« Chaque vie est une histoire », 13 artistes internationaux pour lever le voile au Musée national de l’histoire de l’immigration 3 jours ago
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« Chaque vie est une histoire », 13 artistes internationaux pour lever le voile au Musée national de l’histoire de l’immigration 3 jours ago
Partager Partager Temps de lecture estimé : 8minsPour sa première carte blanche, notre invité de la semaine, le co-fondateur et directeur artistique de La chambre claire Galerie, Alain Eudot, a souhaité débuter par la présentation de cette jeune galerie douarneniste. Ouverte en 2019, ce nouveau lieu consacré à la photographie présente chaque année au public, quatre expositions. Si la crise sanitaire est venue perturber la programmation du début, chaque rendez-vous vous embarque dans l’univers d’un·e photographe singulier·e. Aujourd’hui, nous vous donnons l’occasion de dévoiler les coulisses de la création de cette galerie ! La chambre claire Galerie Aujourd’hui j’ai envie de vous parler, peut-être immodestement, de cette aventure qu’est La chambre claire Galerie, à Douarnenez… de notre démarche, à ma compagne Martine Chapin et moi-même, des découvertes et des rencontres qu’elle nous a permises et du plaisir que nous avons à les faire partager. Au commencement, bien que gourmands d’expositions, de festivals, de livres photographiques, il faut bien dire que l’autre côté du miroir nous était totalement inconnu. Mais qu’à cela ne tienne, une audace et un alignement de planètes nous ont amenés à acquérir un local dans le centre de Douarnenez que nous dédierons donc à la photographie. Avec une envie folle de faire venir au bout de cette terre de l’Ouest des photographes dont nous aimons les travaux qui ne sont pas toujours faciles à découvrir ou redécouvrir et acquérir loin des grands centres urbains. Je ne sais pas si nous pouvons parler de « ligne éditoriale » dans ce que seront nos choix mais une constante sûrement nous anime : l’émotion. Une émotion portée par l’imaginaire, la liberté, le rêve, la poésie… sans préjuger des techniques photographiques que les uns et les autres mettent en oeuvre. L’aventure est donc lancée… © Christine Lefèbvre Sur le blog « L’intervalle » de notre ami Fabien Ribéry, nous découvrons son article sur L’entre temps (Filigranes Editions, 2017) de Christine Lefèbvre où « L’éphémère rencontre l’atemporel dans une perception très sensualiste du monde ». Et nous devons avouer qu’exposer en premier une femme photographe n’était pas pour nous déplaire, les créatrices ayant, encore aujourd’hui, toujours plus de difficultés à se faire reconnaître que leurs homologues masculins. Une première prise de contact et, surprise, Christine accepte sans sourciller, heureuse d’inaugurer une nouvelle galerie évidemment inconnue puisqu’encore inexistante. Ce sera la première d’une suite de belles rencontres… © Christian Poncet Viendra Christian Poncet dont une amie qui venait d’arriver à Douarnenez en provenance de Sète, nous a raconté qu’elle y avait croisé ses photographies dans une exposition qui l’avait beaucoup touchée. Internet nous a alors permis d’aller découvrir son univers qui nous a immédiatement séduits. Et contact pris, l’« accroche » avec Christian Poncet s’est avérée solide… avec une première rencontre physique inopinée et improbable à la galerie Les Douches à Paris… mais c’est une autre (incroyable) histoire, qui serait trop longue à développer ici. Ce qui nous a touchés dans les photographies de Christian Poncet, c’est qu’elles sont immédiatement attirantes, souvent nostalgiques comme si elles prêtaient matière et forme à l’écho de nos souvenirs. Nous tendons donc à rencontrer d’abord les œuvres avant leurs auteurs, même si nous n’en faisons pas une règle absolue. Et ces rencontres se font quand les photographies laissent place à l’imaginaire, la réflexion (dans tous les sens du terme), l’évasion, le hors-champ, l’introspection, la délicatesse, la poésie… que nous avons pu trouver dans le regard de ces deux photographes… et dans celui de ceux qui suivront. Puis nous prenons contact avec le photographe… et le courant passe (et combien est-il passé avec Christine Lefèbvre et Christian Poncet…) ou pas. Nous ne pourrions envisager d’exposer des photographies, quand bien même elles nous parleraient, sans cela. Et ce sera donc le cas pour… © Patrick Le Bescont Patrick Le Bescont (dont je parlerai bientôt, en tant qu’éditeur…) et ses « Échos du silence », une cantate du bout des doigts que son œil a capturée sur les bords du Saint Laurent et par qui François Cheng à la rencontre de « Rimouski » s’est laissé prendre. © Stéphane Mahé Stéphane Mahé dont nous avions découvert le travail aux Promenades photographiques de Vendôme. Avec sa série « Somewhere » et le livre éponyme publié aux Éditions de Juillet, comment ne pas se laisser porter par la profondeur de ces noirs où parfois une note rouge ponctue un lointain espoir ? Une invitation à l’ailleurs ? J’ai peur d’être trop long si je continue cette liste à la Prévert que je vous impose… mais je veux quand même citer tous nos « invités » avec qui de si beaux moments ont été partagés, avec qui des liens se sont tissés souvent, avec qui, à travers leurs photographies, nous vivons chaque fois 6 semaines à la fin desquelles la séparation est toujours difficile, quand l’heure du décrochage arrive… Il y aura donc eu : © Sophie Patry Sophie Patry qu’un ami commun nous fit connaître. « L’avenir est aux fantômes » disait Jacques Derrida. Les photographies de Sophie en sont pleines… de fantômes et d’avenir. Julie Aybes qui vécut un temps à Douarnenez, aux prises de vue instinctives, qui se laisse traverser par ce qui arrive au monde, attentive à ce qui survient. © Julie Aybes © Laure Maugeais Laure Maugeais chez qui le regard se fait complice de celui de l’enfant et qui nous donne à rencontrer ces couleurs chatoyantes et veloutées pour mieux éveiller notre sensibilité. Elle passait un jour, avec sa fille, nous voir à la galerie… … et encore… © Sara Imloul Sara Imloul toute en discrétion lors de notre première rencontre mais si chaleureuse et dont la puissance d’écriture ne cesse de nous époustoufler…Chez qui l’image photographique attise la confusion des temps. Dont les touches introspectives et surréalistes de ses séries « Das Schloss » et « Passages » nous ont tant touchés. Éric Pillot dont nous avons découvert le travail chez… Christian Poncet et qui, dans sa série in situ, nous donne à penser l’animal, celui que l’on préserve comme un joyau avec la peur de le voir disparaitre de notre mémoire… Cet animal que donc je suis », comme s’amuse à le dire Derrida. © Eric Pillot © François Sagnes François Sagnes rencontré sur la route d’Islande à Saint-Malo alors que je partais pour un long temps sur cette ile lointaine, et retrouvé grâce aux Éditions Créaphis chez qui nous étions pour les Échos du silence de… Patrick Le Bescont. Avec sa chambre, dans ses Seuils et ses Marbres, François Sagnes capte la lumière, immédiatement, le photon seul est burin, pointe sèche, pinceau… une lumière que nous avons suivie.. Irène Jonas dont les « Crépuscules » aux Éditions de Juillet nous ont captivés et que nous avons rencontrée un soir chez des amis… Irène Jonas photographie en toute discrétion. Ses photos peintes révèlent son écoute des gens, des paysages, où l’esthétique est toujours présente, comme une consolation de l’indicible. © Irène Jonas © Michel Monteaux Michel Monteaux qui nous contactait une première fois sur la toile avant d’entrer un jour dans la galerie. Le courant est passé très vite. Son travail sur la trace et le déchet, au delà d’une première approche esthétique traduit une idée du vivant, de ces 10 000 êtres au monde qui nous entourent et qui sont aussi là dans les « traces négligées de l’histoire qui nous habite et nous est commune » et que révèle la série Matters Matter La Femme au sac à main, 1987 © Dolorès Marat Et Dolorès Marat que nous avons croisée dans ses livres avant de rencontrer cette femme à la force fragile, d’une générosité relationnelle qui en a surpris plus d’un lors de sa présence à Douarnenez notamment après la projection du film de Thomas Goupille « Dolorès » dont nous avions organisé la projection en partenariat avec le cinéma Le Club de Douarnenez (Ce fut leur plus belle projection de l’été….). La restitution de ses émotions à travers la totalité de ses photographies, cette offre d’elle même, sans filtre, ont touché, transporté, ému, jusqu’aux pleurs parfois, les si nombreux visiteurs auxquels nous avons eu le bonheur de proposer ses oeuvres. Puis viendront en cette année 2023 Dana Cojbuc découverte aux Confrontations photographiques de Gex, Colette Pourroy rencontrée à Paris Photo 2019, Corinne Mercadier dont une photographie sur les murs de l’appartement de Christine Lefèbvre fut notre premier contact, et Christian Poncet à nouveau qui amorcera, avec de nouvelles photos, un cycle sur le long terme de retrouvailles à la galerie. Comme la trace d’une fidélité qui nous importe. http://lachambreclairegalerie.fr CETTE ANNÉE À LA GALERIE : Galerie - La chambre claire3, rue Voltaire 29100 Douarnenez sam08avr(avr 8)10 h 30 minsam20mai(mai 20)19 h 00 minDana CojbucPhotographiesGalerie - La chambre claire, 3, rue Voltaire 29100 Douarnenez Détail de l'événementÀ l’occasion d’une résidence sur l’île de Halsnoy en Norvège, Dana Cojbuc réalise la série photographique Yggdrasil, du nom de l’arbre-monde de la mythologie norvégienne. À travers ses photographies où le Détail de l'événement À l’occasion d’une résidence sur l’île de Halsnoy en Norvège, Dana Cojbuc réalise la série photographique Yggdrasil, du nom de l’arbre-monde de la mythologie norvégienne. À travers ses photographies où le crayon prolonge parfois son regard, où elle peut aussi introduire des éléments qu’elle aura grappillés dans cette nature qu’elle pénètre émotionnellement, où l’homme ou l’animal apparaissent aussi, Dana Cojbuc nous transporte dans des mondes mystérieux, oniriques, réinventés… et la magie opère. Sa sensibilité, que sa douceur révèle à la première rencontre (pour nous ce fut pendant les confrontations photo de Gex en septembre 2021 avant de la retrouver à Paris Photo en Novembre 2022), transpire dans les séries qu’elle construit au fil des ans, entre conte d’hiver, Yggdrasil ou encore ses paysages inventés. Pour elle, être au monde est animal, végétal, minéral… qu’elle embrasse avec chaleur et respect. Dana Cojbuc est née en 1979 en Roumanie. Elle vit et travaille à Paris. Diplômée des beaux-arts de Bucarest et en communication à l’université d’Athènes, elle nourrit son travail photographique de différentes techniques (sculpture, dessin, vidéo…). Tout en construisant son œuvre photographique, Dana Cojbuc enchaîne bourses d’études et résidences de création en Grèce, Allemagne, Roumanie, Slovaquie, Finlande, Norvège et France. Elle touche au journalisme et coordonne des projets artistiques européens. Son travail a déjà été présenté dans de nombreux musées et expositions en Europe. En 2022 elle est lauréate du prix Tremplin Jeunes Talents du festival Planches Contact de Deauville. La même année elle est lauréate de la Bourse du talent Espace Paysage et Architecture de la BNF où elle exposera du 13 décembre 2022 au 13 mars 2023 dans le cadre de l’exposition « LA PHOTOGRAPHIE À TOUT PRIX ». DatesAvril 8 (Samedi) 21 h 30 min - Mai 20 (Samedi) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuGalerie - La chambre claire3, rue Voltaire 29100 Douarnenez Get Directions CalendrierGoogleCal Galerie - La chambre claire3, rue Voltaire 29100 Douarnenez sam10jui(jui 10)10 h 30 minsam15jul(jul 15)19 h 00 minColette PourroyPhotographiesGalerie - La chambre claire, 3, rue Voltaire 29100 Douarnenez Détail de l'événementColette Pourroy vit et travaille à Paris et en Provence. Formée à l’ENSAD de la villa Arson à Nice, elle choisit le médium photographique pour exprimer sa création artistique. Ses photos sont Détail de l'événement Colette Pourroy vit et travaille à Paris et en Provence. Formée à l’ENSAD de la villa Arson à Nice, elle choisit le médium photographique pour exprimer sa création artistique. Ses photos sont réalisées en argentique, sans retouche, et ses tirages sur papier baryté mat à l’agrandisseur. Elle y explore les sentiments de son histoire en captant des scènes que sa mémoire lui révèle. Nous avons rencontré Colette à Paris Photo où elle dédicaçait ses livres, rencontre chaleureuse propice à une narration éclairante sur ses images, que nous avons envie de faire découvrir ou redécouvrir à nos visiteurs. « Eve Réincarnée », « Rouge était sa couleur », « L’ombre de Kate », ces trois livres édités chez André Frère illustrent le travail approfondi d’une photographe en quête de remonter le temps. La qualité artistique de ses photographies en noir et blanc nous livrent une écriture singulière d’une histoire de famille universelle, celle qui nous regarde en miroir de notre propre histoire. « Colette Pourroy brouille les pistes. Ses images nous attrapent à notre insu. Nous flottons avec elles entre réalité et fiction, mémoire et rêve, nous naviguons entre passé et présent. Nous pénétrons sur un territoire visuel où les références et les influences se croisent, se mêlent, nourrissent une narration personnelle, intime et pourtant universelle. Colette Pourroy a reconstitué et mis en scène ses années d’enfance. Et plus particulièrement le souvenir de son père dont elle ébauche ici un portrait en creux. Elle ne livre pas ici le récit d’une relation douloureuse ou conflictuelle. Aucun pathos, aucun malaise, aucun voyeurisme. Elle explore une absence à qui elle donne corps et âme. L’expressionnisme allemand de Friedrich Murnau ou de Fritz Lang traverse également plusieurs des compositions de Colette Pourroy. Sa culture et son apprentissage visuel participent aussi à la construction de ses images. Ces influences, conscientes ou non, donnent un caractère universel à la série. Elle peut librement résonner, vibrer et ramener chacun à sa propre histoire intime, à ses propres souvenirs ou émotions, à ses propres petites madeleines de Proust cinématographiques, photographiques ou littéraires. C’est dans ce théâtre d’ombres et de lumière que Colette Pourroy dresse le portrait de ce père évanescent. Les apparitions de cette silhouette, dans un escalier, au fronton d’un mur, sur le rideau d’une fenêtre, sont suives d’une lueur, d’une attente. D’un espoir délicat et frêle. Mais d’un espoir. » Olivier Bourgoin à l’occasion de l’exposition « Nos pères » à L’imagerie de Lannion en 2019, en écho au livre « Au clair de son ombre » (coll. BnF – MEP) DatesJuin 10 (Samedi) 21 h 30 min - Juillet 15 (Samedi) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuGalerie - La chambre claire3, rue Voltaire 29100 Douarnenez Get Directions CalendrierGoogleCal Galerie - La chambre claire3, rue Voltaire 29100 Douarnenez sam29jul(jul 29)10 h 30 minsam09sep(sep 9)19 h 00 minCorinne MercadierÉtoile du soirGalerie - La chambre claire, 3, rue Voltaire 29100 Douarnenez Détail de l'événementCorinne Mercadier vit entre Paris et Bages dans le Languedoc. Elle est représentée par la Galerie Binome. Elle est lauréate du Prix de photographie de la Fondation des Treilles 2019. Détail de l'événement Corinne Mercadier vit entre Paris et Bages dans le Languedoc. Elle est représentée par la Galerie Binome. Elle est lauréate du Prix de photographie de la Fondation des Treilles 2019. Elle a travaillé au Leica argentique et au Polaroid SX70 jusqu’en 2008, puis s’est tournée vers le numérique. L’univers à la fois paisible et profond des photographies de Corinne Mercadier, où l’aérien rencontre la forme, entre vide et plein, où le regard est invité à se perdre entre labyrinthe et horizons obscurs, au delà du réel… nous a tellement touchés qu’il nous a été comme une évidence de l’inviter à exposer à Douarnenez, à La chambre claire Galerie. À l’été 2023, nous proposerons donc une sélection de photographies de ses séries « Solo » et « Le ciel commence ici ». Sur son site internet on peut lire, à propos de Solo, » Je suis à la recherche d’images d’une conjonction particulière, imprévisible, entre le corps, l’objet, le décor et la lumière. « … et pour Le ciel commence ici, « Dans cette série je me suis faite accompagner par la mélancolie et le mystère de Dürer, Kubrick, Spilliaert et Poe. » DatesJuillet 29 (Samedi) 21 h 30 min - Septembre 9 (Samedi) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuGalerie - La chambre claire3, rue Voltaire 29100 Douarnenez Get Directions CalendrierGoogleCal Galerie - La chambre claire3, rue Voltaire 29100 Douarnenez sam25nov(nov 25)10 h 30 min2024sam06jan(jan 6)19 h 00 minChristian PoncetMain StreetGalerie - La chambre claire, 3, rue Voltaire 29100 Douarnenez Détail de l'événementEn 2021, la Chambre claire Galerie présentait l’exposition « Le songe des rives » de Christian Poncet. Christian Poncet revient cette fin d’année 2023, pour notre plus grand plaisir, du Détail de l'événement En 2021, la Chambre claire Galerie présentait l’exposition « Le songe des rives » de Christian Poncet. Christian Poncet revient cette fin d’année 2023, pour notre plus grand plaisir, du 25 novembre 2023 au 6 janvier 2024, avec sa série « Main Street » qui présente un pan de son travail en street photography alliant couleur et noir et blanc et dans lequel l’action, l’impulsivité, l’immédiateté sont comme un écho aux sténopés des séries « Métropolis » ou « Le songe des rives ». Une trentaine de photographies seront exposées. On y retrouve aussi les motifs de prédilection de Christian Poncet, son sens de la ligne, le cadrage géométrique où des personnages souvent isolés apparaissent, quand couleurs ou gammes de gris sont accentuées par les jeux d’ombres. La puissance du rouge enveloppe le regard entre pulsion dionysiaque et calme apollinien. La surprise viendra-t-elle perturber cette femme ? L’attente marque-t-elle l’inquiétude ? Le breuvage réchauffe la main suspendue. Arrachons-nous à cette emprise lumineuse et déambulons dans les rues marquées par le contraste de noir et de blanc. Disparaitre dans l’imprévisible, se poser où la pensée reprend haleine face à l’océan. La ville restreint l’angle de vue. La butée des immeubles souligne le face à face avec celui que l’on ne voit pas et qui ne sait pas qu’il est observé et interpellé en toute clandestinité. Hors champ. Dans la femme qui marche, du fond de l’existence sédentaire, émane un souvenir de nomade. Le pied arrière légèrement surélevé, la légèreté du drapé de la jupe, rappellent « La Gradiva ». Celle qui apparait à l’heure chaude de midi, que l’on retrouve dans un bas- relief antique, jalousement conservé dans un musée à Rome. À l’origine elles sont trois. L’une se détache par sa silhouette, impression d’équilibre volontaire et sûr. Ici elles sont trois également : la plus énergique en couleur, la rêveuse en noir et blanc. La troisième fatiguée de sa journée, assise, ne laisse apercevoir que ses pieds. Puis la solitude s’efface. Le train, le bus, la rue attirent le jaune. La mélancolie s’estompe avec le soleil éclatant de couleur. On repart vers l’idée du voyage, de la douceur de l’imprévu, sans oublier la pause dans les cafés. Lieux de passage où l’arrêt de toute activité s’impose et favorise la pensée ouverte à l’imaginaire. La marque du temps s’ inscrit dans les corps quand l’enfance n’est plus qu’un souvenir de glissade sur un toboggan éternellement lumineux rompant avec l’austérité de ce qui l’entoure. Christian Poncet nous propose un parcours inachevé au rythme sans mesure, un tourbillon imprévisible, où l’on migre d’une terre à l’autre comme une ouverture au partage dans ce que l’on a de plus intime. Martine Chapin – Mars 2023 DatesNovembre 25 (Samedi) 21 h 30 min - Janvier 6 (Samedi) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuGalerie - La chambre claire3, rue Voltaire 29100 Douarnenez Get Directions CalendrierGoogleCal Marque-page0
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