La fin d’une utopie. Rencontre avec Catherine Derioz et Jacques Damez de la Galerie Le Réverbère 23 septembre 2024
L’alchimie du cerveau à la mine de plomb : Entretien avec Xavier-Gilles Néret et Yoshifumi Hayashi 2 jours ago
Marseille, Friche la Belle de Mai : Hymne aux murènes, Campus Panic & Galerie Art-Cade : Romain Vicari 2 jours ago
Partager Partager Temps de lecture estimé : 6minsPour sa quatrième carte blanche, notre invité de la semaine, François-Nicolas L’Hardy, Directeur de l’Hôtel Fontfreyde – Centre photographique, nous dévoile sa prochaine exposition. Il s’agit d’une exposition collective intitulée Grand Remix Urbain qui sera inaugurée le 14 octobre prochain ! Cette proposition curatoriale présente l’urbanisme et l’architecture de Clermont-Ferrand à travers des images de Pascal Aimar, Nicolas Moulin ou encore Serge Lhermitte ! Intitulée “Grand Remix Urbain”, l’exposition collective qui se tiendra à l’Hôtel Fontfreyde – centre photographique du jeudi 14 octobre 2021 au samedi 22 janvier 2022, présente des photographies et des images très diverses dont la particularité commune est de parler de la ville de Clermont-Ferrand, de son urbanisme, de son architecture. Issue d’un triple partenariat l’exposition est lieu de rencontres de plusieurs acteurs clermontois, l’entreprise Michelin qui a initié et invité des artistes à venir travailler dans ses locaux aux Pistes de Cataroux, l’Esacm (école supérieure d’arts de Clermont métropole) dont l’enseignant en photographie et les étudiants ont travaillé sur les Pistes, la Biennale des maisons de l’architecture (Tous pour l’architecture ! 5ème biennale du réseau des maisons de l’architecture organisée en collaboration avec la Maison de l’architecture Auvergne – 4-8 novembre 2021) et l’Hôtel Fontfreyde – centre photographique municipal de Clermont-Ferrand. En travaillant un commissariat expérimental avec les artistes et d’autres propositions des partenaires du projet, je propose de croiser les expériences visuelles et de multiplier les points de vues sur la ville. On y retrouvera des œuvres aux statuts divers sélectionnées dans un projet d’exposition co-créée qui cherche a rendre compte des évolutions urbaines et de leur complexité. Le principe est celui d’une exposition sous une forme mosaïque en mutation comme la ville dont elle parle. Chantier de la nouvelle comédie, 3 mai 2019 © Pascal Aimar / Tendance Floue La résidence-mission photographique de la Ville 2019-2021 sur la Nouvelle Comédie – scène nationale L’architecte portugais Eduardo Souto de Moura, lauréat en 2011 du prestigieux prix Pritzker, s’est vu confier, à l’issue d’un concours international, la réalisation de la nouvelle Comédie – Scène nationale de Clermont-Ferrand. Projet emblématique qui s’inscrit harmonieusement dans l’enceinte de l’ancienne gare routière et qui conserve la magnifique salle des Pas perdus construite par l’architecte Valentin Vigneron dans les années 1960. À la demande de la Ville, le photographe Pascal Aimar a réalisé le suivi photographique de cet énorme chantier lors d’une résidence-mission de près de deux ans ; il a également photographié le quartier des Salins en transformation. On pourra découvrir le travail des ouvriers et les grandes étapes de ces travaux dans la salle 5 du centre photographique entièrement consacrée à ce projet. Chantier de la nouvelle comédie, 6 février 2020 © Pascal Aimar / Tendance Floue Le fonds photographique des résidences photographiques de la Ville revisité Depuis seize ans, la Ville de Clermont-Ferrand confie à un photographe le soin de porter un regard libre et attentif sur la cité et ses territoires. Ce dispositif revêt un triple objectif : soutenir la création en proposant des conditions optimales pour qu’un artiste mène un travail de recherche personnelle sur le territoire, favoriser des échanges entre artistes et habitants, constituer un fonds photographique de référence à partir des œuvres cédées à la Ville. Cette résidence de création photographique comporte l’attribution d’une bourse et bénéficie d’un appui logistique pendant la durée du séjour. Outre ce soutien à la création, la Ville de Clermont-Ferrand produit ensuite une exposition ou une édition des œuvres réalisées sur place. Certaines sélections d’images du fonds photographique seront présentées dans l’exposition. Les Pistes de Cataroux vues par les artistes Dans l’immédiat après première guerre mondiale, Michelin se lance dans une ambitieuse politique d’innovation et se donne le moyen de tester ses idées : la construction de monumentales pistes d’essais. C’est à Cataroux que s’épanouit le projet de manière spectaculaire. Entre 1926 et 1931, trois bâtiments en longueur sont construits spécialement à cet effet. Des chariots électriques lestés font d’incessants allers-retours pour tester l’endurance des pneus. Les extrémités recourbées, qui culminent à 30 mètres de haut, permettent aux chariots de ralentir leur course et de repartir en sens inverse. Pendant plus de 70 ans, toutes les innovations qui feront le succès mondial de Michelin passent par les pistes de Cataroux. Presque centenaires aujourd’hui, les Pistes ne sont plus en activité mais ne cessent de susciter la curiosité et d’inspirer les artistes. Nicolas MOULIN, artiste pratiquant la vidéo, la photographie et l’installation a travaillé sur les Pistes à l’invitation de Michelin. Sept de ses photographies sont présentées dans « Grand Remix Urbain ». Sera également présentée sa célèbre série de photographies modifiées par l’ordinateur : Vider Paris, où apparaissent bétonnés les rez-de-chaussée des immeubles et monuments emblématiques de la capitale déserte et dans lesquelles ne subsiste aucune trace de vie comme après un cataclysme ou pendant une pandémie. Goldbarrgorod (2008), assemblage de carcasses d’ordinateurs proposé comme unité (centrale) d’habitation, ses projets questionnent le conditionnement idéologique à l’œuvre dans l’architecture et l’urbanisme sera la pièce centrale en volume de cette exposition. Mêlant simulation et réalisme, il construit des paysages de désolation et de mystère. Fasciné par les architectures utopiques, Nicolas Moulin joue sur la supposée véracité accordée à la photographie, il instaure le trouble chez le spectateur et le précipite dans le monde des certains auteurs d’anticipation au croisement des époques. Serge LHERMITTE (né en 1970), enseignant de photographie à l’Esacm (école supérieure d’arts de clermont métropole) a invité ses étudiants à un workshop sur les Pistes Michelin . Le résultat de cet atelier est présenté dans l’exposition. Lui-même pratique une forme quasi sociologique de l’art, il explore et analyse l’impact essentiel de phénomènes sociaux tels que le salariat, les retraites, la réduction du temps de travail, mais aussi l’architecture, l’urbanisme et les mutations urbaines sur la construction de nos identités. Ses étudiants Audrey BAPT, Raoul BONNEFOY, Amélie BONNEMAIN, Danaé SEIGNEUR présentent également leurs travaux réalisés pendant le workshop des Pistes. INFORMATIONS PRATIQUES Hôtel Fontfreyde - Centre photographique34, rue des Gras 63000 Clermont-Ferrand jeu14oct(oct 14)14 h 00 min2022sam22jan(jan 22)19 h 00 minGrand Remix UrbainExposition collectiveHôtel Fontfreyde - Centre photographique, 34, rue des Gras 63000 Clermont-Ferrand Détail de l'événementDans le cadre d’un poly-commissariat expérimental, l’Hôtel Fontfreyde – centre photographique propose de croiser les expériences et de multiplier les points de vue sur la ville de Clermont-Ferrand. Exposition mosaïque Détail de l'événement Dans le cadre d’un poly-commissariat expérimental, l’Hôtel Fontfreyde – centre photographique propose de croiser les expériences et de multiplier les points de vue sur la ville de Clermont-Ferrand. Exposition mosaïque et mosaïque urbaine en devenir, l’exposition est en mutation comme la ville dont elle parle. Ce projet collectif est mené avec la Biennale de l’architecture et la Maison de l’Architecture Auvergne-Rhône-Alpes, et réalisé en partenariat avec l’Ésacm – Ecole supérieure d’arts de Clermont Métropole et l’entreprise Michelin. Pascal AIMAR (résidence mission photographique 2019-20) qui a documenté le chantier de la Comédie – Scène nationale, ainsi que le quartier des Salins en transformation. Des oeuvres de Nicolas MOULIN, artiste pratiquant la vidéo, la photographie et l’installation. Il est surtout connu pour sa série de photographies retouchées à l’ordinateur : Vider Paris, un ensemble d’images de la capitale dans lesquelles ne subsiste aucune trace de vie comme après un cataclysme ou pendant une pandémie… Serge LHERMITTE, enseignant en photographie à l’ESCAM, pratique une forme quasi sociologique de l’art, explore et analyse l’impact essentiel de phénomènes sociaux tels que le travail salarié, les retraites, la réduction du temps de travail, mais aussi l’architecture, l’urbanisme et les mutations urbaines sur la construction de nos identités. Les étudiants du workshop des Pistes Audrey BAPT, Raoul BONNEFOY, Amélie BONNEMAIN, Danaé SEIGNEUR présentent également leurs travaux dans le cadre de cette exposition. Les Pistes de Cataroux Les Pistes Michelin : tout le monde connaît leur silhouette singulière, qui semble figée dans le temps, comme si elles avaient toujours été là, comme si elles étaient éternelles. Leur présence est familière, presque rassurante. Mais qui connaît leur histoire ? Qui a déjà eu le privilège de pénétrer à l’intérieur, de percer leur secret ? Pour comprendre comment ces OVNI se sont posés dans le paysage clermontois, il faut remonter à une époque où la France s’apprêtait à tourner une page de son histoire pour inventer son avenir, il y a presque un siècle… Dans l’immédiat après la première guerre mondiale, Michelin entreprend la construction de la grande usine de Cataroux, entre les bourgs médiévaux de Clermont et de Montferrand, au milieu des jardins. De l’autre côté, Michelin se lance dans une ambitieuse politique d’innovation et se donne le moyen de tester ses idées : La construction de monumentales pistes d’essais. L’idée des pistes est d’abord testée sur le site d’Estaing, et dès que le principe est validé c’est à Cataroux qu’il s’épanouit de manière spectaculaire. Entre 1926 et 1931, trois bâtiments sont construits spécialement à cet effet. Sur presque 500m de long, des chariots électriques lestés font d’incessants allers-retours pour tester l’endurance des pneus. Les extrémités recourbées, qui culminent à 30m de haut, permettent aux chariots de ralentir leur course et de repartir en sens inverse : simple, ingénieux, économique. Pendant plus de 70 ans, toutes les innovations qui feront le succès mondial de Michelin passent par les pistes de Cataroux : pneu Pilote, pneu Metalic, pneu Radial, pneu Energy… Dans ce laboratoire secret, suranné, ont été testées les solutions les plus novatrices. Derrière les mystérieuses façades, dans un bruit assourdissant, douze pistes parallèles fonctionnent sans arrêt, au service de l’inventivité de Michelin. Mais soudainement le bruit cesse au début des années 2000. Les Pistes ont été rattrapées par l’urbanisation, et les modernes installations de Ladoux ont pris le relais. Leur présence fidèle, immuable, demeure dans le paysage clermontois. L’effet est saisissant pour quiconque les explore aujourd’hui : La cathédrale de béton et de métal est là, à la fois forte et fragile, indispensable et inutile, silencieuse et pourtant habitée par le souvenir de ceux qui y travaillaient. L’imagination prend vite le pas dans cette ambiance extraordinaire et l’on se prend à imaginer le bruit, le souffle, la vitesse, la chaleur, toutes ces formes de vie qui ont rythmé ce lieu pendant 70 ans. Ce paysage appartient à ceux qui l’ont fait, ceux qui l’ont animé, ceux qui l’ont vu, à tous ceux qui spontanément citent le « quartier des Pistes » pour désigner cet endroit. C’est un élément constitutif de l’identité de Michelin, de l’identité de la Métropole, sorte de cathédrale du XXe siècle. Il est universel et dans le coeur des clermontois, fatalement un visiteur venu d’ailleurs demandera en arrivant : « Mais qu’est-ce que c’est que ces bâtiments bizarres en forme de toboggans ? Je n’ai jamais vu cela ailleurs… ». Presque centenaires aujourd’hui, les Pistes ne cessent de susciter la curiosité et d’inspirer les artistes. C’est une chance, gageons que le XXIe siècle saura voir au-delà de la façade tout le potentiel qu’elles portent et ramener la vie aux Pistes. Nicolas MOULIN Né en 1970, nommé au prix Marcel Duchamp en 2009, photographe, vidéaste, sculpteur, Nicolas Moulin ne connaît pas d’exclusive dans son travail artistique, à mi-chemin entre réel et science-fiction. De Vider Paris (1998-2001), série d’images retouchées par ordinateur, où apparaissent bétonnés jusqu’au deuxième étage des immeubles et monuments emblématiques de la capitale déserte (présentée en salle 4), à Goldbarrgorod (2008), assemblage de carcasses d’ordinateurs proposé comme unité (centrale) d’habitation, ses projets questionnent le conditionnement idéologique à l’oeuvre dans l’architecture et l’urbanisme (présenté en salle 3). Mêlant simulation et réalisme, il construit des paysages de désolation et de mystère qui nous plongent dans « l’inconcevable univers » qu’évoque Borges dans L’Aleph. Les titres sibyllins qu’il choisit pour ses oeuvres renforcent le caractère énigmatique des images, et renvoient aussi bien aux mots valises de l’Oulipo qu’aux expressions de la « novlangue » imaginée par Orwell. Fasciné par les architectures utopiques, Nicolas Moulin emprunte autant aux projets futuristes de Superstudio ou Archigram qu’aux édifices antiques. Jouant sur la supposée véracité accordée à la photographie, il instaure le trouble chez le spectateur et le précipite dans l’uchronie des auteurs d’anticipation. Nicolas Moulin se plaçant à l’intersection des temps passé, présent et futur, et des esthétiques de ruines, de cités de banlieues et de bâtiments imaginaires nous donne une représentation post-apocalyp-tique mais ultra-moderne de notre monde. Le workshop de création de l’Ésacm Serge LHERMITTE Enseignant en photographie à l’Ésacm, il aborde des thèmes de société dans son travail plastique, notamment le thème du travail articulé à ceux du politique et de l’économique. Son esthétique hybride qui articule deux dimensions, symbolique et réaliste, contribue à tourner en dérision ou à rendre informel ce qui ne l’est pas. Il tient à donner un autre moyen pour appréhender des questions de société, par la photographie, et accompagne ses étudiants dans la découverte d’un lieu emblématique de la Ville : les Pistes d’essai Michelin de Cataroux. Pratiquant une forme quasi-sociologique de l’art, Serge Lhermitte explore et analyse l’impact de phénomènes sociaux. Son travail dialogue avec ceux de ses étudiants, dans le cadre d’une commande photographique autour des pistes d’essai Michelin. Résidence-mission photographique de la Ville 2019-2020 La Nouvelle Comédie – scène nationale L’architecte portugais Eduardo SOUTO DE MOURA, lauréat en 2011 du prestigieux prix Pritzker, s’est vu confier, à l’issue d’un concours international, la réalisation de la nouvelle Comédie – Scène nationale de Clermont- Ferrand. Projet emblématique qui s’inscrit harmonieusement dans l’enceinte de l’ancienne gare routière et qui conserve la magnifique salle des Pas perdus construite par l’architecte Valentin Vigneron dans les années 60. À la demande de la Ville, le photographe Pascal AIMAR a réalisé le suivi documentaire de cet énorme chantier lors d’une résidence-mission de près de deux ans, au fil duquel on pourra découvrir le travail des ouvriers et les grandes étapes de ces travaux. La salle 5 est entièrement consacrée à ce projet photographique. Pascal AIMAR Né en 1961 à Paris, Pascal AIMAR pratique d’abord le photoreportage et la déambulation photographique dans plusieurs grandes métropoles : New-York, Tokyo, Pékin et Calcutta. Il en tire des séries d’images de scènes urbaines. À partir des années 2000, scrutant la fragilité et la solitude des gens dans l’immense masse humaine, il change de forme photographique avec des portraits d’inconnus pris au téléobjectif, en cadrages serrés. Trois séries, « Car en sac », « Passantes » et « Foule », construites sur le même principe formalisent cette recherche. Membre de l’agence Capa, il intègre le collectif de photographes Tendance Floue en 1996 et partage son activité de photographe avec celle de réalisateur de documentaires. Le fonds photographique : Des résidences photographiques de la Ville revisité Depuis onze ans, la Ville de Clermont-Ferrand confie à un photographe le soin de porter un regard libre et attentif sur la cité et ses territoires. Ce dispositif revêt un triple objectif : soutenir la création en proposant des conditions optimales pour qu’un artiste mène un travail de recherche personnelle sur le territoire, favoriser des échanges entre artistes et habitants, constituer un fonds photographique de référence à partir des oeuvres cédées à la Ville. Cette résidence de création photographique comporte l’attribution d’une bourse et bénéficie d’un appui logistique pendant la durée du séjour. Outre ce soutien à la création, la Ville produit ensuite une exposition ou une édition des oeuvres réalisées sur place. DatesOctobre 14 (Jeudi) 1 h 00 min - Janvier 22 (Samedi) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuHôtel Fontfreyde - Centre photographique34, rue des Gras 63000 Clermont-Ferrand Get Directions CalendrierGoogleCal Favori0
L'Invité·e Carte blanche à Dominique Leroux : La Rencontre avec Antoine d’Agata Pour sa troisième carte blanche, notre invité, Dominique Leroux, Directeur de la Maison de la Photographie de Brest, revient sur sa rencontre ...
Actu Art Contemporain Quoi de Neuf ? À Paris, en région et à l’international Les chantiers qui attendent Rachida Dati étonnamment reconduite à son poste, sont nombreux, dont le Pass Culture. Parmi les expos phares, les ...
Evénements Les Natures Vives de Jean-Baptiste Hugo exposées au Jardin des plantes de Montpellier Jean-Baptiste Hugo célèbre la nature par une exposition de photographies à l’Orangerie du Jardin des plantes de Montpellier. Cette exposition inaugure la ...
La fin d’une utopie. Rencontre avec Catherine Derioz et Jacques Damez de la Galerie Le Réverbère 23 septembre 2024
L’alchimie du cerveau à la mine de plomb : Entretien avec Xavier-Gilles Néret et Yoshifumi Hayashi 2 jours ago
Marseille, Friche la Belle de Mai : Hymne aux murènes, Campus Panic & Galerie Art-Cade : Romain Vicari 2 jours ago