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Chercheuse et photographe d’origine bulgare, Hristina Tasheva, vit et travaille aux Pays-Bas. Diplômée de l’Université d’Économie de Varna (2000), elle a quitté son pays natal en 2001 en raison du contexte politique et de la crise économique. Son installation à Amsterdam et sa rencontre avec la réalisatrice de films Suzanne Raes ont finalement bouleversé sa vie ; Hristina décide de devenir photographe et sa carrière artistique ne cesse d’évoluer depuis ce moment-là. Ses photographies et ses catalogues sont présentés dans les plus grands festivals européens et de renommée internationale*.

Depuis la chute du communisme en 1989, la Bulgarie a connu une série de transitions dramatiques, chacune avec des conséquences importantes pour les générations suivantes de Bulgares. Des entreprises publiques ont été fermées ou vendues. Le développement dans les villages a stagné, les jeunes les ont quitté pour chercher du travail dans les villes. Mais à leur tour, les villes ont perdu leurs populations qui se sont dirigées vers l’étranger. L’incapacité du nouvel État bulgare à répondre de manière adéquate aux changements politiques et économiques a commencé à se refléter dans les taux de chômage. Aujourd’hui encore, après presque 13 ans en tant qu’État membre de l’Union européenne, la Bulgarie fait face à une crise économique majeure. La migration des femmes bulgares, selon l’anthropologue et professeur d’université Aliki Angelidi (voir Quand les femmes voyagent : migration féminine depuis la Bulgarie, pratiques économiques et identités de genre), n’était pas purement économique mais constituait le seul moyen pour affronter les divers effets sociaux en raison de la mise en œuvre d’une politique gouvernementale néolibérale. Par conséquent, ce n’est pas seulement le manque de travail qui devient la raison d’une vague migratoire, mais le fait que ce travail était mal payé et que l’argent n’était pas suffisant pour le nouveau mode de vie capitaliste.

Les questionnements socio-politiques, l’immigration et la construction de l’identité nationale se trouvent au centre du travail artistique de Hristina Tasheva. Pour celle-ci, la photographie n’est pas un simple enregistrement de ce à quoi ressemblent les choses. Hristina utilise le médium pour mener ses recherches personnelles, briser l’imaginaire et les préjugés envers les migrants et réfléchir sur l’impact des événements historiques aux processus de formation identitaire et d’identification collective.

Dans le projet A Better Life (2007) vous êtes la protagoniste de plusieurs photos. On dirait que vous cherchez à vous redéfinir dans votre nouvelle vie à travers ces premiers autoportraits. Souhaitez-vous partager vos premières expériences photographiques ? Quel était le rôle de la photographie dans votre vie et comment a-t-elle finalement fonctionné dans la recherche d’une nouvelle identité ?

Laissez-moi vous montrer une photographie de cette série. Il s’agit d’un autoportrait que j’ai réalisé en 2007 dans l’armoire de rangement nettoyage chez mon employeur. Mais, comment et pourquoi me suis-je retrouvée dans cette armoire ? Commençons par le début.

From the project A Better Life, 2007 © Hristina Tasheva

Je suis née à Varna (ville bulgare) et diplômée d’abord de l’École Nationale de Sciences Humaines et d’Art (National High School of Humanities and Arts Konstantin Preslavski) puis de l’Université d’Économie (University of Economics, Varna). Une fois que j’ai terminé mes études, j’ai décidé de quitter mon pays natal pour s’installer aux Pays-Bas. Les raisons de mon immigration sont les mêmes qui poussent encore de nos jours les Bulgares à partir à l’étranger ; la stagnation politique et économique. En arrivant à Amsterdam j’ai dû mener une « vie clandestine ». Travailler chez les familles hollandaises m’a permis de me faire de l’argent et de rester en sécurité.

À cette époque, personne ne se souciait vraiment des nettoyeurs à domicile migrants aux Pays-Bas : aucune question sur leur nom, d’où ils viennent, s’ils ont une éducation, pourquoi ils sont migrants ou s’ils ont des familles. Il y a encore aujourd’hui une vision stéréotypée ; les migrants sont considérés dans la plupart des cas des travailleurs au noir (travaux domestiques, agriculture, construction des bâtiments, prostitution), des voleurs, des criminels dangereux, des bizarres ou tout simplement des profiteurs des bénéfices sociaux. Le discours de représentants des partis d’extrême droite comparent les migrants à des animaux, des insectes ou à des objets qui méritent de se trouver en marge de la société. Voilà pourquoi je me suis placée alors dans l’armoire ; je voulais savoir à quoi je ressemblais comme un objet inanimé, où j’appartenais et pourquoi étais-je invisible.

Les migrants s’exposent effectivement à de mauvais traitements et à l’exploitation. Quant à moi, j’ai eu la chance de faire, par hasard, la connaissance d’une réalisatrice de films documentaires, Suzanne Raes, dans l’une des maisons que je nettoyais à Amsterdam. Celle-ci, un jour, m’a demandé : « Et bien, Hristina, qu’est-ce que vous aimeriez faire dans votre vie ? ». J’étais sûre de ma réponse en déclarant « Photographe ». C’est ainsi que Raes m’a mis en contact avec un de ses amis, le photojournaliste Leo Erken. Ce dernier m’a offert un appareil photo et des pellicules noir et blanc. En effet, c’est grâce à lui que j’ai appris à développer les négatifs dans une chambre noire. Suzanne Raes a exprimé un intérêt particulier pour mon histoire personnelle. Finalement, inspirée de ma vie, elle a fini par tourner le film The houses of Hristina (2007). Elle a aussi sélectionné mon autoportrait sur l’affiche. Le film a été rapidement diffusé aux Pays-Bas : des projections ont été organisées à l’International Documentary Filmfestival Amsterdam (IDFA) et aux chaînes publiques de la télévision. Les critiques et les commentaires des journalistes dans la presse nationale étaient éloquents et émouvants. Parmi ceux-ci, je garde vivant ce bon souvenir d’un petit mot sur mon travail : « À travers l’histoire de sa vie, Hristina se regarde et regarde le monde qui l’entoure. Son regard devient un miroir à travers lequel nous nous regardons. Nos maisons forment le cadre de sa vie, l’endroit où elle s’est perdue, où sa vie a cessé de se développer. Qui sont les gens qui nettoient nos maisons ? Et combien voulons-nous les connaître ? ». Depuis ce temps-là, la photographie a changé ma vie. J’ai décidé d’entrer dans l’Académie Gerrit Rietveld pour suivre des cours supplémentaires de photographie. Ensuite, j’ai rencontré mon mari, j’ai pris un certificat de compétences en langue néerlandaise et obtenu la double nationalité. Les études ne sont pas arrêtées là ; en 2015 j’ai obtenu encore un diplôme de master en photographie documentaire de St. Joost School of Art & Design (Breda, Pays-Bas).

Les questions d’immigration et d’identité sont au centre de votre travail. Quand celles-ci ont-t-elles commencé à vous préoccuper et quelle en était la raison ?

Une fois que j’ai commencé à m’expérimenter avec le médium photographique, ces questions dont vous parlez, elles sont apparues naturellement dans mon travail artistique. Ce sont les résultats de mon expérience personnelle, les observations d’une migrante d’Europe de l’Est en Europe de l’Ouest. Je voulais mettre en lumière ma situation personnelle afin de s’opposer aux tentatives continues des médias de construire et de renforcer une image négative des migrants en tant qu’êtres non civilisés, « inutiles » et improductifs. Les représentations stéréotypées créent souvent des tensions au sein de la population locale et en même temps marginalisent et déshumanisent les millions des migrants qui sont en train de chercher de meilleures conditions de vie. Les sociétés d’accueil oublient que ces gens fuient la pauvreté et les changements politico-économiques. En tant que migrante, je cherche toujours à découvrir qui je suis vraiment et à « montrer » à quoi ressemble mon univers ; bulgare et hollandais. Ma vie compose et synthétise les traits de chacune des deux cultures. Dans mes projets, je deviens donc à la fois l’objet de l’œuvre et la narratrice des histoires. On pourrait dire que ma vie est une œuvre. À travers ces projets artistiques fortement subjectifs et personnels, des nouvelles questions émergent : Qu’est-ce qui fait de nous un être humain ? Est-il possible la construction de notre identité sans se faire une confrontation entre l’identique et l’altérité ?

Extraits du livre The Woman with the Brown Hair, or me and my informant, 2015 © Hristina Tasheva

Bien que vous soyez installé aux Pays-Bas depuis plusieurs années, les questions sociopolitiques et la formation de l’identité nationale en Bulgarie n’ont cessé de préoccuper votre travail jusqu’à ce jour.
Ce sont les événements de ma vie privée qu’ils ont surtout influencé mon travail artistique. Mais, étant moi-même citoyenne et actrice de la vie publique, je ne peux que sentir l’impact de l’évolution des systèmes politiques et économiques dans mon parcours. Les mouvements migratoires bulgares sont, en grande partie, liés à la crise économique et politique vécue par le pays en raison de la construction de l’« utopie communiste ». La Bulgarie a aussi souffert de la conversion post-communiste et a connu dans les années suivantes une transition économique difficile. En quittant mon pays natal, je me suis trouvée face à des questionnements sur ma nouvelle identité. Ainsi, j’ai commencé à utiliser la photographie pour essayer de découvrir mon nouveau moi.

Couverture du livre In Believe is Power (2019) © Hristina

Extrait du livre In Believe is Power (2019) © Hristina Tasheva

Vous privilégiez le format album – livre mêlant fragments de texte, dessin et photos. Au sein d’un album, la photographie s’inscrit dans une narration plus générale. Le rapport du spectateur à l’image change également : celle-ci acquiert une existence matérielle, le lecteur peut la toucher, il ne se rend pas devant une photographie accrochée au mur. Y a-t-il une raison particulière pour laquelle vous avez choisi presque dès vos premiers projets d’inclure vos images photographiques dans les livres ? Comment percevez-vous la différence entre l’exposition de votre travail photographique et sa publication dans les pages de livres ?

Ce serait formidable si je pouvais vous répondre que dès le début de ma pratique artistique, j’ai su que je voulais faire uniquement des livres. Mais ce n’est pas vrai. Malheureusement, en terminant mes études, je me suis rendue compte que le monde de l’art n’attendait pas le prochain diplômé pour l’accueillir chaleureusement et lui offrir des opportunités de carrière. Organiser une exposition personnelle nécessitait d’un part un financement important et d’autre part l’existence d’un réseau pour soutenir le projet. Ces difficultés pratiques m’ont alors amené à penser à la production des livres. Bien sûr, il s’agit aussi d’un processus coûteux. Mais, la différence entre une exposition et une publication, c’est que la première a une durée précise, tandis que la deuxième option, me permettrait de garantir un gain à long terme. Les albums – livres ressemblent à des expositions qui peuvent être « visitées » à tout moment. Je l’ai vu comme un investissement. Un livre peut aussi voyager plus facilement dans le monde entier. Considérant ma pratique politiquement engagée et définie par le récit autobiographique, j’ai trouvé que finalement le format album-livre me convenait mieux. Celui-ci me donne l’occasion de faire librement et de manière autonome des choix sur le contenu et les moyens de diffusion de mon propre travail. Jusqu’à présent, j’ai publié sept livres. Depuis 2015, c’est la principale forme de présentation de mon travail. Le contenu de ces livres constitue une proposition d’exposition. Selon l’endroit où mes publications sont présentées (dans un journal, dans le cadre d’une exposition ou d’un salon, dans une librairie, un blog, une bibliothèque, etc.), elles touchent des personnes d’intérêts et d’âges différents.

De plus, vous écrivez des textes pour accompagner vos photographies. Comment l’écrit et l’image fonctionnent-ils pour vous ?

Tous les deux sont importants et jouent un rôle précis dans le processus de construction de la ligne narrative ; les images n’illustrent pas le texte et les mots n’expliquent pas les images. Pour moi, la langue écrite est souvent perçue comme une image.

Extraits du livre In Believe is Power (2019) © Hristina Tasheva

Extraits du livre In Believe is Power (2019) © Hristina Tasheva

Dans vos récentes séries (Far away from home: the voices, the body and the periphery 2023, In Believe is Power 2019) vous avez utilisé des documents d’archives. D’où provient ce matériel et comment organisez-vous la partie de recherche derrière vos projets ?

Chaque recherche commence par une question générale et théorique qui m’aide à développer un concept. Puis, il y a un côté pratique qui concerne le déplacement ; décider où dois-je aller et deviner que pourrais-je trouver. Au cours de mes recherches, j’espère toujours à des découvertes et des événements inattendus. Ce petit plus, c’est peut-être le « sel » de chaque projet. La recherche dans les archives d’Etat me permet l’accès aux mémoires publiques des personnes et des lieux. Celles-ci sont en effet un élément incontournable de la création de nos identités nationales. Fouiller les fonds est une activité passionnante. Cependant, j’aime également discuter et écouter les histoires des gens que je rencontre sur mon chemin. Ces échanges sont précieux.

In Believe is Power (2019) © Hristina Tasheva

Certains extraits des textes qui font partie de l’installation In Believe is Power (2019) présentent un intérêt particulier pour la compréhension de la pratique photographique en Bulgarie. Dès les débuts de la photographie dans les Balkans, les photographes sont confrontés aux superstitions et aux interdits religieux. Y a-t-il encore des difficultés en photographie aujourd’hui ? Dans les textes de l’installation, vous évoquez par exemple l’interdiction de photographier à l’intérieur de l’église.

Je ne sais pas vraiment si c’est difficile de photographier dans les églises des Balkans aujourd’hui. Pourtant, je peux imaginer que « prendre » des photographies pourrait être considéré comme « voler » à un certain niveau métaphorique. Tu dois toujours avoir ce que j’appelle « une clé d’entrée » en tant que photographe en Bulgarie. Cela pourrait être une personne locale qui est prête à t’aider et à servir d’intermédiaire entre toi et le gardien de l’église. L’appartenance à la même communauté religieuse ou le fait d’avoir la même identité nationale que les populations locales te rendent immédiatement digne de leur confiance. Lorsque je travaillais le projet In belief is power à la région de Strandja (région montagneuse près de la frontière turque), une femme m’a accompagné à l’église du village. Soudainement elle s’est tournée vers une autre vieille femme qui s’occupait de l’endroit en disant : « Tante C., montre-lui les icônes, elle est bulgare… ». Sans son aide, je ne crois pas que j’aurais pu accéder aux icônes que je voulais photographier.

L’auto-référentialité domine vos premières œuvres (A better life, Between these stones I photographed my parents, The woman with the brown hair or me and my informant, Letters to my mother). Comment percevez-vous votre rôle à la fois de photographe et de personne photographiée ? Dirigez-vous toute seule les séances photo qui vous concernent ?

En effet, je perçois une partie de mon travail comme un « espace de laboratoire » où je peux imaginer et créer des images mais aussi faire des expérimentations. Pour des raisons morales et éthiques, je préfère devenir moi-même l’objet. Ainsi, je peux l’ironiser, le faire pleurer et enfin exposer toutes ses qualités et faiblesses humaines. L’auto-référentialité se retrouve dans tous mes projets. Parfois elle est masquée et non évidente. Je crois que tout ce que nous faisons en tant qu’individus est lié à la politique, à la société et aux interactions sociales et c’est pourquoi, pour moi, le personnel est toujours lié au politique. Pour mieux l’expliquer, j’utilise souvent le terme « journalisme performatif » ; raconter des événements et, ce faisant, donner un sens aux événements. La réalité est interprétée par nos expériences et mémoires personnelles mais le public, les spectateurs de nos œuvres, ne ressentent pas forcément la réalité de la même manière que nous.

La présence de votre mère se ressent tout au long de votre travail mais vous ne montrez jamais son visage. Existe-t-il une symbolique plus profonde qui explique votre choix ?

Dans mon travail je parle du particulier, pour toucher à l’universel. L’image de ma mère s’entremêle métaphoriquement avec celle de ma patrie. Dans certaines séries, c’est ma mère qui demande de ne pas montrer son visage, tandis que dans d’autres c’est en raison du concept général. Elle apparaît enfin dans Far away from home par le biais des archives familiales et ses photographies personnelles.

I asked a friend if her mother feels lonely. She answered: No, now she has a cat. (2014) © Hristina Tasheva

Les titres de vos œuvres sont tous insolites. Cependant, on peut déceler aussi une humeur ironique-humoristique chez certains (I asked a friend if her mother feels lonely. She answered: No, now she has a cat, If these people were alive they would call you rich parasites exploiting the working class people, Self-portrait, My mother once said that she feels more sympathy for animals than for people).

Il s’agit souvent des phrases extraites de conversations. Celles-ci deviennent ensuite l’inspiration d’un nouveau projet.

Il y a trois mois (avril 2023) depuis l’apparition de votre nouvel album photo intitulé Far away from home : the voices, he body and the periphery.

Bien que nouveau, le livre Far away from home : the voices, he body and the periphery (2023) connaît déjà une certaine notoriété ; il est présélectionné par le Photobook Award 2023 événement culturel organisé par le Festival portugais de la photographie Encontros de Imagem. De plus, il fait partie de la shortlist prix du livre photo-texte aux Rencontres Photographiques d’Arles.

Couverture du livre Far away from home: the voices, the body and the periphery (Mai 2023) © Hristina Tasheva

C’est le fruit d’un long travail, presque cinq ans. Une très simple mais pertinente question d’un citoyen néerlandais a constitué le fil déclencheur du projet : « Êtes-vous communiste ? » m’a-t-il demandé en me mettant immédiatement dans une situation embarrassante. En réalité, je ne connaissais pas réponse. Je me sentais confuse. Je suis née et élevée en Bulgarie communiste mais j’ai vécu pendant 21 ans aux Pays-Bas. Mes voisins sont-ils alors sûrs de mes convictions politiques ? Considèrent-ils que je sois certainement une communiste ? Mais, suis-je ce qu’ils pensent de moi ? Comment les différentes sociétés organisent-elles leur mémoire collective ? Comment les politiques de mémoire influencent-elles la formation de nos identités et notre regard sur l’avenir ? Voilà les premières réflexions qui ont dominé mon esprit. Il fallait que je trouve des réponses. Pour ce faire, j’ai visité plusieurs sites commémoratifs, des anciens camps de concentration nazis situés aux Pays-Bas, en Allemagne, en France, en Pologne et en Autriche, οù de nombreux communistes néerlandais ont été assassinés. Ensuite, je suis retournée en Bulgarie pour y chercher les camps de concentration communistes destinés à quiconque n’était pas d’accord avec le régime politique. L’objectif de ces visites était de faire le lien entre le passé de mon pays natal et celui de mon pays d’accueil. Je voudrais provoquer un débat sur notre avenir commun en Europe en posant les questions suivantes : quel est le terrain d’entente entre les idéologies communiste et socialiste ? Comment les différentes sociétés organisent-elles leur culture de la mémoire ? Comment les politiques de mémoire influencent-elles la formation de nos identités et notre regard sur l’avenir ?

Extrait du livre Far away from home: the voices, the body and the periphery (Mai 2023) © Hristina Tasheva

Pour toute information complémentaire sur l’artiste : https://www.hristinatasheva.com/

* Encontros da Imagem (Portugal), Festival Circulation(s) (France), SCAN Festival (Spain), International Photo Festival Leiden (The Netherlands), The Other Book Festival (The Netherlands), Athens Photo Festival (Greece), PhotoEspaña, FotoFestival Naarden (The Netherlands), Foto Wien (Austria), Indian Photography Festival – HYDERABAD, Unseen (The Netherlands), Felifa FoLa (Argentina), Singapore International Photography Festival, and Les Rencontres d’Arles (France).

Maria Xypolopoulou
Maria Xypolopoulou est commissaire d’exposition et critique d’art indépendante. Actuellement, elle est doctorante en histoire à l’Université Paris 1 (Panthéon – Sorbonne). Elle travaille sa thèse sur le regard des photographes, les usages de la photographie et les représentations culturelles et du genre pendant la Première Guerre mondiale dans les Balkans. Son projet doctoral a bénéficié du soutien de l’Ecole Française d’Athènes (2017-2020) et de l’Historial de la Grande Guerre en France(2019). Elle a présenté ses projets artistiques en Grèce et en France en collaboration avec des galeries, institutions et autres commissaires d’art. Ses intérêts de recherche incluent l’histoire de l’art contemporain, l’histoire du genre, l’histoire de la photographie et particulièrement l’histoire des femmes photographes.

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