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Partager Partager Cette semaine, nous avons le plaisir d’accueillir Clément Chéroux, directeur de la Fondation Henri Cartier-Bresson. En novembre 2022, il quitte son poste de conservateur en chef du MoMA de New York pour prendre la direction de cette institution parisienne majeure. Si la Fondation s’attache à préserver et à promouvoir l’œuvre d’Henri Cartier-Bresson et de Martine Franck, elle soutient également la création internationale à travers l’organisation d’événements variés. Elle vient d’inaugurer ses deux nouvelles expositions de saison, consacrées à François-Xavier Gbré et à Sibylle Bergemann. Clément Chéroux nous accompagnera tout au long de la semaine à travers ses cartes blanches éditoriales. Portrait d’enfance de Clément Chéroux © Archives personnelles Clément Chéroux est directeur de la Fondation Henri Cartier-Bresson à Paris depuis 2022. Il a auparavant été Chief Curator au MoMA de New York (2020-2022), Senior Curator au San Francisco Museum of Modern Art (2017-2020), Conservateur puis Chef de Service au Centre Pompidou (2007-2016). Il est historien de la photographie et docteur en histoire de l’art. Il a été le commissaire de nombreuses expositions et a publié, comme auteur ou directeur d’ouvrage, plus d’une cinquantaine d’ouvrages sur la photographie et son histoire. https://www.henricartierbresson.org/ Le portrait chinois de Clément Chéroux Si j’étais une œuvre d’art : La voix, nuit d’été (1896) d’Edvard Munch. Si j’étais un musée ou une galerie : Le musée des miracles dans une petite église à côté du Vatican à Rome. Si j’étais un·e artiste (tous domaines confondus): : Hilma af Klint, à Stockholm au début du 20e siècle. Si j’étais un livre : Des Esprits modèlent les nuages, avec 34 photos preuves de l’existence des sylphes de Jean-Paul Crouzet Si j’étais un film : Perfect Days de Wim Wenders est probablement le film qui se situe le plus proche de mon état d’esprit actuel. Si j’étais un morceau de musique : Dear Darkness de PJ Harvey Si j’étais une photo accrochée sur un mur : Derrière la gare Saint-Lazare (1932) d’Henri Cartier-Bresson, évidemment. Si j’étais une citation : « La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil » de René Char, déclamée d’une voix blanche dans une rue de l’Isle-sur-la-Sorgue. Si j’étais un sentiment : La mélancolie. Si j’étais un objet : Un cendrier du début du 20e siècle orné d’une figurine de baigneuse et accompagné de l’inscription « Ostende, la Reine des plages ». Si j’étais une expo : Mapping/Sitting à la Grey Art Gallery à New York, durant l’hiver 2005 : une exposition conçue à partir des collections de la Fondation Arabe pour l’image par Akram Zaatari et Walid Raad. Si j’étais un lieu d’inspiration : Le café du bout du quai, La Frégate, à Fécamp en Normandie. Si j’étais un breuvage : Une goutte de Bénédictine. Si j’étais un héros ou héroïne : Je citerais ici la phrase qui accompagne une œuvre de Barbara Kruger de 1987 : We don’t need another hero [« Nous n’avons pas besoin d’un héros de plus »]. Si j’étais un vêtement : Un gant de velours mauve abandonné au sol. CARTES BLANCHES DE NOTRE INVITÉ • Carte blanche à Clément Chéroux : Les expositions de l’automne à la fondation HCB (mardi 4 novembre 2025) • Carte Blanche à Clément Chéroux : Nous autres, européens (mercredi 5 novembre 2025) • Carte Blanche à Clément Chéroux : Aider les chercheurs et les curateurs (jeudi 6 novembre 2025) • Carte Blanche à Clément Chéroux : La passion du PhotoBook (vendredi 7 novembre 2025) INFORMATIONS PRATIQUES Fondation Henri Cartier Bresson79, rue des Archives 75003 Paris mer29oct(oct 29)11 h 00 min2026dim11jan(jan 11)19 h 00 minSibylle BergemannLe MonumentFondation Henri Cartier Bresson, 79, rue des Archives 75003 Paris Détail de l'événementDe 1975 à 1986, la photographe allemande Sibylle Bergemann a accompagné l’élaboration du monument à Marx et Engels à Berlin-Est. Ce projet, formulé au lendemain de la Seconde Guerre Détail de l'événement De 1975 à 1986, la photographe allemande Sibylle Bergemann a accompagné l’élaboration du monument à Marx et Engels à Berlin-Est. Ce projet, formulé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et de la création de la République démocratique allemande (RDA), est finalement confié en 1973 au sculpteur Ludwig Engelhardt, qui s’entoure de plusieurs autres artistes. Bergemann travaille d’abord de façon informelle, puis obtient une commande du ministère de la Culture en 1977. Pendant onze années, elle photographie les étapes du processus, des premières maquettes jusqu’à l’inauguration du monument, le 4 avril 1986. Malgré la publication, dès 1983, de certaines images dans la presse et leur présentation dans des expositions collectives, ce n’est qu’en 1987-1988 que Bergemann se réapproprie pleinement le fruit de la commande. Parmi plus de 400 pellicules développées, elle retient douze photographies, réunies sous le titre Das Denkmal (Le Monument). Celles-ci révèlent un langage visuel aux antipodes des canons officiels. Dans une perspective post-communiste, la déconstruction des héros et l’ironie à l’œuvre ont un caractère préfigurateur. Pourtant, nul ne pouvait prédire la chute du mur de Berlin, deux ans plus tard. S’appuyant sur une objectivité rigoureuse, Bergemann a su éviter la censure et traduire de façon laconique mais implacable l’obsolescence d’une idéologie. En 1990, la parution d’un livre mettant les photographies de Bergemann en regard de poèmes de Heiner Müller contribue à faire du Monument une œuvre-clef de cette phase si particulière de l’histoire allemande. Elle reste aujourd’hui l’une des séries les plus emblématiques de Bergemann comme de la production artistique de l’époque. Commissariat : Sonia Voss, commissaire d’exposition indépendante Née à Berlin en 1941, Sibylle Bergemann grandit dans l’Allemagne d’après-guerre puis dans la nouvelle République démocratique allemande (RDA). Après une formation administrative, elle est engagée en 1965 à la rédaction de Das Magazin. Elle y rencontre le photographe Arno Fischer, auprès duquel elle se familiarise avec la photographie et qu’elle épousera plus tard. À partir de 1967, ses photographies sont régulièrement publiées dans l’hebdomadaire Sonntag puis dans la revue Sibylle, dont elle marque la ligne éditoriale par son langage affirmé et subtilement critique. En parallèle de la photographie de mode, elle réalise des portraits, ainsi que de nombreux reportages. La ville de Berlin, qu’elle saisit, avant comme après 1989, dans ses humeurs et ses métamorphoses, demeure l’un de ses sujets de prédilection. De 1975 à 1986, Bergemann accompagne l’élaboration du monument à Marx et Engels à Berlin-Est : en résulte sa célèbre série Das Denkmal (Le Monument). En 1990, peu après la chute du mur de Berlin, elle cofonde l’agence de photographes OSTKREUZ. Les commandes de Stern, Geo et The New York Times lui permettent enfin de voyager librement à travers le monde. Elle est nommée membre de l’Académie des Arts de Berlin en 1994. Sibylle Bergemann décède à Gransee en Allemagne en 2010. Dates29 Octobre 2025 11 h 00 min - 11 Janvier 2026 19 h 00 min(GMT-11:00) LieuFondation Henri Cartier Bresson79, rue des Archives 75003 ParisPhoto : © Cyrille Weiner Other Events Fondation Henri Cartier Bresson79, rue des Archives 75003 ParisLa Fondation est ouverte du mardi au dimanche de 11h à 19h. Plein tarif 10 € / Tarif réduit 5 € (sur justificatif) Fondation Henri Cartier Bresson Expand Get Directions Adresse CalendrierGoogleCal Fondation Henri Cartier Bresson79, rue des Archives 75003 Paris mer29oct(oct 29)11 h 00 min2026dim11jan(jan 11)19 h 00 minFrançois-Xavier GbréRadio BallastFondation Henri Cartier Bresson, 79, rue des Archives 75003 Paris Détail de l'événementPhoto : Rubino #2, Radio Ballast © François-Xavier Gbré / Adagp, Paris, 2024 François-Xavier Gbré aime les traces. Depuis une quinzaine d’années, il photographie les empreintes de l’activité humaine dans le Détail de l'événement Photo : Rubino #2, Radio Ballast © François-Xavier Gbré / Adagp, Paris, 2024 François-Xavier Gbré aime les traces. Depuis une quinzaine d’années, il photographie les empreintes de l’activité humaine dans le paysage et l’architecture du continent africain. En 2023, dans le cadre du programme international de soutien à la photographie Latitudes développé par la Fondation d’entreprise Hermès, il a entrepris de parcourir la voie ferrée qui traverse la Côte d’Ivoire du nord au sud. La ligne a été construite durant la colonisation française dans le but d’extraire les richesses naturelles du pays afin de les acheminer vers le port d’Abidjan, puis la métropole. Les photographies de Gbré sont chargées d’une forme d’historicité latente constituée de multiples strates temporelles superposées : la période coloniale, les années qui ont suivi l’Indépendance et les évènements plus récents. Radio Ballast est le titre du projet. Radio désigne l’appareil transmettant des informations et ballast le lit de rocailles sur lequel reposent les rails. Dans le jargon des cheminots, l’expression désigne des rumeurs d’origine inconnue : des nouvelles vagues et infondées, mélange de présupposés et de ragots, des strates de discours entremêlés et souvent contradictoires. Il est plus commode de penser qu’elles émanent du rail lui-même. L’Histoire ressemble souvent à une telle rumeur. Elle n’est jamais simple, mais bien plus volontiers diverse, entremêlée, ou diffractée. Il revient à l’artiste d’en proposer des formes de synthèse. C’est cela précisément que François-Xavier Gbré a cherché à figurer ici. Commissaire de l’exposition : Clément Chéroux Directeur, Fondation Henri Cartier-Bresson Le photographe franco-ivoirien François-Xavier Gbré est le lauréat de la première édition du programme Latitudes de la Fondation d’entreprise Hermès, parrainée par Clément Chéroux, directeur de la Fondation Henri Cartier-Bresson. Après sa présentation à la Fondation Henri Cartier-Bresson, l’exposition Radio Ballast voyagera, en 2026, à l’International Center of Photography (ICP) de New-York aux États-Unis, puis en Côte d’Ivoire. Né en 1978 à Lille (France), François-Xavier Gbré vit et travaille aujourd’hui entre Abidjan (Côte d’Ivoire) et La Rochelle (France). En prise avec le temps et la géographie, son travail convoque le langage de l’architecture comme témoin de mémoire et des changements sociaux. Des vestiges coloniaux aux paysages redéfinis par l’actualité, il explore des territoires et revisite l’Histoire. Ce dialogue constant avec son environnement l’entraîne à utiliser différentes échelles et modes d’exposition, que ce soit dans la présentation d’installations minutieuses, liées à une véritable investigation du territoire, ou dans l’utilisation de l’architecture elle-même pour faire résonner la photographie dans un rapport physique au spectateur ou à l’espace public. Son travail a notamment été montré à Paris et à Abidjan à la Galerie Cécile Fakhoury qui le représente, à la biennale de Dakar au Sénégal, à la biennale de Venise en Italie, à Madagascar, au Nigeria, aux États-Unis et dans différents pays d’Europe. Ses œuvres sont présentes, entre autres, dans les collections du Centre Pompidou (Paris, France), du Smithsonian (Washington, États-Unis), de la Tate Modern (Londres, Royaume-Uni), du Museum of Modern Art (New York, ÉtatsUnis), de la Walther Collection (Neu-Ulm, Allemagne – New York, États-Unis), du Philadelphia Museum of Art (États-Unis), de la Collection des Rencontres de la photographie d’Arles (France) et du FNAC – Fond National d’art contemporain (France). En 2020, François-Xavier Gbré est lauréat du Prix Découverte Louis Roederer des Rencontres de la photographie d’Arles. En 2024, il est le premier lauréat du programme Latitudes de la Fondation d’entreprise Hermès. LE PROGRAMME LATITUDES Inauguré en 2024, Latitudes est un programme de la Fondation d’entreprise Hermès, conçu en partenariat avec la Fondation Henri Cartier-Bresson à Paris et l’International Center of Photography (ICP) à New York. Il s’inscrit dans la continuité d’Immersion, commande photographique franco-américaine lancée en 2014 avec les mêmes partenaires sur le principe d’une résidence croisée entre la France et les États-Unis, mais en élargit les horizons. Ce nouveau programme de soutien à la création contemporaine emprunte son nom à une notion de géographie, affirmant sa volonté de mettre en lumière des artistes issus de scènes encore peu visibles à l’international. En pratique, la Fondation d’entreprise Hermès, la Fondation Henri Cartier-Bresson et l’International Center of Photography (ICP) choisissent un pays au sein duquel des photographes sont invités par le parrain de l’édition à soumettre un projet. Un jury composé de représentants des trois institutions désigne le lauréat annuel après l’étude de ces propositions. Le photographe distingué bénéficie d’une bourse pour réaliser une série inédite. Cette dernière est exposée à Paris au sein de la Fondation Henri Cartier-Bresson, puis à New York à l’International Center of Photography (ICP) et, enfin, au sein du pays d’origine du lauréat. En 2024, la Côte d’Ivoire est le premier pays à être mis à l’honneur pour un cycle de deux ans. Dates29 Octobre 2025 11 h 00 min - 11 Janvier 2026 19 h 00 min(GMT-11:00) LieuFondation Henri Cartier Bresson79, rue des Archives 75003 ParisPhoto : © Cyrille Weiner Other Events Fondation Henri Cartier Bresson79, rue des Archives 75003 ParisLa Fondation est ouverte du mardi au dimanche de 11h à 19h. Plein tarif 10 € / Tarif réduit 5 € (sur justificatif) Fondation Henri Cartier Bresson Expand Get Directions Adresse CalendrierGoogleCal À LIRE L’Instinct Décisif, Entretien avec Clément Cheroux Clément Chéroux. Entretien public #6 par Profession Photographie, INHA Marque-page0
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