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Partager Partager EvénementsPhoto Laetitia Tura explore l’histoire de l’exil au Pavillon Carré de Baudoin Ericka Weidmann7 jours ago Temps de lecture estimé : 4minsÀ l’occasion de son cycle artistique sur les migrations, le Pavillon Carré de Baudoin accueille jusqu’au 2 juillet l’exposition « Desmemoria », un projet réalisé par la photographe et réalisatrice française Laetitia Tura. Dans cette sublime exposition mêlant images fixes et images animées, il est question de mémoire et d’exil. Laetitia Tura tisse des fils entre les récits des réfugiés qui franchissaient hier la frontière franco-espagnole pour fuir le fascisme et ceux d’aujourd’hui, qui suivent le même chemin après avoir parcouru des milliers de kilomètres au péril de leur vie. L’exposition donne à voir des quêtes de liberté, des désirs de vie, qui se heurtent à l’aveuglement à l’oubli et au bégaiement de l’histoire. La desmemoria « c’est la confiscation de la mémoire, une mémoire mise de côté, en exil d’une certaine façon. Elle peut être provoquée de manière inconsciente ou organisée consciemment par les Etats. » Octavio Alberola. Calamar et archives de la famille Tura, installation (détail), 2022. © Laetitia Tura Photo d’archive de la famille Tura Oliva à Sant Adrià de Besòs. Ils me laissent l’exil – Les Républicains espagnols (2011-2016)Dolores Tejada Fernandez, Montendre, série Après la mort du dictateur Franco, le « pacte de l’oubli » est posé en Espagne comme condition de la réconciliation. L’oubli des traumatismes de la guerre et des crimes de la dictature est inscrit juridiquement dans les textes fondateurs du nouvel Etat. Trente ans plus tard, le verrou saute. Les victimes et leurs descendants dénoncent l’illusion de l’amnésie-amnistie fondée sur leur silence et la négation de justice. Ce processus aboutit en 2007 à une loi nommée Memoria historica, pour que « soient reconnus et étendus les droits et que soient établis des moyens en faveur de ceux qui ont souffert de persécution ou de violence durant la guerre civile et la dictature. ». Alors qu’on pensait résolue la face honteuse des camps en réhabilitant les anciens interné·es, la présence des jeunes exilés arrivant en France est sans cesse remise en cause. 80 ans séparent ces destins, et pourtant certaines similitudes interpellent. Ils ont en commun d’être ou d’avoir été des indésirables, internés dans des camps pour cela. Exposition Desmemoria de Laetitia Tura. Commissariat Bérénice Saliou. Du 21 avril au 2 juillet 2022. Série Ce que j’ai vu, ce que je sais.Les mains de Sofiane, face à la Méditerranée, Cassis, 2019 © Laetitia Tura Série Ce que j’ai vu, ce que je sais.Méditerranée, fosse commune, Cerbère, 2019. © Laetitia Tura L’Espagne doit désormais faire face au devenir des restes humains de la guerre et de la dictature, et certaines régions, comme la Catalogne, adoptent un protocole d’ouverture des fosses communes, pour tenter d’exhumer et d’identifier les corps. Leur nombre donne le vertige… L’application de politiques d’inhospitalité et d’exclusion des exilés du Sud global par les Etats européens, font de la Méditerranée une autre fosse commune. Série Ce que j’ai vu, ce que je sais.Sofiane, Cassis, 2019. © Laetitia Tura Série CAMPS, 2012-2019,Camp d’internement de Tarifa (Espagne) © Laetitia Tura Avec cette exposition réunissant des films et photographies, fragments de travaux au long cours, Laetitia Tura interroge la fabrique de la mémoire et de l’oubli en tissant des échos à travers le temps et l’espace, entre Espagne et France, terre et mer, images d’archives personnelles et documentaires. Elle matérialise pudiquement avec l’image, les milliers de kilomètres parcourus par Karim, Kassoum ou Sofiane, leurs tentatives de construction entravées par les procédures administratives et judiciaires visant à déterminer leur minorité, la rétention en camps d’internement et les menaces d’expulsion du territoire français. Elle pointe ainsi un bégaiement de l’Histoire et illustre symboliquement le glissement de la figure de « l’indésirable » contre lesquels se mobilisent les mouvements identitaires et fascistes. INFORMATIONS PRATIQUES Pavillon Carré de Baudouin121 rue de Ménilmontant 75020 Paris ven22avr(avr 22)11 h 00 minsam02jul(jul 2)18 h 00 minDesmemoriaLaetitia TuraPavillon Carré de Baudouin, 121 rue de Ménilmontant 75020 ParisType d'événement:Exposition,Photographie Détail de l'événementAprès la mort du dictateur Franco, le « pacte de l’oubli » est établi en Espagne comme condition de réconciliation. L’oubli des traumatismes de la guerre et des crimes de Détail de l'événement Après la mort du dictateur Franco, le « pacte de l’oubli » est établi en Espagne comme condition de réconciliation. L’oubli des traumatismes de la guerre et des crimes de la dictature est inscrit juridiquement dans les textes fondateurs du nouvel État. Trente ans plus tard, le verrou saute. Les victimes et leurs descendants dénoncent l’illusion de l’amnésie-amnistie fondée sur leur silence et la négation de justice. Ce processus aboutit en 2007 à une loi nommée Memoria historica, pour que « soient reconnus et étendus les droits et que soient établis des moyens en faveur de ceux qui ont souffert de persécution ou de violence durant la guerre civile et la dictature ». L’Espagne doit désormais faire face au devenir des restes humains, et certaines régions, comme la Catalogne, adoptent un protocole d’ouverture des fosses communes, pour tenter d’exhumer et d’identifier les corps. Leur nombre donne le vertige… Paradoxalement, alors que se joue le processus de réhabilitation des mémoires des vaincus de la guerre d’Espagne, l’application de politiques d’inhospitalité et d’exclusion des exilés du Sud global par les États européens font de la Méditerranée une autre fosse commune. Avec cette exposition réunissant des films et photographies, fragments de travaux au long cours, Laetitia Tura interroge la fabrique de la mémoire et de l’oubli en tissant des échos à travers le temps et l’espace, entre Espagne et France, terre et mer, images d’archives personnelles et documentaires. Elle matérialise pudiquement avec l’image, les milliers de kilomètres parcourus par Karim, Kassoum ou Sofiane, leurs tentatives de construction entravées par les procédures administratives et judiciaires visant à déterminer leur minorité, la rétention en camps d’internement et les menaces d’expulsion du territoire français. Elle pointe ainsi un bégaiement de l’Histoire et illustre symboliquement le glissement de la figure de « l’indésirable » contre lesquels se mobilisent les mouvements identitaires et fascistes. Alors qu’une nouvelle guerre fait rage en Europe, contraignant des millions de personnes à quitter leur foyer et mettant une nouvelle fois à l’épreuve la notion d’hospitalité, les portraits poétiques de témoins du passé et du présent, paysages, traces et récits, rappellent que la mémoire ne se confisque pas. — Avec les textes de : Geneviève Dreyfus-Armand, historienne, Chowra Makaremi, anthropologue, Sandrine Musso, anthropologue, Queralt Solé, historienne. DatesAvril 22 (Vendredi) 11 h 00 min - Juillet 2 (Samedi) 18 h 00 min LieuPavillon Carré de Baudouin121 rue de Ménilmontant 75020 Paris Pavillon Carré de Baudouin121 rue de Ménilmontant 75020 ParisOuvert de 11h à 18h du mardi au samedi CalendrierGoogleCal Favori0
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