JO : On joue les prolongations avec Depardon, père et fils

Et si on prolongeait encore un peu l’effervescence des Jeux Olympiques et Paralympiques ? Tout l’été, de nombreuses initiatives culturelles ont choisi de mettre à l’honneur le sport en résonance avec les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. Si vous êtes passé à Paris vous avez sans doute aperçu de très grands tirages accrochés dans l’espace public ? L’exposition “Instants de Jeux” est un parcours entre Paris et la Seine-Saint-Denis qui réunit les photographies de Raymond et Simon Depardon, un miroir générationnel autour du sport. Plus que quelques jours pour la découvrir puisque l’installation sera décrochée le 24 septembre.

CANADA. Montreal. Olympic Games. 1976. Romanian gymnast, Nadia COMANECI.
© Raymond Depardon/Magnums Photos Paris

Tout l’été, l’Olympiade culturelle a invité tous les passionnés de sport et d’art à découvrir un programme artistique particulièrement riche et inspirant. Pour l’occasion, un parcours monumental a été proposé dans l’espace public, reliant Paris jusqu’à la Seine-Saint-Denis, afin de revenir sur les instants légendaires de l’histoire des Jeux Olympiques, immortalisés par l’un des plus célèbres photographes français, Raymond Depardon.

Autoportrait de Raymond Depardon | Portrait de Simon Depardon.

Pour cette exposition qui ne passe pas inaperçue, les choses sont faites en grand, en très grand même, puisque les tirages mesurent entre 200 et 1000m2. Tokyo, Mexico, Munich ou encore Montréal ont accueilli les Jeux Olympiques d’été entre 1964 et 1976, le photographe de l’agence Magnum était présent à chaque manifestation pour couvrir l’événement. De ses reportages, il en a ramené des clichés mythiques de records et de performances sportives mais aussi d’actions politiques, comme le portrait du coureur Lee Evans, vainqueur du 400 mètres, qui brandit le poing sur le podium pour dénoncer la discrimination raciale aux Etats-Unis. Un cliché immortalisé à Mexico en 1968 et qui est depuis entré dans l’histoire. On se souvient également des sombres Jeux Olympiques de Munich en 1972 avec la prise d’otage des athlètes israéliens. Dans ce contexte effroyable, l’américain Mark Spitz réussi l’exploit de remporter sept médailles d’or en natation.

MEXICO. Mexico City. Olympic stadium. 3.000 meter steeplechase. 1968.
© Raymond Depardon/Magnums Photos Paris

“Instants de jeu” est une installation inédite, d’autant plus qu’il est également question d’un dialogue entre les photographies de Depardon père et fils. En effet, pour accompagner les clichés historiques en noir et blanc, une sélection de portraits de sportifs en couleurs réalisés par Simon Depardon est également présentée. Pour cet événement, ce sont huit photographies de quatre athlètes qui sont exposées. Simon a choisi quatre disciplines, dont trois comptent parmi les nouveaux sports qui font leur entrée dans ces Jeux Olympiques parisiens : l’escalade sportive, le skateboard et le breaking (break dance) aux côtés du céci-foot, discipline des Jeux Paralympiques permettant à des joueurs avec un handicap visuel de s’affronter sur un terrain de foot grâce à un ballon sonore. Vous découvrirez au sein du parcours deux portraits de chacun des athlètes sélectionnés : Sarah Bee (Break dance), Yvan Wouandji (céci-foot), AurélienGiraud (Skateboard) et Medji Schalck (escalade).

Chaque photographie est accompagnée d’un QR code qui vous donne la possibilité d’accéder à une vidéo retraçant l’histoire qui se cache derrière le cliché, pour en apprendre plus sur le contexte et les coulisses de l’image. Ces entretiens vidéos de Raymond Depardon ont été conçus à partir d’archives et sont disponibles en plusieurs langues.

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