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Partager Partager Temps de lecture estimé : 5minsPour sa troisième carte blanche, le Directeur artistique du festival « L’Image Satellite », Yowen Albizù-Devier nous présente une artiste de la programmation. Il s’agit de l’artiste Silina Syan, dont le travail sera présenté à partir de demain et jusqu’au 15 octobre au Chantier 109. L’occasion aujourd’hui de découvrir dans un entretien, cette artiste transdisciplinaire qui place la notion d’hybridité culturelle au cœur de ses travaux artistiques. Silina Syan travaille également au sein du média en ligne indépendant Echo Banlieues en tant que co-directrice et photographe. Bengali Interiors, 2018 © Silina Syan Bengali Interiors, 2018 © Silina Syan Hala Gabarina, 2018 © Silina Syan Comment t’es tu mises à la photo ? Quand j’étais plus jeune, je faisais déjà de la photographie, parce que ma mère m’a très vite donné des appareils jetables, mais lorsque j’ai intégré la Villa Arson, j’ai pu développer un travail plus global autour de l’image, des formes plastiques liées à l’art contemporain, des installations. En école de photo, je crois qu’on se concentre beaucoup sur la technique, alors qu’aux Beaux Arts, tous les supports sont légitimes, je pouvais même faire des photos avec mon téléphone. Avec quoi tu préfères travailler ? Ça dépend du projet : quand j’avais accès à une bonne caméra, je l’utilisais mais, elle n’est pas forcément pratique, surtout lorsque j’essaie d’être discrète, alors j’utilise un appareil photo compact numérique. Sinon j’ai toujours un petit compact argentique point and shoot sur moi, et un argentique reflex. Je préfère vraiment travailler à l’argentique, mais j’aime aussi beaucoup mélanger différentes qualités, avec le côté lisse du numérique. Sans titre, 2019 © Silina Syan Sans titre, 2019 © Silina Syan Sans titre, 2019 © Silina Syan Quels sont les sujets que tu abordes dans ton travail ? Mon travail en école était porté sur la multiculturalité, les origines de mes parents. J’y ai vu une sorte de réponse à mes questions, surtout quand j’ai découvert le travail d’autres artistes comme Mohammed Bourouissa ou Bouchra Khalili. J’ai donc compris qu’il était possible d’en parler dans l’art contemporain. J’ai grandi dans une partie de la ville (de Clamart) où il y avait peu de population issue de l’immigration, à part une grosse communauté Arménienne, dont ma mère fait partie, mon père étant né au bled ( Bangladesh ) En arrivant dans l’école, j’ai eu l’impression que ces sujets étaient peu traités, et la représentation de mes communautés quasi invisible. Pour ce qui concerne plutôt le photo journalisme, j’avais besoin de me sentir plus proche de ma réalité « de base » et de sortir de l’école, donc j’ai commencé à travailler avec Echo Banlieues. A ce moment là je me suis tournée vers une photographie plus documentaire, notamment par le biais de portraits des habitant•e•s des quartiers dans lesquels on allait faire des reportages. Echo Banlieues, Montreuil La Boissière, 2021 © Silina Syan Echo Banlieues, Montreuil La Boissière, 2021 © Silina Syan Peux tu me parler de « Echo banlieues » ? C’est un media Indépendant en ligne créé en 2017 suite à l’affaire Theo à Aulnay-sous-bois, et que j’ai rejoint en tant que photographe. C’est une équipe de photographes, vidéastes, qui a pour objectif de représenter la vie et les visages des habitants des quartiers populaires avec un regard situé, pour contrebalancer les images traditionnelles qu’on trouve dans les médias en général. Rue du Faubourg Saint-Denis, 2018 © Silina Syan Rue du Faubourg Saint-Denis, 2018 © Silina Syan Peux tu me parler de ton travail video? Dans mon travail autour de la diaspora Bengalie, j’ai accompagné mon père, dans ses sorties avec ses cousins, ses amis, comme un témoignage. C’est comme si je voulais rajouter du son et de la texture à ma photo. Je suis aussi allée sur la rue du Faubourg st Denis, endroit à Paris où la communauté Indienne (au sens large du terme) est présente, mais qui est aussi près de la Gare du Nord, lieu de transit de beaucoup de personnes qui habitent en banlieue nord de Paris. C’est un endroit important pour la communauté, on y trouve tout, de quoi cuisiner nos plats traditionnels, des tenues, des salons de beauté avec épilation au fil… Est ce que c’est difficile de porter un regard juste lorsqu’on travaille sur des communautés ou en cité ? Je pense que le plus important c’est de rester transparent·e quant à l’endroit d’où on parle, il faut savoir se situer. Et surtout communiquer avec les personnes qu’on prend en photo ! 100% L’Expo, La Villette, Syan Silina, 2022 © Quentin Chevrier La suite ? J’ai commencé un travail sur les archives de la communauté Arménienne, pendant une résidence à Marseille à Triangle-Asterides, je travaille aussi sur un projet de boîte de nuit des années 80… Je viens tout juste d’emménager dans mon atelier à Artagon Pantin où je vais développer tout ça ! Merci ! Silina Syan sera exposée lors du Festival L’Image Satellite au Chantier 109 du 23/09 au 15/10 2022 https://www.instagram.com/silinasyan https://www.bruisemagazine.com/article/conversation-avec-silina-syan INFORMATIONS PRATIQUES Sept OFF38 chemin du Mont Gros 06300 Nice ven23sep(sep 23)10 h 00 minsam15oct(oct 15)19 h 00 minFestival L'IMAGE_SATELLITE 2022Festival photographie contemporaine Nice / Vence | MouginsSept OFF, 38 chemin du Mont Gros 06300 Nice Détail de l'événementAU DIAPASON ! _focus sur les formes collectives de la création photographique contemporaine Pour l’édition 2022 du festival L’IMAGE_SATELLITE, l’association Sept Off donne la parole au nous, aux visions partagées, à Détail de l'événement AU DIAPASON ! _focus sur les formes collectives de la création photographique contemporaine Pour l’édition 2022 du festival L’IMAGE_SATELLITE, l’association Sept Off donne la parole au nous, aux visions partagées, à la puissance du commun ! Déjouant la figure du photographe solitaire, seul face à lui-même et son sujet, cette année fait la part belle aux formes collectives de la création photographique, de l’élaboration à la monstration des images : expositions, projections, installations, éditions. L’oeuvre est ici envisagée comme aboutissement d’un je à plusieurs voix, un va-et-vient entre l’un et le multiple, à l’épreuve duquel se forge une nouvelle identité visuelle, résolument plurielle. Ce fil conducteur des pratiques collaboratives de la photographie se décline du 23 septembre au 15 octobre entre Nice, Vence et Mougins, pour trois semaines de festival dédiées à la photographie contemporaine. Cet axe thématique se déploie d’abord dans la Grande Halle du 109 – pôle des cultures contemporaines à Nice : avec l’invitation de deux collectifs de photographes, Tendance Floue et VOST, qui fêtent respectivement leurs 30 ans (+1 !) et leurs 10 ans de vie commune ; et la restitution d’un programme de création piloté en 2020 par l’Université Nice Côte d’Azur, qui a associé sept artistes (Marina Gadonneix, Silina Syan, Lynn SK, Hubert Crabières, Jürgen Nefzger, Eleonora Strano et Smith) à différents labos de recherche de la faculté, le temps d’une résidence. Du collectif comme chose commune, il est également question dans le travail de recherche mené par la jeune plasticienne Amandine Mohamed-Delaporte (Prix Satellite 2022) sur cet ouvrage majeur de la ville qu’est la voie rapide, et dont l’exposition est accueillie par la Galerie du Musée de la Photographie Charles Nègre de Nice. Le partage est aussi un moteur essentiel de l’oeuvre-fleuve de Tom Wood, dont l’exposition Every day is saturday présentée au Centre de la photographie de Mougins (dans le cadre du Grand Arles Express), nouveau partenaire du festival, est emblématique de la démarche du don-contre don, par laquelle l’acte photographique se fait avec, et non pas sur un sujet. Enfin, c’est sous l’angle de la transmission que l’image fixe est déclinée à Vence, avec la restitution d’un atelier audio-visuel mené en 2022 à la maison d’arrêt de Nice auprès de détenus, par les association Sept Off et Il était un Truc…, dans la galerie Basse Fontaine. Toute la programmation sur sept-off.org DatesSeptembre 23 (Vendredi) 21 h 00 min - Octobre 15 (Samedi) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuSept OFF38 chemin du Mont Gros 06300 Nice Get Directions En savoir plus CalendrierGoogleCal Marque-page0
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