Les lauréates 2024 des Bourses d’aides à la création du festival ‘Les Femmes s’exposent’ révélées 9 décembre 2024
Masterclass Oeildeep : « Au nom du père », un regard introspectif par Sylvain Renard 13 décembre 2024
Dernier chapitre d’une trilogie familiale, le photographe Pierre-Elie de Pibrac en Israël (Episode 3) 11 décembre 2024
Masterclass Oeildeep : Softness Will Set You Free, un refuge dans la couleur par Maude Girard 29 novembre 2024
Du côté des galeries : Heidi Bucher, Jacqueline de Jong, Simone Breton & friends, Photo days… 12 décembre 2024
Art Antwerp 2024 : Maurice Verbaet Gallery « Masters of Antwerp », Interview Sibylle Cosyn, directrice 11 décembre 2024
Partager Partager Temps de lecture estimé : 9minsUne semaine de l’art à Madrid digne de la Movida avec de nombreux évènements satellites à ARCO : foires Off, expos et institutions au diapason : Lucian Freud au musée Thyssen, Leonora Carrington à la Mapfre, Jumana Manna à Matadero, Dominique Gonzalez-Foerster chez Albarràn Bourdais, jusqu’au Centre 2 de Mayo en grande banlieue avec June Crespo, qui font de la capitale madrilène le centre névralgique de l’art et de l’Amérique du sud. Si les femmes ont dominé sur les stands de la foire, c’est le cas également en ville. De plus deux très beaux focus photographiques sont proposés : au Caixa Forum autour des expérimentations du médium en coproduction avec le Centre Pompidou et au Musée Reina Sofia autour de l’émergence des luttes sociales et ouvrières dans la photographie. Leonora Carrignton, Mapfre © Leonora Carrignton Une rétrospective inédite qui ouvre grand les portes de l’imaginaire de l’artiste, sa capacité de résilience face aux adversités, son exil, la rencontre avec Ernst, les Etats-Unis, Le Mexique…. Peintre, sculptrice, écrivaine, Leonora Carrington (Clayton-le-Woods, Lancashire, 1917-Ciudad de México, 2011) née dans une famille aisée de l’Angleterre post-victorienne, elle développe enfant une grande passion pour les contes de fées et la littérature fantastique. Après avoir été renvoyée de plusieurs écoles catholiques pour son comportement irrévérencieux, elle commence à étudier l’art, d’abord à Florence, puis à Paris et à Londres. Sa rencontre avec le surréalisme, grâce à sa visite de The International Surrealist Exhibition (New Burlington Galleries, Londres, 1936), est un moment fondateur. La relation personnelle et créative avec Max Ernst l’année suivante est la confirmation de cette épiphanie. Fuyant sa famille, il s’installe en 1937 avec Ernst à Paris, centre des débats du surréalisme alors que s’approchent les menaces de la guerre. .Le couple s’installe rapidement dans la ville de Saint-Martin-d’Ardèche, en Provence, mais leur vie est immédiatement affectée par l’arrivée du nazisme. Max Ernst est arrêté pour son origine allemande et est donc considéré comme un ennemi de la France ; Leonora s’enfuit en Espagne, où elle est admise dans un hôpital psychiatrique de Santander après avoir fait une dépression nerveuse. Un destin forgé seule et contre tous. Une pionnière féministe qui continue à inspirer de très nombreux créateurs. https://www.fundacionmapfre.org/en/art-and-culture/exhibitions/recoletos-hall/leonora-carrington/ Dans l’œil du cyclone. L’avant-garde en Ukraine, 1900-1930 au Musée Thyssen – Bornemisza L’exposition retrace un contexte socio-politique complexe où les empires se sont effondrés, où la Première Guerre mondiale a éclaté et où les révolutions de 1917, suivies de la guerre d’indépendance ukrainienne (1917-1921) et de l’invasion de l’Ukraine par l’Union européenne ont eu lieu. Un chapitre peu connu qui réunit 70 œuvres grâce à des prêts exceptionnels. L’exposition est structurée par ordre chronologique et englobe les œuvres des principaux maîtres de cette avant-garde ukrainienne, dont Oleksandr Bohomazov, Vasyl Yermilov, Viktor Palmov et Anatol Petrytskyi. Vous y découvrirez des œuvres allant des peintures néo-byzantines des disciples de Mykhailo Boichuk aux œuvres expérimentales des membres du Kultur Lige, en passant par des créations de Kazymyr Malevych et d’El Lissitzky, artistes par excellence de l’avant-garde internationale qui ont travaillé en Ukraine et ont marqué de leur empreinte le paysage artistique national. On y retrouve aussi des figures de renommée internationale qui sont nées et ont commencé leur carrière en Ukraine, à savoir Alexandra Exter, Wladimir Baranoff-Rossiné et Sonia Delaunay. https://www.museothyssen.org/exposiciones/ojo-huracan-vanguardia-ucrania-1900-1930 Jumana Manna, Matadero Jumana Manna Artiste palestinienne basée à Berlin, Jumana Manna est également présente à Arco dans la section méditerranée. Les trois films qui composent le paradoxe de la conservation [Conservar y sus contradicciones] interrogent les rythmes et les infrastructures promus par le capitalisme. Foragers (64 min, vidéo 2K, 2022) est un documentaire-fiction hybride, qui retrace la pratique précaire de la collecte d’aliments sauvages en Palestine/Israël. Tourné sur le plateau du Golan, en Galilée et à Jérusalem, Manna étudie l’impact des lois israéliennes qui classent l’akkoub (une plante ressemblant à un chardon et ayant un goût similaire à celui de l’artichaut) et le za’atar (thym) comme des espèces en voie de disparition et qui, par conséquent, criminalisent leur collecte dans la nature. https://www.mataderomadrid.org/en/schedule/preservation-paradox Elodie Seguin, résidente à la Casa de Velázquez, &ARCO avec la galerie Jocelyn Wolff (Paris). Elodie Seguin Courtesy galerie Jocelyn Wolff La Casa de Velazquez dans ce magnifique Palais offre un cadre exceptionnel aux artistes en résidence. Durant leur séjour en résidence, les artistes – d’origines géographiques et culturelles multiples – développent un projet mais aussi réfléchissent sur leur métier, sur leurs orientations esthétiques et partagent leurs expériences. Elodie qui m’ouvre son studio, va profiter de cette résidence dans la prestigieuse Académie de France à Madrid pour consacrer une année spécifique à la couleur et au rapport qu’elle entretient avec la représentation et à la lumière. Cette pause lui permet ainsi de reformuler d’autres principes, d’autres limites et d’autres modalités de travail pour écrire un nouveau chapitre, en dialogue avec le précédent. La Collection Susana y Ricardo Steinbruch, Musée Reina Sofia Un acte de vision qui se déploie. Les pièces sélectionnées pour l’exposition s’articulent autour de la théorie des gestes, inventée par le penseur tchéco-brésilien Vilém Flusser. Pour lui, ces rituels de perception – qui peuvent sembler minimes et ne répondent pas à une causalité déterminée – permettent non seulement notre propre reconnaissance esthétique et affective, mais sont également à la base d’une cartographie des relations et des croisements qui unissent des artistes apparemment disparates. https://www.museoreinasofia.es/exposiciones/coleccion-steinbruch Margarita Azurdia (Antigua Guatemala, 1931 – Ciudad de Guatemala, 1998) Musée Reina Sofia Première exposition en Europe qui se penche sur sa carrière en présentant un aperçu de sa vaste production, qui comprend la peinture, la sculpture ainsi que des livres d’artiste réalisés à partir de dessins, de collages et de poèmes. En 1974, Margarita Azurdia s’installe à Paris, épicentre d’une véritable révolution des idées. Là, elle commence à fréquenter des cercles de femmes artistes qui l’encouragent à tracer un avant et un après dans ses propres conceptions féminines et artistiques. June Crespo Vieron su casa hacerse campo. Centro de Arte Dos de Mayo (Madrid Communidad) Accessible en train depuis la gare d’Atocha, le Centre 2 de Mayo à Móstoles, propose une programmation pointue autour de June Crespo, Karlos Gil, Jon Mikel Euba, Esther Gatón. L’artiste June Crespo, née à Pampelune et vivant actuellement à Bilbao, est titulaire d’un diplôme en beaux-arts de l’Université du Pays basque et a participé au programme de résidence De Ateliers (Amsterdam) entre 2015 et 2017. Ses expositions personnelles comprennent : Acts of Pulse à la galerie P420, Bologne ; entre alguien y algo, à la galerie CarrerasMugica, Bilbao ; Am I an Object PA///KT (Amsterdam), entre autres. Crespo conçoit la sculpture comme une tâche qui réunit différentes qualités, apparemment opposées, comme le pierreux et le périssable, le mécanisé et le manuel, ou l’abject et le sensuel. L’exposition réunit un ensemble de sculptures ayant la même projection depuis ou vers le mur. La disposition de ces sculptures et la répétition d’un même motif résultent d’une volonté de le placer hors de sa fonction représentative. https://www.museoreinasofia.es/exposiciones/margarita-azurdia Herbert Bayer, Self-portrait, 1932. Centre Pompidou, MNAM-CCI/Hélène Mauri/Dist. RMN-GP. © Herbert Bayer, VEGAP, Barcelona, 2022. Bruce Conner, Starfinger Angel (ange aux doigts en étoile), 1975. Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist. RMN-GP. © Bruce Conner, VEGAP, Barcelona, 2022 Roger Parry, Sans titre, c. 1930. Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. RMN-GP. © RMN-Grand Palais. Genealogías documentales. Fotografía 1848-1917. Cette exposition présente une cartographie des pratiques liées à l’émergence et à l’évolution des représentations des identités invisibilisées tellles que – ouvriers, domestiques, prolétaires, mendiants, dépossédés – depuis l’apparition de la photographie jusqu’au début du siècle (plus précisément, entre les révolutions de 1848 et la révolution russe de 1917. Bien que la naissance du documentaire en tant que genre artistique à part entière soit un produit des années 1920, le commissaire de l’exposition, Jorge Ribalta, souligne que « rétrospectivement, on peut dire que la fonction documentaire est aussi vieille que la photographie elle-même ». Si tout au long du XIXe siècle, la photographie a été largement utilisée par la bourgeoisie – et l’histoire de la photographie en a largement traité – il est également vrai qu’elle a donné naissance à un vaste champ d’images photographiques ayant une vocation précoce de reportage ou de documentation. L’exposition rassemble plus de 500 œuvres – dont des photographies de toutes sortes, des albums, des publications et des daguerréotypes – dont les thèmes sont liés, entre autres, aux classes prolétaires, aux réformes urbaines de l’époque, aux soulèvements populaires et aux projets de dénonciation sociale qui ont vu le jour pendant la période couverte par l’exposition. Nombre d’entre elles proviennent d’importants musées et institutions internationaux. https://www.museoreinasofia.es/exposiciones/genealogias-documentales Extended Visions: Photography and Experimentation CaixaForum, Madrid Cette exposition, présentée pour la première fois, a été réalisée en collaboration avec le Musée national d’art moderne – Centre national Georges Pompidou de Paris réunit 172 œuvres de 107 artistes autour de l’expérimentation, parmi lesquels : Man Ray, László Moholy-Nagy, Lisa Oppenheim, Florence Henri, William Klein, Brassaï, André Breton, Rudolf Steiner, Barbara Kruger, Constantin Brancusi, Olafur Eliasson, Paul Éluard, Barbara Morgan…Plutôt que de choisir un angle linéaire ou chronologique,l’exposition, divisée en six sections différentes, établit des dialogues entre les œuvres historiques et contemporaines en mettant en évidence leurs affinités techniques, formelles et thématiques. Les 6 sections sont : Lumière, Mouvement, Altérations, Recréation de mondes, Mise à l’épreuve de la vision et Anatomies. Depuis ses origines, la photographie a toujours été influencée par les nombreuses avancées chimiques et techniques. Au début du XXe siècle, des artistes d’avant-garde tels que les dadaïstes et les surréalistes, ainsi que des artistes modernes influencés par le constructivisme, s’intéressent particulièrement au support photographique, alors considéré comme l’outil contemporain par excellence. La photographie n’offrait pas seulement de nouvelles possibilités formelles pour explorer et exprimer l’esprit de ces temps modernes, mais aussi -n’étant pas liée à une longue tradition ni à des réseaux de diffusion conventionnels – elle est devenue l’expression de la liberté d’action et de pensée au service de l’innovation formelle et de la critique sociale et politique. C’est ainsi que les collages, les photomontages, et perspectives radicales ont généré une nouvelle grammaire visuelle. Dans la seconde moitié du siècle, une nouvelle génération de praticiens a poussé ces expérimentations visuelles encore plus loin, en brouillant les frontières entre les différentes disciplines artistiques – peinture, sculpture et cinéma, ainsi que la performance. ARCO Evènement terminé https://www.ifema.es/en/arco Favori0
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