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Nous vous l’annoncions au début de l’été, les Prix HiP du livre de photographie francophone reviennent pas à un rythme mensuel. Ainsi, ce sont trois nouveaux ouvrages publiés cette année, qui sont mis en avant par un jury de professionnel·les de la photographie. Et pour ce mois de septembre, le palmarès se veut très féminin, avec « Espace vital », un livre d’Anahita Ghabaian Etehadieh, qui réunit trois générations de femmes photographes iraniennes édité chez Textuel, « FLORE, conversation avec Christian Caujolle » publié par Maison CF et « Vivant, le sacre du corps » autoédité par la photographe Isabelle Chapuis.

Espace Vital

Espace vital invite à regarder l’Iran à travers l’objectif des femmes, dans un contexte historique où les Iraniennes revendiquent leurs droits avec détermination et courage. Trois générations de photographes cohabitent ici. Si chacune d’elles aborde l’un des nombreux questionnements et bouleversements que traverse la société iranienne, le féminisme transcende leurs œuvres.Engagement et poésie sont les maîtres mots des travaux réunis. Qu’ils soient documentaires ou conceptuels, tous évoquent la société iranienne et contiennent une charge politique qui, si elle est rarement exprimée frontalement, est souvent métaphorique. Les œuvres de ces vingt-trois femmes photographes témoignent d’une incontestable maturité et d’une exceptionnelle vitalité.
« La photographie est un art encore jeune en Iran, mais je l’ai vue évoluer considérablement depuis une vingtaine d’années, époque où j’ai créé à Téhéran Silk Road, première galerie dédiée exclusivement à la photographie. Bien qu’elle ne soit soutenue par aucune institution, la photographie iraniennevoyage de plus en plus hors de ses frontières et commence à suivre le chemin emprunté avant elle par le cinéma : l’engouement de l’Occident s’affirme, des œuvres entrent dans les collections de grandes institutions internationales, l’intérêt des collectionneurs s’amplifie… Les femmes photographes iraniennes nous invitent à nous plonger dans cette société mal connue, où la photographie est un espace vital pour s’exprimer. » Anahita Ghabaian Etehadieh
Avec les photographies de :
Nazli Abbaspour, Hoda Afshar, Atoosa Alebouyeh, Hoda Amin, Mina Boromand, Solmaz Daryani, Gohar Dashti, Maryam Firuzi, Shadi Ghadirian, Hengameh Golestan, Ghazaleh Hedayat, RanaJavadi, Mahboube Karamli, Gelareh Kiazand, Yalda Moaiery, Sahar Mokhtari, Tahmineh Monzavi, Pargol E. Naloo, Malakeh Nayini, Mahshid Noshirvani, Ghazaleh Rezaei, Maryam Takhtkeshian, Newsha Tavakolian
Editions Textuel • 23 x 31 cm • 160 pages • 45 €

FLORE, conversation avec Christian Caujolle

Dans ce très beau livre d’entretien, enrichi d’images iconiques et d’archives familiales, FLORE, artiste incontournable, se livre avec une rare sincérité.
Est ici restituée toute la richesse de son esthétique, fondée sur le souvenir personnel d’un ailleurs qui oscille entre fiction et mythes familiaux.
Plus que des espaces géographiques, le Maroc, le bassin méditerranéen ou les rives du Mékong sont pour l’artiste des lieux propices à l’imagination poétique et au récit intime.
Ses photographies, rendues uniques par des processus de laboratoire singuliers, portent en elles la marque du temps passé, grâce à un travail sur la patine et la dissolution de l’image.
Maison CF • 15 x 21 cm • 168 pages • 32 €

Vivant, le sacre du corps

Mon travail se déploie de la photographie plasticienne à la photographie thérapeutique. Ces deux dimensions se nourrissent l’une et l’autre et ont pour point commun la relation au corps. À la croisée de ces deux pratiques, pendant sept années, j’ai photographié et interviewé des hommes et des femmes sans apprêt. Ce travail a fait l’objet de mon premier livre intitulé VIVANT, Le sacre du corps. J’avais le désir profond de célébrer la dimension sacrée du corps, d’accompagner chacun à s’offrir un regard bienveillant et ainsi de contribuer à changer les représentations.
C’est un projet photographique ayant une dimension humaniste : le livre rassemble 80 photographies et 15 témoignages des personnes photographiées pour ce projet. Il était important pour moi de donner une voix aux personnes photographiées; leurs partages participent grandement à la dimension sensible et à la portée réparatrice inhérente à ma démarche. J’ai pensé l’ensemble tel un récit de résilience, d’inclusivité, d’amour de soi, d’acceptation, de solidarité, d’espoir…
Autoédition • 23 x 31 cm • 136 pages • 59 €

A LIRE
Les Prix HiP du livre de photographie francophone reviennent !
Espace Vital : Trois générations de femmes photographes iraniennes autour d’un même ouvrage

Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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