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Vue de l’installation « Hystérésia » (2022) de Stéfane Perraud et Aram KebabdjianPhoto © Etienne Malapert Autant de questionnements soulevés par les œuvres réunies sous le commissariat de Marie Pok, directrice du CID Grand Hornu et du scientifique et climatologue Thomas Hertog pour la première occurrence belge et de Jolanthe Kugler et Scott Longfellow pour la version suisse. Cette réponse en deux temps demande un certain décryptage théorique même si l’on peut se laisser porter par la beauté et l’élégance des objets ou interagir avec plusieurs protocoles comme cette console qui permet de contrôler le monde en réponse aux hypothèses de Richard Buckminster Fuller, figure tutélaire de cette saison. Dès le seuil du musée, un étrange vaisseau nous accueille, intitulé Hystérésia il a été conçu par Stéfane Perraud et Aram Kebabdjian pour collecter les ondes radio encore émises par d’anciens satellites, ces débris technologiques qui continuent à polluer l’espace intersidéral et rappellent nos dérives mortifères. Marco Costantini, directeur par intérim du mudac qui a tout de suite senti le potentiel d’un tel projet et su l’accompagner, nous en retrace les grandes étapes et revient sur les fondamentaux du musée, sa collection et les enjeux qui l’animent. Il a répondu à mes questions. Genèse de l’exposition et sa traduction au mudac J’ai entendu parler de l’exposition par Marie Pok, co- commissaire et directrice du CID Grand Hornu et je trouvais intéressant de la programmer au mudac. L’idée de pouvoir appréhender la façon dont les designers ont regardé l’espace pour trouver de nouvelles formes, matières et de nouveaux imaginaires me semblait très pertinente. Quand j’ai proposé à deux conservateurs du musée de la transposer, ils ont émis le souhait de pouvoir y répondre, en ajoutant une 2ème exposition et non en la complétant par des œuvres. Cette exposition parallèle »Terra » prend le parti pris opposé avec comme point de départ la conquête spatiale et notamment le premier alunissage pour voir comment l’homme a regardé la terre et comment cette dernière est devenue un objet de design que l’on peut étudier, modifier, manipuler, voir monitorer. Une véritable inversion du regard. Vue de l’exposition « Space is the new place » mudac Photo © Etienne Malapert Nous proposons dès lors et au sein d’une grande saison « Space is the place » deux expositions qui viennent de manière autonome et concomitante poser une sorte de loupe, ce qui faisait sens avec l’identité du mudac et les différents projets d’exposition déjà réalisés. Certaines propositions ne sont pas toujours faciles à appréhender et demandent du temps à déchiffrer, c’est pourquoi dans la 2ème exposition Terra nous avons tenu à afficher tout un glossaire de terminologies et pas seulement dans le livre qui l’accompagne. L’on se rend compte que la représentation de la terre rejoint des visions très subjectives à travers le temps. L’un des chapitres de Terra s’attache en effet à montrer les liens entre le spirituel et l’idéologique avec une carte du monde qui varie non seulement d’une époque à une autre mais aussi d’une aire géographique à une autre. On peut en effet centrer la carte selon un certain prisme et nous sommes alors relativement déstabilisés en tant qu’européens et habitués à une vision colonialiste. Vue de l’exposition « Space is the new place » mudac Photo © Etienne Malapert L’influence de Richard Buckminster Fuller Il est en effet le fantôme de l’exposition et surgit comme un fil rouge presque inconscient. La saison est complétée par deux installations in-situ dont l’une sur le seuil du musée Hystérésia, conçue par Stéfane Perraud et Aram Kebabdjian écoute les satellites zombies, en déshérence autour du globe qui émettent encore quelques signaux. Cela parle de ce que l’homme a projeté dans l’espace et de ce qu’il en reste : une très grande pollution. Des cartographies existent recensant tous ces déchets. C’est très impressionnant. Prochaines expositions Notre grand projet 2024 sera Le surréalisme en écho au Centième anniversaire du Manifeste de Breton à partir de notre collection d’art verrier. Nous allons proposer cette saison conjointement avec les deux autres musées, le mudac ayant la primeur. L’idée sans vouloir tout dévoiler, est de rendre hommage aux grandes expositions surréalistes des années 40 avec des mises en scène très immersives. Nous avons confié le projet à un collectif qui va m’en dévoiler les contours bientôt. Vue de l’exposition « Space is the new place » mudac Photo © Etienne Malapert Comment le visitorat a-t-il évolué depuis l’ouverture de Plateforme 10 ? Le nombre de visiteurs est beaucoup plus important depuis notre installation ici et le fait de collaborer avec nos deux autres musées partenaires donne une attractivité supplémentaire. Nous cherchons à tisser des liens et des échos entre les expositions comme en ce moment entre « Immersion » proposée par le MCBA et notre saison. De plus, nous remarquons un changement d’habitudes locales et notamment par le biais de la coulée douce qui permet à certaines personnes de nous découvrir lors de leurs trajets. Cela suscite une vraie curiosité. Autre exposition actuellement « Dialogue entre une pieuvre et un presse-agrumes » à partir de la collection, comment se définit-elle ? La collection du mudac selon la terminologie désormais en vigueur se définit autour de pôles importants, notamment le fonds d’art verrier contemporain qui totalise 700 pièces des années 1950 à aujourd’hui. Unique en Europe, il est prestigieux. C’est pourquoi nous avons l’ambition de le valoriser à l’occasion de surréalisme autour de grandes signatures (Dali, Picasso..) Nous avons aussi des dépôts de la Confédération suisse comme la collection de bijoux contemporains. Nous faisons les propositions annuelles à la Confédération également en matière de céramique et de design. Nous ne sommes pas un musée de collection à proprement parler si l’on compare avec un musée comme Zurich par exemple qui détient la collection la plus importante en Suisse. Nous ne le vivons pas comme un complexe car cela nous permet de nous centrer sur les expositions. Depuis notre déménagement, nous sommes en train de modifier notre politique d’acquisition et de la redéfinir autour de nouveaux récits à partir de pièces de design extra-occidentales en provenance du Liban ou du continent africain, par exemple. Nous privilégions l’acquisition d’œuvres que je qualifie de « bavardes » qui ont la capacité de nous raconter une société, un système de production, une problématique contemporaine.. On préfère acheter moins mais nous concentrer sur des œuvres avec une valeur discursive importante. Nous nous orientons aujourd’hui également vers les nouveaux médias, ce qui représente une réelle complexité en matière de conservation si l’on pense au NFTs. Des œuvres qui nous obligent à réfléchir sur le sens d’une collection aujourd’hui. A découvrir également lors de votre visite : la nouvelle saison photographique de Photo Elysée et Immersion. Les origines au MCBA. INFOS PRATIQUES : « Space is the place » Jusqu’au 4 février 2024 Deux expositions : Cosmos. 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