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La Part des Femmes publie une étude de cas visant à changer la lecture et la production des portraits de presse 1 juillet 2024
Masterclass Oeildeep : Maroc, Marrakech, Meknès, Mamicha, Moi… Michèle par Michèle Demier-Fabre 5 juillet 2024
Rahmouna Boutayeb, MO.CO. Montpellier « Être Méditerranée » entre tradition et émancipation, pratiques féministes 20 heures ago
Barcelone : MACBA et l’activiste pionnière Mari Chordà, CCCB et le mythe de la banlieue américaine 3 jours ago
L'Invité·e François-Nicolas L’Hardy, Directeur de l’Hôtel Fontfreyde – Centre photographique, est notre invité La Rédaction4 octobre 2021 Partager Partager Temps de lecture estimé : 3minsCette semaine, nous accueillons François-Nicolas L’Hardy, Directeur de l’Hôtel Fontfreyde et commissaire d’exposition. Il a accepté notre invitation éditoriale, pour partager un peu de son univers, à quelques jours de l’ouverture de la prochaine programmation du centre photographique de Clermont-Ferrand : Grand Remix Urbain. Cette exposition collective propose de croiser les expériences et de multiplier les points de vue sur la ville Clermontoise avec les photographies de Pascal Aimar, Nicolas Moulin et Serge Lhermitte. François-Nicolas L’Hardy est né en 1971 au Mans (72). Après des études d’histoire et d’histoire de l’art (spécialité photographie), il s’installe à Brest (29) en 1998. Après cette date, il dirige les activités du Centre Atlantique de la Photographie – le Cap – structure associative dédiée à la photographie et jumelée au Quartz – scène nationale pendant 18 ans. Dans ce cadre, il réalise le commissariat de plusieurs dizaines d’expositions individuelles ou collectives de photographie (expositions “Un soupçon de réel”, “Ailleurs”, “Ports et cargos”, “Breizh-Mex / Miradas cruzadas”…). En janvier 2017, il prend la direction de l’Hôtel Fontfreyde – centre photographique municipal de Clermont-Ferrand (63) et s’installe en Auvergne où il a mis en place plusieurs expositions collectives (expositions « Circulations », « Vacances », « Dommages & refuges », « Contre-histoires », « L’invention d’un monde »…) ou individuelles (Bruno Boudjelal, Seamus Murphy, Martin Parr, Julien Mignot, Marion Poussier…) dont il réalise certains commissariats d’exposition en lien avec les artistes ou les galeries. Non seulement il défend les travaux des photographes, mais il réalise aussi des images avec discrétion. Plusieurs de ses projets photographiques sont liés à des voyages. C’est le cas, de la série “Le Train”, photographiée en Roumanie en 2006, qui termine un ensemble de reportages subjectifs consacrés aux Pays de l’ex-bloc communiste de l’Est de l’Europe (exposée en 2019 à l’Imaginarium du photographe). Depuis 2003, il a lancé un travail de portraits, qui se décline en séries photographiques consacrées à des groupes de personnes passionnées (cinéphiles, mélomanes, pèlerins, supporters…). La série initiée avec les supporters du Stade Brestois 29 est réalisée entre 2009 et 2011 à l’occasion de la montée du club en Ligue 1 de football. Le portrait chinois de François-Nicolas L’Hardy Si j’étais une œuvre d’art : une sculpture cinétique. Si j’étais un musée ou une galerie : une galerie de photographie. Si j’étais un(e) artiste (tous domaines confondus): Jonas Mekas. Si j’étais un livre : un roman policier plein de suspense. Si j’étais un film : ce serait un film expérimental. Si j’étais un morceau de musique : une ballade mélancolique. Si j’étais une photo accrochée sur un mur : ce serait un paysage de vacances en couleurs. Si j’étais une citation : la photographie, c’est la vérité, et le cinéma c’est 24 fois la vérité par seconde. Si j’étais un sentiment : la joie. Si j’étais un objet : un couteau suisse. Si j’étais une expo : une rétrospective. Si j’étais un lieu d’inspiration : une plage en bord de mer. Si j’étais un breuvage : un vin rouge fruité. Si j’étais un héros: Ulysse. Si j’étais un vêtement : un pull confortable. CARTES BLANCHES DE NOTRE INVITÉ • Carte blanche à François-Nicolas L’Hardy : Monstre, un collectif clermontois (mardi 5 octobre 2021) • Carte blanche à François-Nicolas L’Hardy : René Tanguy, photographe brestois (mercredi 6 octobre 2021) • Carte blanche à François-Nicolas L’Hardy : Grand Remix Urbain (jeudi 7 octobre 2021) • Carte blanche à François-Nicolas L’Hardy : 2006, année électrique (vendredi 9 octobre 2021) ACTUALITÉS DE L’AGENCE Hôtel Fontfreyde - Centre photographique34, rue des Gras 63000 Clermont-Ferrand jeu14oct(oct 14)14 h 00 min2022sam22jan(jan 22)19 h 00 minGrand Remix UrbainExposition collectiveHôtel Fontfreyde - Centre photographique, 34, rue des Gras 63000 Clermont-Ferrand Détail de l'événementDans le cadre d’un poly-commissariat expérimental, l’Hôtel Fontfreyde – centre photographique propose de croiser les expériences et de multiplier les points de vue sur la ville de Clermont-Ferrand. Exposition mosaïque Détail de l'événement Dans le cadre d’un poly-commissariat expérimental, l’Hôtel Fontfreyde – centre photographique propose de croiser les expériences et de multiplier les points de vue sur la ville de Clermont-Ferrand. Exposition mosaïque et mosaïque urbaine en devenir, l’exposition est en mutation comme la ville dont elle parle. Ce projet collectif est mené avec la Biennale de l’architecture et la Maison de l’Architecture Auvergne-Rhône-Alpes, et réalisé en partenariat avec l’Ésacm – Ecole supérieure d’arts de Clermont Métropole et l’entreprise Michelin. Pascal AIMAR (résidence mission photographique 2019-20) qui a documenté le chantier de la Comédie – Scène nationale, ainsi que le quartier des Salins en transformation. Des oeuvres de Nicolas MOULIN, artiste pratiquant la vidéo, la photographie et l’installation. Il est surtout connu pour sa série de photographies retouchées à l’ordinateur : Vider Paris, un ensemble d’images de la capitale dans lesquelles ne subsiste aucune trace de vie comme après un cataclysme ou pendant une pandémie… Serge LHERMITTE, enseignant en photographie à l’ESCAM, pratique une forme quasi sociologique de l’art, explore et analyse l’impact essentiel de phénomènes sociaux tels que le travail salarié, les retraites, la réduction du temps de travail, mais aussi l’architecture, l’urbanisme et les mutations urbaines sur la construction de nos identités. Les étudiants du workshop des Pistes Audrey BAPT, Raoul BONNEFOY, Amélie BONNEMAIN, Danaé SEIGNEUR présentent également leurs travaux dans le cadre de cette exposition. Les Pistes de Cataroux Les Pistes Michelin : tout le monde connaît leur silhouette singulière, qui semble figée dans le temps, comme si elles avaient toujours été là, comme si elles étaient éternelles. Leur présence est familière, presque rassurante. Mais qui connaît leur histoire ? Qui a déjà eu le privilège de pénétrer à l’intérieur, de percer leur secret ? Pour comprendre comment ces OVNI se sont posés dans le paysage clermontois, il faut remonter à une époque où la France s’apprêtait à tourner une page de son histoire pour inventer son avenir, il y a presque un siècle… Dans l’immédiat après la première guerre mondiale, Michelin entreprend la construction de la grande usine de Cataroux, entre les bourgs médiévaux de Clermont et de Montferrand, au milieu des jardins. De l’autre côté, Michelin se lance dans une ambitieuse politique d’innovation et se donne le moyen de tester ses idées : La construction de monumentales pistes d’essais. L’idée des pistes est d’abord testée sur le site d’Estaing, et dès que le principe est validé c’est à Cataroux qu’il s’épanouit de manière spectaculaire. Entre 1926 et 1931, trois bâtiments sont construits spécialement à cet effet. Sur presque 500m de long, des chariots électriques lestés font d’incessants allers-retours pour tester l’endurance des pneus. Les extrémités recourbées, qui culminent à 30m de haut, permettent aux chariots de ralentir leur course et de repartir en sens inverse : simple, ingénieux, économique. Pendant plus de 70 ans, toutes les innovations qui feront le succès mondial de Michelin passent par les pistes de Cataroux : pneu Pilote, pneu Metalic, pneu Radial, pneu Energy… Dans ce laboratoire secret, suranné, ont été testées les solutions les plus novatrices. Derrière les mystérieuses façades, dans un bruit assourdissant, douze pistes parallèles fonctionnent sans arrêt, au service de l’inventivité de Michelin. Mais soudainement le bruit cesse au début des années 2000. Les Pistes ont été rattrapées par l’urbanisation, et les modernes installations de Ladoux ont pris le relais. Leur présence fidèle, immuable, demeure dans le paysage clermontois. L’effet est saisissant pour quiconque les explore aujourd’hui : La cathédrale de béton et de métal est là, à la fois forte et fragile, indispensable et inutile, silencieuse et pourtant habitée par le souvenir de ceux qui y travaillaient. L’imagination prend vite le pas dans cette ambiance extraordinaire et l’on se prend à imaginer le bruit, le souffle, la vitesse, la chaleur, toutes ces formes de vie qui ont rythmé ce lieu pendant 70 ans. Ce paysage appartient à ceux qui l’ont fait, ceux qui l’ont animé, ceux qui l’ont vu, à tous ceux qui spontanément citent le « quartier des Pistes » pour désigner cet endroit. C’est un élément constitutif de l’identité de Michelin, de l’identité de la Métropole, sorte de cathédrale du XXe siècle. Il est universel et dans le coeur des clermontois, fatalement un visiteur venu d’ailleurs demandera en arrivant : « Mais qu’est-ce que c’est que ces bâtiments bizarres en forme de toboggans ? Je n’ai jamais vu cela ailleurs… ». Presque centenaires aujourd’hui, les Pistes ne cessent de susciter la curiosité et d’inspirer les artistes. C’est une chance, gageons que le XXIe siècle saura voir au-delà de la façade tout le potentiel qu’elles portent et ramener la vie aux Pistes. Nicolas MOULIN Né en 1970, nommé au prix Marcel Duchamp en 2009, photographe, vidéaste, sculpteur, Nicolas Moulin ne connaît pas d’exclusive dans son travail artistique, à mi-chemin entre réel et science-fiction. De Vider Paris (1998-2001), série d’images retouchées par ordinateur, où apparaissent bétonnés jusqu’au deuxième étage des immeubles et monuments emblématiques de la capitale déserte (présentée en salle 4), à Goldbarrgorod (2008), assemblage de carcasses d’ordinateurs proposé comme unité (centrale) d’habitation, ses projets questionnent le conditionnement idéologique à l’oeuvre dans l’architecture et l’urbanisme (présenté en salle 3). Mêlant simulation et réalisme, il construit des paysages de désolation et de mystère qui nous plongent dans « l’inconcevable univers » qu’évoque Borges dans L’Aleph. Les titres sibyllins qu’il choisit pour ses oeuvres renforcent le caractère énigmatique des images, et renvoient aussi bien aux mots valises de l’Oulipo qu’aux expressions de la « novlangue » imaginée par Orwell. Fasciné par les architectures utopiques, Nicolas Moulin emprunte autant aux projets futuristes de Superstudio ou Archigram qu’aux édifices antiques. Jouant sur la supposée véracité accordée à la photographie, il instaure le trouble chez le spectateur et le précipite dans l’uchronie des auteurs d’anticipation. Nicolas Moulin se plaçant à l’intersection des temps passé, présent et futur, et des esthétiques de ruines, de cités de banlieues et de bâtiments imaginaires nous donne une représentation post-apocalyp-tique mais ultra-moderne de notre monde. Le workshop de création de l’Ésacm Serge LHERMITTE Enseignant en photographie à l’Ésacm, il aborde des thèmes de société dans son travail plastique, notamment le thème du travail articulé à ceux du politique et de l’économique. Son esthétique hybride qui articule deux dimensions, symbolique et réaliste, contribue à tourner en dérision ou à rendre informel ce qui ne l’est pas. Il tient à donner un autre moyen pour appréhender des questions de société, par la photographie, et accompagne ses étudiants dans la découverte d’un lieu emblématique de la Ville : les Pistes d’essai Michelin de Cataroux. Pratiquant une forme quasi-sociologique de l’art, Serge Lhermitte explore et analyse l’impact de phénomènes sociaux. Son travail dialogue avec ceux de ses étudiants, dans le cadre d’une commande photographique autour des pistes d’essai Michelin. Résidence-mission photographique de la Ville 2019-2020 La Nouvelle Comédie – scène nationale L’architecte portugais Eduardo SOUTO DE MOURA, lauréat en 2011 du prestigieux prix Pritzker, s’est vu confier, à l’issue d’un concours international, la réalisation de la nouvelle Comédie – Scène nationale de Clermont- Ferrand. Projet emblématique qui s’inscrit harmonieusement dans l’enceinte de l’ancienne gare routière et qui conserve la magnifique salle des Pas perdus construite par l’architecte Valentin Vigneron dans les années 60. À la demande de la Ville, le photographe Pascal AIMAR a réalisé le suivi documentaire de cet énorme chantier lors d’une résidence-mission de près de deux ans, au fil duquel on pourra découvrir le travail des ouvriers et les grandes étapes de ces travaux. La salle 5 est entièrement consacrée à ce projet photographique. Pascal AIMAR Né en 1961 à Paris, Pascal AIMAR pratique d’abord le photoreportage et la déambulation photographique dans plusieurs grandes métropoles : New-York, Tokyo, Pékin et Calcutta. Il en tire des séries d’images de scènes urbaines. À partir des années 2000, scrutant la fragilité et la solitude des gens dans l’immense masse humaine, il change de forme photographique avec des portraits d’inconnus pris au téléobjectif, en cadrages serrés. Trois séries, « Car en sac », « Passantes » et « Foule », construites sur le même principe formalisent cette recherche. Membre de l’agence Capa, il intègre le collectif de photographes Tendance Floue en 1996 et partage son activité de photographe avec celle de réalisateur de documentaires. Le fonds photographique : Des résidences photographiques de la Ville revisité Depuis onze ans, la Ville de Clermont-Ferrand confie à un photographe le soin de porter un regard libre et attentif sur la cité et ses territoires. Ce dispositif revêt un triple objectif : soutenir la création en proposant des conditions optimales pour qu’un artiste mène un travail de recherche personnelle sur le territoire, favoriser des échanges entre artistes et habitants, constituer un fonds photographique de référence à partir des oeuvres cédées à la Ville. Cette résidence de création photographique comporte l’attribution d’une bourse et bénéficie d’un appui logistique pendant la durée du séjour. Outre ce soutien à la création, la Ville produit ensuite une exposition ou une édition des oeuvres réalisées sur place. DatesOctobre 14 (Jeudi) 1 h 00 min - Janvier 22 (Samedi) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuHôtel Fontfreyde - Centre photographique34, rue des Gras 63000 Clermont-Ferrand Get Directions CalendrierGoogleCal Favori0
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