. (Lire notre entretien avec le photographe) © Jean de Pomereu Pour Catherine Rebois, chaque image devient une tentative, un laboratoire où la perception est remise en question, où épaisseur et profondeur deviennent de la matière à réfléchir, à redéfinir et à réinventer. Une façon d’explorer l’image. Il s’agit aussi d’éprouver et d’habiter l’espace. re pli 100 x 67 cm © Catherine Rebois / Adagp Lisa Santorio explique que dans son travail en général, la défiguration lui permet de redonner du sens et de la visibilité à l’image que l’omniprésence rend absente et devient alors une force de création qui bouleverse et réanime les formes stratifiées du sens, De la défiguration à la trans-figuration par l’hybridation, cette mutation artistique se pose tel un souffle réparateur. Dianthus Plumarius © Lisa Santorio Pierrick Sorin propose ici une construction poético-inventive. Elle joue sur une interaction à double sens entre image et réalité. L’image agit sur la réalité et la réalité agit sur l’image. Ce dispositif, ce bricolage, somme toute assez amusant, met à jour le processus de création d’un effet visuel car les processus sont poétiques. © Pierrick Sorin Pour Laure Tiberghien le papier photographique n’est pas seulement le lieu où la lumière agit, mais aussi celui où se matérialise le contact de l’image avec le monde. Elle souligne aussi l’incidence forte du type de support sur le rendu et la part de hasard inhérente au processus qu’elle aime guetter et amplifier. Gradation 11 © Laure Tiberghien Joel-Peter Witkin est un artiste hors norme. Hors norme, c’est également le cas de nombre des modèles qui ont la préférence de cet artiste. Il accorde une grande importance au processus de tirage – acte de création par excellence, la dimension matérielle de la photographie revêtant pour lui une valeur artistique véritable et fondamentale. Alternates for Muybridge, San Francisco, 1984 © Joel-Peter Witkin “re présentation photographique“ à Topographie de l’art jusqu’au 18 juin Un commissariat de Catherine Rebois. Un catalogue a été édité à cette occasion par La Manufacture de l’Image INFORMATIONS PRATIQUES Topographie de l'art15 rue de Thorigny 75003 Paris jeu17avr(avr 17)14 h 30 minmer18jui(jui 18)18 h 30 minre présention photographiqueExposition collectiveTopographie de l'art, 15 rue de Thorigny 75003 Paris Détail de l'événementPhoto : Brodbeck & de Barbuat, « Étude d’après Dorothea Lange, Migrant mother, Nipomo, California, 1936 », 2022 Tirage unique sur papier Baryta, 47 x 39 cm. Courtesy des artistes Détail de l'événement Photo : Brodbeck & de Barbuat, « Étude d’après Dorothea Lange, Migrant mother, Nipomo, California, 1936 », 2022 Tirage unique sur papier Baryta, 47 x 39 cm. Courtesy des artistes et galerie Papillon, Paris – Topographie de l’Art Topographie de l’art donne carte blanche à la photographe et théoricienne Catherine Rebois, qui élabore depuis 2014 une série d’expositions autour de la photographie contemporaine et souvent expérimentale. Pour cette édition 2025, elle invite à exposer et à dialoguer des artistes photographes sur le thème de la reprise. re présenter c’est présenter une nouvelle fois. C’est faire un retour, une reprise. C’est une présentation qui en redouble une autre en y intégrant de nouveaux enjeux. C’est la volonté d’envisager une nouvelle interprétation, qui renouvèle et oblige le regard. C’est réfléchir sur ce qui s’est déjà présenté et sur ce qui pourrait se re présenter dans l’espace et dans le temps.1 L’art, on le sait, naît avec la copie et l’imitation d’une réalité. L’artiste ne produit jamais ex nihilo ; sa pratique est toujours nourrie de références. L’art reproduit du (pré-) existant. L’intérêt de la re présentation réside dans l’écart qui se crée et s’élabore entre l’origine qui fait référence et la nouvelle création. Voir et regarder impliquent donc de voir et regarder une seconde fois, de re considérer, de re penser et de re mettre en cause. Il y a ce que l’on regarde et ce qui se révèle. La photographie apparaît comme un terrain d’expérimentation privilégié du statut de la représentation. De l’épuisement du réel vers l’abstraction à la réalité de l’image virtuelle générée par un robot dit intelligent, l’ambition de cette exposition est de nous dévoiler comment les artistes photographes travaillent et envisagent cette question. re présenter prend-il encore les formes du réel et fait-il toujours référence ? Dans tous les cas, la photographie fait appel à nos connaissances et à nos expériences, car re présenter c’est développer les qualités particulières d’un modèle ou plus exactement d’une idée. Le réel, ce n’est pas forcément ce qui se voit, « le réel c’est ce qui déjoue le jeu » écrit Alain Badiou « le réel c’est le moment où le semblant est plus réel que le réel dont il est le réel » c’est aussi, sans doute, envisager la réalité de ce qui n’est pas présent dans le visible de l’image photographique et qui s’incarne ou inspire autrement. Montrer pour induire ailleurs. Extrait du texte d’introduction de Catherine Rebois 1 « Qu’est-ce que représenter, sinon présenter de nouveau (dans la modalité du temps) ou à la place de… (dans celle de l’espace). » Louis Marin. Avec : Eric Antoine Patrick Bailly-Maître-Grand Brodbeck & de Barbuat Arina Essipowitsch Marina Gadonneix Laurent Lafolie Isabelle Le Minh Julien Mérieau Jean de Pomereu Catherine Rebois Lisa Sartorio Pierrick Sorin Laure Tiberghien Joel-Peter Witkin Commissariat : Catherine Rebois Des performances sonores seront organisées le samedi 3 mai 2025, avec Camille Lacroix et RG Rough, ainsi qu’une visite commentée de l’exposition. Dates17 Avril 2025 14 h 30 min - 18 Juin 2025 18 h 30 min(GMT+00:00) LieuTopographie de l'art15 rue de Thorigny 75003 ParisOther Events Get Directions CalendrierGoogleCal F. 01 40 29 44 28 P. 06 43 86 01 11 https://www.topographiedelart.fr Marque-page0
Photo Empreintes, espaces en mutation de Farida Hamak Un avant-goût de vacances et d’été souffle sur notre rubrique portfolio avec la série Empreintes, signée par la photographe franco-algérienne Farida Hamak. ...
Evénements Arles, Musée Réattu : Béatrice Helg, photographe de la lumière Depuis les années 1980, Béatrice Helg (Née en 1956) développe une écriture de lumière, par le dispositif de la mise en scène. ...
L'Interview Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : La photographie au défi de l’IA — Étude du cadre juridique et technologique Placée sous le signe d’un anniversaire majeur à venir — le bicentenaire de la photographie —, la 6ᵉ édition du Parlement de ...
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria)
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : La photographie au défi de l’IA — Étude du cadre juridique et technologique 11 juillet 2025
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : Donner à voir autrement, exposer la photographie au plus près des publics 10 juillet 2025
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : La photographie au défi de l’IA — Étude du cadre juridique et technologique 11 juillet 2025
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : Donner à voir autrement, exposer la photographie au plus près des publics 10 juillet 2025
Retour sur le Parlement de la Photographie 2025 : Le statut des photographies dans les collections, entre document et œuvre d’art 10 juillet 2025
Le Tour du jour en quatre-vingts mondes, une nouvelle collection signée des éditions L’Axolotl 24 juin 2025
Masterclass Oeildeep : Elle creusait la terre, le deuil dans l’objectif de Véronique L’Hoste 27 juin 2025
« Tipping Point » : les artistes belges s’exportent à Marseille (suite), Interview Grégory Thirion, Le Botanique, co-commissaire 9 juillet 2025