Temps de lecture estimé : 6mins

La revue Like vient de sortir son onzième numéro ! Au programme de cette édition hivernale, mille et une histoires photographiques. En couverture, on retrouve une image tirée de la fabuleuse série d’Andy Sweet, réalisée à Miami à la fin des années 70. Un travail qui aurait pu être perdu à jamais si la famille du photographe assassiné en 1982, n’avait pas retrouvé cette boîte de tirages, puissant témoignage d’une période particulièrement dense et joyeuse de Miami Beach, peu connue et peu représentée dans l’aura et l’imaginaire qui se sont construits autour de cette ville phare de la Floride.

La revue like célèbre toutes les photographies et leurs auteur·ices. Les photographes racontent leurs parcours, leurs aventures, leurs attentes et leurs réflexions sur le monde. Dans ce nouveau numéro, partez à la rencontre de l’œuvre singulière d’Andy Sweet avant de découvrir le témoignage d’Alexandre Arminjon sur son immersion dans la société iranienne, quelques semaines avant le soulèvement. Vous découvrirez également le travail du photojournaliste serbe de l’agence Reuters, Goran Tomaševic. Ce 11ème numéro dévoilera également des grands photographes tels que Sara Moon, Sally Mann, Bernard Descamps ou encore Joan Fontcuberta…

© Andy Sweet

Sans une découverte familiale de boîtes de tirages, l’oeuvre du photographe Andy Sweet aurait pu être perdue à jamais. Ces photographies racontent l’histoire d’une communauté juive disparue pour la plupart survivants de l’Holocauste. C’était à la fin des années 70 et South Beach à Miami était un village de retraités paisibles issus de la classe ouvrière à la recherche d’un endroit abordable pour échapper au froid. Notre couverture.

Alexandre ARMINJON
Boxeuse mashhad, 2022
courtesy de l’artiste

À l’heure où nous écrivons ces lignes, la contestation en Iran est toujours vivante. Alexandre Arminjon s’y est rendu en août dernier. Ce jeune photographe, plus plasticien que photojournaliste, s’est immergé au sein de la société iranienne quelques semaines avant le soulèvement. Ses images nous parlent d’un pays en pleine mutation. Témoignage.

Joan Fontcuberta a été confronté à la dictature franquiste dans sa jeunesse et avec elle à la manipulation de l’information qui la caractérisait. Dans son dernier ouvrage : Manifeste pour une postphotographie, il nous invite à réfléchir sur « la culture visuelle au sein d’un capitalisme esthétique dévoreur de signes, d’expériences, de mémoires qui nous presse à réagir ». Cela valait bien quelques éclaircissements. Explications.

Percutantes et sans artifices. Ses photos sont comme lui. Elles vont à l’essentiel, vous emmènent au coeur de l’action, brutes, exaltantes ou terrifiantes, toujours incarnées. Pour son nouveau livre, Goran Tomaševic n’a pas réussi à trouver un titre qui arrive à définir ses trente années de photos pour l’agence Reuters. Alors, faute de qualificatif satisfaisant, il y a apposé son nom. Comme si pour une fois, il s’autorisait à révéler un peu plus de lui-même au fil de son témoignage. Un choc !

C’est en 1975 que la galeriste Agathe Gaillard rencontre le photographe André Kertész pour la première fois. S’ensuit une relation très simple, faite de moments passés ensemble sur les quais de Paris ou de discussions tranquilles à la galerie de la rue du Pont-Louis-Philippe. Des années d’amitié qu’elle nous raconte autour d’un thé vert à deux pas du Centre Pompidou. Récit.

À deux pas de la station de métro Alésia, passé l’entrée, vous pénétrez dans un petit coin de paradis. Un parc arboré entouré de demeures sagement alignées. Sur le portail de la maison, il n’y a pas de nom. Juste un chiffre. Le 5. Sarah Moon, vêtue de noir comme toujours, se tient sur le porche, une cigarette pas encore allumée à la main. Derrière elle, son attachée de presse Catherine Philippot lance déjà des volutes de fumée vers le ciel. Nous voici tous les trois autour de la table basse, dans une ambiance cosy. Entretien.

Lorsque Béatrice Chauvin part en quête de ses premières années vécues en Amérique, elle rembobine le fil de sa vie par la photo et entre en communion avec Sally Mann sans le savoir. La connexion entre elles existe bel et bien, en la personne de Maude Schuyler Clay, autre formidable photographe, puisque amie proche de l’une et de l’autre… Trois femmes d’images éprises de nature, de liberté et de littérature. Notre grande saga.

© Arnaud Baumann

Dans un premier temps associé à Xavier Lambours au sein de la rédaction de Hara-Kiri, photographe indépendant, Arnaud Baumann intègre dans les années 1990 l’agence Sipa, où il devient le portraitiste de la maison. Cette année, il fête ses cinquante ans de photos, l’occasion d’un retour en arrière et de revisiter les incroyables années du Palace. Un livre à regarder et à lire. Le temps de l’insouciance où la sobriété n’était pas de mise. Paris était une fête. Un roman visuel.

Bernard Descamps est fêté dignement cette année avec deux livres et une formidable exposition à Tours. Il a parcouru le monde selon une méthode toute personnelle : s’installer un mois, pas plus dans un endroit et partager la vie quotidienne des habitants. Pour nous, celui qui fut l’un des fondateurs du premier festival photo africain à Bamako revient sur sa découverte du Mali et des photographes africains. Notre portfolio.

N – F – T… Il suffit de prononcer ces trois lettres pour lancer Pierre-Elie de Pibrac. Son regard s’illumine et la parole s’emballe. Il faut bien s’accrocher pour comprendre les enjeux et les espoirs que lève ce nouveau marché de l’art. Rhapsody Curated vient de lancer le premier site de vente de NFT dédié à la photo en France. Visionnaires ou kamikazes ? Une visite à Boulogne-Billancourt s’imposait pour comprendre de quoi ces lettres sont le nom. Mode d’emploi.

Nos pages livres Les Portraits de Jean Mounicq. Et aussi Ulrich Lebeuf, Mikiko Hara, Stefania Rousselle, Michel Eisenlohr, Jean-David Morvan, Tina Mérandon, Christophe Jacrot, Loury Lag, Michael Kenna, Paolo Roversi, Gaël Bonnefon, Ewan Lebourdais, Philippe Chancel, Thierry Clech, Franck Seguin, Dominique Genty, Fabiola Ferrero, Denis Dailleux. Sans oublier les chroniques de Natalie Amargier et de Marc Pussemier !

De nombreuses choses vous attendent encore dans cette publication hivernale à retrouver en librairie ou sur la boutique en ligne (9,90€ ou l’abonnement annuel pour 4 numéros à 39,60€):
https://www.touslesjourscurieux.fr/jachete-la-revue-like/

A LIRE
Jean-Jacques Farré & Gilles Courtinat de Tous les Jours curieux, sont nos invités de la semaine
La revue Like rend hommage au photojournalisme
Sortie de la revue Like, le dernier né de Tous les jours curieux

Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

You may also like

En voir plus dans News