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Partager Partager Temps de lecture estimé : 6mins« Depuis de nombreuses années, j’achète et je reçois les robes, les manteaux, les vestes qui témoignent de la grande histoire de la mode. C’est devenu chez moi une attitude corporative de les préserver, une marque de solidarité à l’égard de celles et ceux qui, avant moi, ont eu le plaisir et l’exigence du ciseau. » – Azzedine Alaïa Madeleine Vionnet, robe et cape du soir, ayant appartenues à Agnès Ernst Graham, mère de Katharine Graham, directrice duWashington Post, 1937 ©Patricia Schwoerer / Fondation Azzedine Alaïa Deux expositions célèbrent les affinités sélectives qu’Azzedine Alaïa entretenait avec ses pairs qu’ils soient contemporains ou associés à la mémoire de la mode. Une affaire de transmission et d’hommage autour d’une exigence commune pour l’architecture et les patronages complexes, la coupe, l’art du plissé, une certaine technicité et un sens de l’épure. La Fondation Azzaedine Alaïa propose dans son bel espace de la rue de la Verrerie Alaïa/ Grès : au-delà de la mode » témoignant de la grande place donnée au couturier à Madame Grès dans ses collections. Azzedine Alaïa aux Beaux-Arts de Tunis en 1950 Comme des Garçons, robe prêt-à-porter printemps-été 2014 ©Patricia Schwoerer / Fondation Azzedine Alaïa Plus de 700 modèles haute couture mais aussi tirages photographiques d’’époque s’inscrivent dans son fonds unique d’archives d’un total de 15000 pièces jamais dévoilées au public. Un secret bien gardé. Un total de 60 robes du jour ou du soir sont ainsi mises en dialogue. Entre ces deux génies solitaires, guidés par le tissu et les couleurs monochromes, se retrouve de savantes combinaisons sous une fausse simplicité et une même filiation pour la sculpture. Madame Grès, née Germaine Krebs, s’associa à Julie Barton pour ouvrir la maison Alix Barton qui devint Maison Alix en 1934, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Elle remporte rapidement un vif succès grâce à ses modèles qui évoquent la statuaire antique selon sa propre technique du drapé qu’elle érige en art total. À la suite de différends avec ses associés, Germaine Krebs fonda en 1942 la maison Grès, anagramme du prénom de son mari Serge. « Lorsqu’une idée s’impose à soi, il faut s’en saisir au lasso, tourner autour et ne pas en déroger » déclare-t-elle peu sensible aux effets de mode. Alaïa figure parmi les derniers couturiers à maîtriser toutes les étapes de la conception et de la réalisation d’un vêtement. Un même sens de l’intemporel traverse leurs créations. Elsa Schiaparelli, robe du soir, haute-couture ,automne-hiver 1934 © Palais Galliera Charles James, robe du soir haute couture, vers 1950 ©Patricia Schwoerer / Fondation Azzedine Alaïa Au Palais Galliera l’exposition « Azzedine Alaïa : couturier collectionneur » sous le commissariat d’Olivier Saillard, directeur de la Fondation éponyme, rassemble 140 pièces incontournables de ce qui serait une histoire subjective de la mode. Aux maîtres attendus tels que Cristobal Balenciaga qui ouvre le bal et à qui Alaïa voue une grande passion mais aussi Christian Dior, Jacques Fath, Madeleine Vionnet, Elsa Shciaprelli, Madame Carven, Gabrielle Chanel, Hubert de Givenchy, Thierry Mugler, Jean-Paul Gauthier, Yves Saint Laurent ou encore Paul Poiret, Jean Patou, Callot Sœurs, Mariano Fortuny …ainsi que des maisons moins connues aujourd’hui ou oubliées. L’on redécouvre – et c’est l’un des mérites de l’exposition – Charles James, designeur anglo-américain passionné par la coupe, peu présent dans les musées français qu’Alaia s’emploie à collectionner ou le costumier du cinéma Adrian (1903-1959) qui invente le glamour hollywoodien mais aussi Claire McCardell créatrice américaine qui n’hésite pas à introduire le coton, le vichy ou le denim dans ses robes portefeuille très confortables et simples. La française Jeanne Paquin créé sa maison de mode en 1891 rue de la Paix se démarque pour les coupes et vestes structurées. Les Sœurs Boué : Sylvie Montégut et la baronne Jeanne d’Etreillis fondent leur maison en 1899 connue pour l’emploi de dentelles, broderies et passementeries qu’affectionne Alaïa. Jeanne Sacerdote, dite JENNY formée par Paquin, inaugure sa maison en 1909, appréciée pour ses robes du soir au style discret et ses ensembles de sport confortables et d’esprit avant-gardiste. Philippe et Gaston pour Philippe Hecht et Gaston Kauffmann fondent leur enseigne en 1922, l’un étant élève de Jenny, l’autre spécialiste des fourrures. Ils proposent des robes pailletées et des manteaux qu’Alaïa recherche toujours. Robert Piguet assistant de Paul Poiret, il succède à Alfred Lenief puis est modeliste chez Redferm avant d’ouvrir sa maison en 1933 prenant pour assistant un certain Christian Dior. Jacques Griffe ami de Madeleine Vionnet poursuit son obsession pour la coupe en biais dans des drapés et robes de cocktail. Egalement Jean Dessès, originaire d’Alexandrie qui ouvre sa maison en 1937 connu pour ses robes de cocktail et drapés. Il faudrait également citer Lucile Manguin, la fille du peintre qui excelle dans les tailleurs et les manteaux par son sens des volumes ou Augusta Bernard qui conçoit des robes néoclassiques d’une grande épure. C’est toute une cartographie parisienne de la création aujourd’hui disparue qui se déroule sous nos yeux. Des savoir-faire qu’Alaïa s’est évertué à préserver, contribuant à ce processus de patrimonialisation de la mode qui a donné notamment naissance au Musée de la Mode de la Ville de Paris, sis Palais Galliera. S’il affectionnait le passé, Azzedine Alaïa décide dans les années 1980 de se tourner vers ses contemporains. John Galliano, Alexander McQueen, Vivienne Westwood, connus pour une certaine extravagance et technicité ou encore Nicolas Ghesquière. Ce sont aussi les couturiers japonais Issey Miyake, Yohji Yamamoto, Comme des Garçons qui retiennent toute l’attention d’Alaïa. La scénographie très fluide avec ce podium et ces îlots au centre, offre des échappées sur les silhouettes et des rebonds formels très pertinents. Le choix des couleurs se veut un clin d’œil à la grande rétrospective Azzedine Alaïa pour la réouverture du Palais Galliera en 2013. La visite se poursuit au Musée d’art moderne autour des costumes historiques imaginés par Matisse en 1919 pour le Chant du Rossignol, ballet en un acte créé par Serge Diaguilev pour les Ballets Russes. Catalogue : « Azzedine Alaïa, Couturier collectionneur », sous la direction de Miren Arzalluz et Olivier Saillard – Editions Paris Musées – Prix: 39€ INFOS PRATIQUES : Azzedine Alaïa Couturier collectionneur Palais Galliera musée de la mode de Paris Jusqu’au 21 janvier 2024 Mode la Mode de la Ville de Paris 10 av Pierre 1er de Serbie 75116 Paris Tarifs: Billet couplé avec « La mode en mouvement » : 15€ (tarif plein), 13€ (tarif réduit), gratuit – de 18 an https://www.palaisgalliera.paris.fr/ Alaïa/ Grès : au-delà de la mode Jusqu’au 11 février 2014 Fondation Azzedine Alaïa 18 Rue de la Verrerie 75004 Paris https://www.fondationazzedinealaia.org Favori0
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