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La semaine dernière, à l’occasion de la 4ème édition du Parlement de la Photographie, nous avons pu assister à un échange passionnant lors de la première table ronde sur la thématique « Des avancées vertes : pour une transition écologique ». Il est aujourd’hui urgent face à la situation climatique et écologique, d’agir et de se poser les vraies questions sur le développement durable de nos métiers de la photographie. L’association Permaphoto est née en 2022 dans le but d’aider à développer la pratique durable et responsable des métiers de l’Image.

En termes d’écologie il n’y a pas de petites actions. Toutes les actions additionnées les unes aux autres ne peuvent avoir qu’un effet positif sur la planète. Mais il est avant tout question de s’informer, de se former et d’agir. Et chacun·e à notre échelle, nous pouvons contribuer à plus d’écoresponsabilité. Nous sommes début juin, et les chaleurs sont déjà étouffantes, les problématiques liées au réchauffement climatique ne sont plus des craintes de perspectives, elles sont déjà là. Et il est fort à parier que ça ne fait que commencer.

Jeudi dernier au Palais de Tokyo, lieu qui accueillait la quatrième édition du Parlement de la Photographie, la première table ronde réunissait Aurélie de Lanlay – directrice adjointe des Rencontres d’Arles, Guillaume Désanges – président du Palais de Tokyo, Fanny Legros – fondatrice et directrice de Karbone Prod et Pauline Guélaud – chargée de mission pour la commande artistique, référente écologie, délégation aux arts visuels (DGCA). Depuis de simples écogestes comme l’économie d’énergie ou le recyclages, aux questionnements sur des changements à fort impact, de nombreuses problématiques ont été exposées, des solutions ou des réflexions ont été partagées. Et si les Rencontres d’Arles avaient lieu à l’automne ? Cela bousculerait une tradition qui a plus d’un demi siècle, mais voilà aujourd’hui, le festival n’est plus celui de ses débuts… Avec des températures qui augmentent… Est-il possible de continuer dans ces conditions, avec des climatiseurs qui tournent à fond sur les lieux d’exposition ? Et qu’en est-il du déplacement des publics, sans doute l’un des effets qui a le plus d’impact en terme d’écologie. Aujourd’hui, on programme des événements qui souhaitent attirer de plus en plus de monde, qui ne vont pas dans le sens d’une transition écologique. Il est donc plus qu’urgent de voir dans les années à venir des prises de position exemplaires qui mettent les valeurs écologiques avant celles de la rentabilité.

L’association Permaphoto est née en 2022 sous l’impulsion de Julie Boileau, artiste photographe, avec pour mission l’aide à développer une pratique durable et responsable des métiers de l’Image. Ce terme de « Permaphoto » est né de la comparaison entre une méthode de culture de la terre et la fabrication de l’image. Les différents maillons de la chaîne de fabrication et de diffusion d’une image ont, tout comme l’agriculture intensive et l’alimentation hautement transformée, de multiples impacts environnementaux et sociaux. La permaphotographie vise à faire évoluer les métiers vers une pratique plus vertueuse vis-à-vis de l’ensemble du vivant de notre biosphère.

Cette association s’est constituée dans le but de fédérer un maximum d’acteurs associés à la création de l’image : fabricants de matériel, artistes, photographes, vidéastes, syndicats, imprimeurs, tireurs, diffuseurs, etc… dans le but de :

– permettre l’échange entre ces différents acteurs, afin de mieux comprendre et intégrer les besoins et atouts de chaque maillon de la chaîne,

– inciter les fabricants et utilisateurs à intégrer le principe de l’économie circulaire : modularité / interchangeabilité / réparabilité / reconditionnement / recyclage,

– redonner du sens au travail d’artisan, d’auteur ou d’artiste, par une rémunération juste des savoir-faire de chacun,

– favoriser la conservation et la transmission des œuvres et des connaissances pour les générations futures.

Vous êtes donc invité·es à signer et partager la charte de la Permaphoto qui comporte 8 points généraux pour faire évoluer nos activités de créations d’image.
Charte à consulter en cliquant-ici.
Pour signer la charte, envoyez un mail avec votre nom et prénom à : signature-charte-permaphoto@mailo.com

Vous pouvez également faire un don libre ou adhérer (10€) pour apporter votre soutien :
https://www.helloasso.com/associations/permaphoto/adhesions/adhesion

https://www.asso-permaphoto.com/

A LIRE
Parlement de la Photographie 2023 : Des avancées vertes, pour une transition écologique Entretien avec Aurélie de Lanlay et Pauline Guélaud

Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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